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Archive pour le mot-clef ‘Ste Faustine’

« Navré de l’endurcissement de leurs cœurs »

mercredi 18 janvier 2017

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Jésus, Vérité éternelle, notre Vie, j’implore et je mendie ta miséricorde pour les pauvres pécheurs. Très doux Cœur de mon Seigneur, rempli de pitié et de miséricorde inexprimable, je te supplie pour les pauvres pécheurs. Ô Cœur Sacré, source de miséricorde dont les rayons de grâces inconcevables se répandent sur tout le genre humain, je t’en supplie, donne la lumière aux pauvres pécheurs. Ô Jésus, souviens-toi de ta Passion amère et ne permets pas que périssent les âmes rachetées au prix de ton sang très saint.

Jésus, lorsque je contemple le don de ton sang, je me réjouis de sa valeur inestimable, car une goutte aurait suffi pour tous les pécheurs. Bien que le péché soit un abîme du mal et de l’ingratitude, le prix donné pour nous est sans commune mesure — c’est pourquoi, que chaque âme ait confiance en la Passion du Seigneur, qu’elle mette son espérance dans sa miséricorde. Dieu ne refusera à personne sa miséricorde. Le ciel et la terre peuvent changer, mais la miséricorde de Dieu ne s’épuisera jamais (cf Mt 24,35). Oh, quelle joie brûle dans mon cœur, quand je vois ta bonté inconcevable, ô mon Jésus. Je désire amener tous les pécheurs à tes pieds, pour qu’ils louent ton amour infini, pendant les siècles sans fin.

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit journal, § 72 (trad. Éds. Parole et dialogue 2002, p. 54)

 

 

 

 

dimanche 29 mai 2016

 

Jésus est le visage vivant de la miséricorde divine du Père.
Adorons Jésus miséricordieux.
« Soyez miséricordieux comme le Père est miséricordieux ! »
L’année sainte de la miséricorde commence le 8 décembre 2015, fête de l’Immaculée Conception, Marie, conçue sans péché et mère de miséricorde. Elle se terminera le 20 novembre 2016, fête du Jésus Christ, Roi de l’univers.
Au Père en Jésus le Fils, par Marie !

musique : Ô Jésus miséricordieux (extrait d’un chant méditatif du Verbe de Vie)
D’après les paroles de Sainte Faustine , apôtre de la miséricorde divine

R/ : O Jésus miséricordieux,
Je t’adore, j’ai confiance en toi.

1. Des torrents d’eaux vives jaillissent de ton cœur,
Des sources vives et pures de ta miséricorde,
Désaltère mon âme et renouvelle ma vie.
Sans fin Seigneur, je veux vivre pour toi.

2. Ta miséricorde dans le Saint Sacrement,
C’est ce que ton amour a daigné m’accorder,
Mon âme espère en toi et elle s’abandonne à toi.
Tu es fidèle et tu ne déçois pas.

3. Feu brûlant au cœur de ton amour divin,
Tu consume mon cœur et tu le purifies,
Embrase-moi d’amour, conduis-moi par ton Esprit,
Consacre moi à ta miséricorde.

4. Je te livre ma vie, accepte-la.
Comme une hostie vivante, daigne la transformer,
Pour la gloire de ton nom, je veux faire ta volonté.
O mon Jésus, ma confiance est en toi.

 

 

 

 

Deuxième dimanche de Pâques – Dimanche de la Miséricorde

dimanche 3 avril 2016

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Au terme de l’octave pascale – toute la semaine n’est considérée que comme un seul jour célébrant « la fête des fêtes » (saint Augustin) -, le deuxième dimanche de Pâques inaugure l’octave de dimanches qui mène jusqu’à la Pentecôte, comme aussi un jour unique de fête, un « grand dimanche » (saint Athanase) d’allégresse, manifestée par la flamme du cierge pascal qui brûle près de l’ambon.

Le dimanche de la Divine Miséricorde a porté de nombreux noms :
* Ce fut le dimanche in albis (« en blanc ») car, ce jour-là, les baptisés de Pâques revêtent pour la dernière fois le vêtement blanc de leur naissance nouvelle.
* Ce fut le dimanche de Quasimodo, du premier mot latin de l’antienne d’ouverture de la messe : « Comme des enfants nouveau-nés ont soif du lait qui les nourrit, soyez avides du lait pur de la Parole, afin qu’il vous fasse grandir pour le salut, alléluia ! »
* Et, depuis le 30 avril 2000, le pape Jean-Paul II a demandé qu’il soit fêté comme le « dimanche de la Divine Miséricorde », selon la demande faite par le Christ à sœur Faustine Kowalska, canonisée ce jour-là : « Je désire qu’il y ait une fête de la Miséricorde. Je veux que cette image que tu peindras avec un pinceau, soit solennellement bénie le premier dimanche après Pâques, ce dimanche doit être la fête de la Miséricorde » (1931).

La liturgie y résonne encore tout entière de l’alléluia pascal, cette acclamation de la liturgie hébraïque qui loue joyeusement le Seigneur et retentit, dans l’Apocalypse, comme le chant des rachetés par le sang de l’Agneau. Et toutes les lectures concourent à « raviver dans les cœurs le mystère pascal » (prière après la communion).

Le psaume 117 est repris comme un chant de victoire et, plus encore, comme un rappel de la mort-résurrection du Christ :
« La pierre rejetée des bâtisseurs est devenue la tête d’angle…
Voici le jour que fit le Seigneur : qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! »
(Ps 117 -118-, 22-24)

Mais la célébration de ce dimanche est dominée par la figure de l’apôtre Thomas et l’expérience du Ressuscité qu’il connut « huit jours plus tard » (Jean 21, 26). À travers Thomas, c’est à tous ses disciples que le Seigneur apporte sa paix et qu’il demande :
« Cesse d’être incrédule, sois croyant » (Jean 21, 27). Par-delà l’apôtre Thomas, c’est à nous que s’adresse directement cette béatitude, la dernière de l’Évangile : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! » (Jean 21, 29)

« L’incrédulité de Thomas vient au secours de notre foi », chante l’hymne de l’office de la Résurrection. Ainsi la première lecture, tirée du livre des Actes des Apôtres qui, pendant tout le temps pascal, relate les débuts de l’Église, décrit la première communauté de Jérusalem, ceux qui déjà sont rassemblés au nom du Seigneur et croient sans l’avoir vu. Fondés sur la Parole, l’amour fraternel et l’Eucharistie, ils représentent l’archétype de toute communauté chrétienne, la communion réalisée de tous ceux qui se sont reconnus frères dans le frère aîné et, en lui, fils d’un même Père. N’y a-t-il pas déjà là une anticipation du bonheur céleste ouvert par la Résurrection du Christ ?

 

 

 

Ste Marie-Faustine Kowalska, apôtre de la Miséricorde Divine

lundi 5 octobre 2015

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Faustine Kowalska, apôtre de la Miséricorde Divine, compte aujourd’hui parmi les Saints les plus célèbres de l’Église. Par son intermédiaire, le Seigneur Jésus transmet au monde entier Son grand message de la Miséricorde Divine et montre un modèle de perfection chrétienne fondée sur la confiance en Dieu et sur une attitude miséricordieuse envers le prochain.
Faustine naît le 25 août 1905, troisième des dix enfants de Marianna et Stanis?aw Kowalski, agriculteurs dans le village de G?ogowiec. Au baptême, dans l’église paroissiale de ?winice Warckie, elle reçoit le prénom d’Hélène. Depuis son enfance, elle se distingua par l’amour de la prière, l’assiduité, l’obéissance et par une grande sensibilité à la misère des hommes.

À neuf ans, elle fait sa Première Communion qu’elle a profondément vécue, consciente de la présence de l’Hôte Divin dans son âme. Elle fréquente l’école pendant moins de trois ans. Adolescente, elle quitte la maison familiale pour gagner sa vie et pour aider ses parents comme servante dans des familles aisées à Aleksandrów, ?ód? et Ostrówek.

Elle a senti la vocation dans son âme dès l’âge de sept ans, mais ses parents n’étant pas d’accord pour qu’elle entre dans les ordres, elle a essayé d’étouffer cette voix intérieure. Cependant, exhortée par la vision du Christ souffrant, elle est partie pour Varsovie où, le 1er août 1925, elle a rejoint la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde.

Devenue sœur Marie-Faustine, elle a passé au couvent treize ans, en remplissant les fonctions de cuisinière, de jardinière et de sœur portière dans plusieurs maisons de la Congrégation, le plus souvent à P?ock, Wilno et Cracovie.

Rien ne trahissait à l’extérieur sa vie mystique d’une extrême richesse. C’est avec zèle qu’elle remplissait toutes ses tâches, elle observait fidèlement les règles, recueillie et silencieuse, mais en même temps naturelle, pleine d’un amour bienveillant et désintéressé. Sa vie, très ordinaire, monotone et grise en apparence, cachait la profondeur extraordinaire de l’union à Dieu.

Sa spiritualité reposait sur la Miséricorde Divine à laquelle elle réfléchissait et qu’elle contemplait dans la parole de Dieu et dans l’aspect quotidien de sa vie. La connaissance et la contemplation du mystère de la Miséricorde Divine développaient chez elle une attitude de confiance d’enfant face à Dieu et de miséricorde envers les autres.

« Ô mon Jésus, chacun de Tes saints reflète en sa personne l’une de tes vertus, moi, je désire refléter Ton Cœur compatissant et plein de miséricorde, je veux le glorifier. Que Ta miséricorde, ô Jésus, soit imprimée dans mon cœur et dans mon âme, tel un sceau, ce sera là mon emblème en cette vie et en l’autre » (P.J. 1242). Sœur Marie Faustine était une fidèle fille de l’Église qu’elle aimait comme une Mère et comme le Corps Mystique de Jésus Christ. Consciente de son rôle au sein de cette l’Église, elle a collaboré avec la Miséricorde Divine dans l’œuvre du salut des âmes égarées. Sur le souhait et en suivant l’exemple du Seigneur Jésus, elle a sacrifié sa vie en holocauste. Dans sa vie spirituelle, elle se distinguait aussi par son amour de l’Eucharistie et par sa dévotion profonde pour Notre Dame de la Miséricorde.

Les années passées au couvent abondaient en grâces extraordinaires : révélations, visions, stigmates cachés, participation à la Passion du Seigneur, don de bilocation, de pénétrer le cœur des autres, de la prophétie, ou bien le don rarissime de fiançailles et d’épousailles mystiques. Le vif contact avec Dieu, Notre Dame, les anges, les saints, les âmes au purgatoire – tout cet univers surnaturel – lui apparaissait comme étant non moins réel et vrai que celui qu’elle percevait par ses sens. Malgré cette abondance de grâces extraordinaires accordées, elle savait que celles-ci ne décidaient pas de l’essence de la sainteté. « Ce ne sont ni les grâces, ni les apparitions, ni les ravissements, ni aucun don accordé qui la rendent parfaite, mais l’union intérieure de mon âme avec Dieu. Ces dons ne sont que des ornements de l’âme, mais ils ne constituent ni le contenu, ni la perfection. Ma sainteté et ma perfection consistent en une étroite union de ma volonté avec celle de Dieu » (P.J. 1107).

Sœur Marie-Faustine a été élue par le Seigneur Jésus secrétaire et apôtre de sa Miséricorde pour transmettre au monde entier son grand message. « Dans l’ancien Testament, lui dit-Il, j’ai envoyé à mon peuple des prophètes et avec eux la foudre. Aujourd’hui, je t’envoie vers toute l’humanité avec ma miséricorde. Je ne veux pas punir l’humanité endolorie, mais je désire la guérir en l’étreignant sur mon cœur miséricordieux » (P.J. 1588).

Jean Paul 2-Jesus-divine-MisericordeLa mission de sœur Marie Faustine consistait en trois tâches :

1) rendre proche et annoncer au monde entier la vérité révélée dans les Écritures Saintes sur l’amour miséricordieux de Dieu envers tout homme ;

2) implorer la Miséricorde Divine pour le monde entier, en particulier pour les pécheurs, notamment par la pratique des formes nouvelles, annoncées par le Seigneur Jésus, du culte de la Miséricorde Divine, qui sont les suivantes :

Ø le tableau du Christ avec l’inscription Jésus, j’ai confiance en Toi !,

Ø la Fête de la Miséricorde Divine le premier dimanche après Pâques,

Ø le Chapelet à la Miséricorde Divine et la prière à l’heure de la Miséricorde Divine (15 heures).

Le Seigneur Jésus liait à ces formes du culte, ainsi qu’à la propagation de la dévotion à la Miséricorde, de grandes promesses à condition de se fier à Dieu et de pratiquer un amour actif envers le prochain,

3) la troisième tâche que comportait la mission de sœur Marie-Faustine consistait à inspirer le mouvement apostolique de la Miséricorde, qui est chargé de propager et d’obtenir par la prière la Miséricorde Divine pour le monde et qui tend à la perfection sur le chemin montré par sœur Faustine. Ce chemin est celui d’une confiance d’enfant en Dieu, laquelle s’exprime dans l’accomplissement de Sa volonté et dans une attitude de miséricorde envers les autres. À l’heure actuelle, ce mouvement au sein de l’Église concerne des millions de personnes à travers le monde, à savoir : des congrégations, des instituts laïques, des prêtres, des confréries, des associations, différentes communautés d’apôtres de la Miséricorde Divine et des particuliers qui se chargent, à titre individuel, des tâches transmises par le Seigneur Jésus par l’intermédiaire de sœur Marie-Faustine.

Le message de sœur Faustine a été noté dans son Petit Journal qu’elle rédigea par la volonté du Seigneur Jésus et de ses confesseurs. Elle y a fidèlement noté tous les souhaits de Jésus, de même qu’elle a décrit l’union intime de son âme avec Dieu. « Secrétaire de mon plus profond mystère, disait le Seigneur Jésus à sœur Faustine, ton devoir est d’écrire tout ce que je te fais connaître à propos de ma miséricorde au profit des âmes qui en lisant ces écrits seront consolés et auront le courage de s’approcher de moi(P.J. 1693). Cet ouvrage nous rend proche d’une manière extraordinaire le mystère de la Miséricorde Divine. Il enchante non seulement les gens simples, mais aussi les scientifiques qui y découvrent une source supplémentaire de recherche théologique. Le Petit Journal a été traduit en plusieurs langues, entre autres en anglais, allemand, italien, espagnol, français, portugais, russe, hongrois, tchèque et slovaque.

Ravagée par la maladie et par de nombreuses souffrances qu’elle a supportées en tant que sacrifice bénévole pour les pécheurs, entièrement épanouie spirituellement et unie à Dieu, sœur Marie-Faustine est morte à Cracovie le 5 octobre 1938, âgée à peine de 33 ans. La gloire de la sainteté de sa vie a crû rapidement avec la propagation de la dévotion pour la Miséricorde Divine et au fur et à mesure des grâces obtenues par son intercession. De 1965 à 1967, à Cracovie s’est déroulé le procès diocésain sur sa vie et ses vertus et en 1968, à Rome, a été ouvert le procès de béatification, clos en décembre 1992.

Marie-Faustine Kowalska a été béatifiée le 18 avril 1993 et canonisée le 30 avril 2000, sur la Place Saint-Pierre de Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojty?a, 1978-2005) qui institua, au cours de la célébration, la Fête de la Miséricorde Divine (le premier dimanche après Pâques).

Les reliques de sainte Faustine reposent au sanctuaire de la Miséricorde Divine de Cracovie-?agiewniki ; une partie est dispersée dans le monde entier.

Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).

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Je te remercie, mon Dieu

mercredi 12 novembre 2014

bandeau_verticalJe te remercie, mon Dieu, pour toutes les grâces,
Dont tu me combles sans cesse,
Et qui m’éclairent, comme la lumière du soleil,
Par elles tu me montres le chemin sûr.

Merci, mon Dieu, de m’avoir créée,
De m’avoir appelée du néant à l’existence,
D’y avoir marqué ta divine empreinte,
Et de ne l’avoir fait que par amour.

Merci, mon Dieu, pour le saint baptême,
Qui m’a incorporée à la famille divine ;
C’est un don inconcevable et grand,
Qui transforme nos âmes.

Merci, Seigneur, pour la sainte confession
Pour cette source de grande miséricorde,
Qui est intarissable,
Pour cette source inconcevable de grâces,
Qui rend la blancheur aux âmes souillées par le péché.

Je te remercie, Jésus, pour la sainte Communion,
Par laquelle toi-même tu te donnes à nous ;
Je sens comme ton cœur bat en ma poitrine,
Comme toi-même tu épanouis la vie divine en moi.

Je te remercie, Saint Esprit, pour le sacrement de la confirmation,
Qui m’a armée chevalier à ton service,
Et donne force à l’âme à chaque instant,
Et me protège du mal…

Je te remercie, Seigneur, pour le sacrement de l’extrême-onction
Qui me fortifiera pour la lutte dans mes derniers moments,
Et m’aidera à parvenir au salut,
Et donnera force à mon âme,
Afin que nous nous réjouissions éternellement.

Merci, mon Dieu, pour toutes les inspirations,
Dont ta bonté me comble,
Pour ces illuminations intérieures de l’âme,
Qu’on ne peut pas exprimer, mais que le cœur ressent.

Merci, Sainte Trinité, pour cette foule de grâces,
Dont tu me combles à chaque instant, ma vie durant.
Ma gratitude croîtra à mon entrée dans l’aube éternelle,
Lorsque j’entonnerai pour la première fois un chant à ta gloire.

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit Journal, § 1286 (trad. Parole et dialogue 2002, p. 433)

 

 

 

Deuxième dimanche de Pâques – Dimanche de la miséricorde

dimanche 27 avril 2014

Divine-Misericorde---1Au terme de l’octave pascale – toute la semaine n’est considérée que comme un seul jour célébrant « la fête des fêtes » (saint Augustin) -, le deuxième dimanche de Pâques inaugure l’octave de dimanches qui mène jusqu’à la Pentecôte, comme aussi un jour unique de fête, un « grand dimanche » (saint Athanase) d’allégresse, manifestée par la flamme du cierge pascal qui brûle près de l’ambon.

Le dimanche de la Divine Miséricorde a porté de nombreux noms :

* Ce fut le dimanche in albis (« en blanc ») car, ce jour-là, les baptisés de Pâques revêtent pour la dernière fois le vêtement blanc de leur naissance nouvelle.

* Ce fut le dimanche de Quasimodo, du premier mot latin de l’antienne d’ouverture de la messe : « Comme des enfants nouveau-nés ont soif du lait qui les nourrit, soyez avides du lait pur de la Parole, afin qu’il vous fasse grandir pour le salut, alléluia ! »

* Et, depuis le 30 avril 2000, le pape Jean-Paul II a demandé qu’il soit fêté comme le

« dimanche de la Divine Miséricorde », selon la demande faite par le Christ à sœur Faustine Kowalska, canonisée ce jour-là : « Je désire qu’il y ait une fête de la Miséricorde. Je veux que cette image que tu peindras avec un pinceau, soit solennellement bénie le premier dimanche après Pâques, ce dimanche doit être la fête de la Miséricorde » (1931).

La liturgie y résonne encore tout entière de l’alléluia pascal, cette acclamation de la liturgie hébraïque qui loue joyeusement le Seigneur et retentit, dans l’Apocalypse, comme le chant des rachetés par le sang de l’Agneau. Et toutes les lectures concourent à « raviver dans les cœurs le mystère pascal » (prière après la communion).

Le psaume 117, chanté dans le Grand Hallel de la Pâque juive, est repris comme un chant de victoire et, plus encore, comme un rappel de la mort-résurrection du Christ :

« La pierre rejetée des bâtisseurs est devenue la tête d’angle…

Voici le jour que fit le Seigneur : qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! »

(Ps 117 -118-, 22-24) (…)

Mais la célébration de ce dimanche est dominée par la figure de l’apôtre Thomas et l’expérience du Ressuscité qu’il connut « huit jours plus tard » (Jean 21, 26). À travers Thomas, c’est à tous ses disciples que le Seigneur apporte sa paix et qu’il demande :

« Cesse d’être incrédule, sois croyant » (Jean 21, 27). Par-delà l’apôtre Thomas, c’est à nous que s’adresse directement cette béatitude, la dernière de l’Évangile : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! » (Jean 21, 29)

« L’incrédulité de Thomas vient au secours de notre foi », chante l’hymne de l’Office de la Résurrection. Ainsi la première lecture, tirée du livre des Actes des Apôtres qui, pendant tout le temps pascal, relate les débuts de l’Église, décrit la première communauté de Jérusalem, ceux qui déjà sont rassemblés au nom du Seigneur et croient sans l’avoir vu. Fondés sur la Parole, l’amour fraternel et l’Eucharistie, ils représentent l’archétype de toute communauté chrétienne, la communion réalisée de tous ceux qui se sont reconnus frères dans le frère aîné et, en lui, fils d’un même Père. N’y a-t-il pas déjà là une anticipation du bonheur céleste ouvert par la Résurrection du Christ ?

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 4,35-41.

samedi 1 février 2014

imagesoute la journée, Jésus avait parlé à la foule en paraboles. Le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. »
Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque, comme il était ; et d’autres barques le suivaient.
Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait d’eau.
Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Ses compagnons le réveillent et lui crient : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? »
Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

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La barque de ma vie vogue
Dans le crépuscule et les ombres de la nuit,
Et je ne vois aucun rivage :
Je suis sur les profondeurs de l’étendue de la mer.

La moindre tempête peut me noyer,
Engloutissant ma barque dans le tourbillon des eaux,
Si tu ne veillais toi-même sur moi, mon Dieu,
À chaque instant de ma vie, à chaque moment.

Parmi le fracas et la clameur des vagues,
Je vogue tranquillement avec confiance,
Et tel l’enfant, sans crainte, je regarde au loin,
Car tu es pour moi, Jésus, toute lumière.

Autour, l’épouvante et l’effroi,
Mais en mon âme le calme est plus profond que les profondeurs de la mer,
Car celui qui est avec toi, Seigneur, ne peut pas périr —
Ainsi m’assure ton amour divin.

Malgré tant de dangers autour de moi,
Je ne les redoute pas car je regarde le ciel étoilé,
Et je vogue, courageusement, gaiement,
Comme il convient à un cœur pur.

Mais c’est par-dessus tout,
Uniquement parce que tu es mon timonier, ô Dieu,
Que la barque de ma vie vogue si tranquillement.
Je le confesse dans la plus profonde humilité.

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit Journal, 1322 (trad. Parole et Dialogue 2002, p. 448)

 

 

« Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. »

dimanche 12 août 2012

Jésus, délice de mon âme, pain des anges (Ps 77,25),
Tout mon être plonge en toi ;
Et je vis de ta vie divine, comme les élus au ciel,
Et la vérité de cette Vie ne cessera pas –- même si je repose dans la tombe.

Jésus-Eucharistie, Dieu immortel,
Qui demeure continuellement en mon cœur,
Lorsque je te possède ainsi, la mort elle-même ne peut pas me nuire.
Ainsi l’amour me dit que, au terme de la vie, je te verrai.

Imprégnée de ta vie divine,
Je regarde calmement le ciel ouvert pour moi,
Et la mort s’en ira, sans rien, honteuse,
Car ta vie divine est contenue en mon âme.

Et même si, par ta sainte volonté, Seigneur,
La mort touche mon corps,
Je désire ce dénouement le plus rapidement possible,
Car par lui j’entrerai dans la vie éternelle.

Jésus-Eucharistie, vie de mon âme, par ta Passion…
Tu m’as élevée jusqu’aux ciels éternels.

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit Journal, 1393 (trad. Parole et Dialogue 2002, p. 465 rev.)

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« L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

lundi 23 avril 2012

Je m’incline devant toi, Pain des anges (Ps 78,25),
Avec une foi profonde, espoir, amour,
Et du plus profond de mon âme, je t’adore
Bien que je sois néant.

Je m’incline devant toi, Dieu caché,
Et de tout mon cœur, je t’aime.
Les voiles du mystère ne me gênent pas ;
Je t’aime comme les élus au ciel.

Je m’incline devant toi, Agneau de Dieu,
Qui effaces les péchés de mon âme,
Que je reçois en mon cœur, chaque matin,
Et toi, tu m’aides à mon salut.

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Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit Journal, § 1323 (trad. Parole et dialogue 2002, p. 449)


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Deuxième dimanche de Pâques : dimanche de la Divine Miséricorde

dimanche 15 avril 2012

HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II
POUR LA CANONISATION DE LA BIENHEUREUSE MARIA FAUSTYNA KOWALSKA

(Dimanche 30 avril 2000)

« Confitemini Domino quoniam bonus, quoniam in saeculum misericordia eius »,
« Rendez grâce au Seigneur, car il est bon, car éternel est son amour ! » (Ps 118, 1). C’est ce que chante l’Église en l’Octave de Pâques, recueillant presque des lèvres du Christ ces paroles du Psaume ; des lèvres du Christ ressuscité, qui dans le Cénacle, apporte la grande annonce de la miséricorde divine et en confie le ministère aux apôtres : « Paix à vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie […] Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20, 21-23). Avant de prononcer ces paroles, Jésus montre ses mains et son côté. C’est-à-dire qu’il montre les blessures de la Passion, en particulier la blessure du cœur, source d’où jaillit la grande vague de miséricorde qui se déverse sur l’humanité. De ce cœur, Sœur Faustyna Kowalska, la bienheureuse que dorénavant nous appellerons sainte, verra partir deux faisceaux de lumière qui illuminent le monde. « Les deux rayons, lui expliqua un jour Jésus lui-même, représentent le sang et l’eau » (Journal, Librairie éditrice vaticane, p. 132).

Sang et eau !
La pensée s’envole vers le témoignage de l’évangéliste Jean, qui, lorsqu’un soldat sur le Calvaire frappa de sa lance le côté du Christ, en vit sortir « du sang et de l’eau » (cf. Jn 19, 34). Et si le sang évoque le sacrifice de la croix et le don eucharistique, l’eau, dans la symbolique de Jean, rappelle non seulement le Baptême, mais également le don de l’Esprit Saint (cf. Jn 3, 5 ; 4, 14 ; 7, 37-39). À travers le cœur du Christ crucifié, la miséricorde divine atteint les hommes : « Ma Fille, dis que je suis l’Amour et la Miséricorde en personne », demandera Jésus à Sœur Faustyna (Journal, 374). Cette miséricorde, le Christ la diffuse sur l’humanité à travers l’envoi de l’Esprit qui, dans la Trinité, est la Personne-Amour. Et la miséricorde n’est-elle pas le « second nom » de l’amour (cf. Dives in misericordia, n. 7), saisi dans son aspect le plus profond et le plus tendre, dans son aptitude à se charger de chaque besoin, en particulier dans son immense capacité de pardon ? Aujourd’hui, ma joie est véritablement grande de proposer à toute l’Église, qui est presque un don de Dieu pour notre temps, la vie et le témoignage de Sœur Faustyna Kowalska. La Divine Providence a voulu que la vie de cette humble fille de la Pologne soit totalement liée à l’histoire du vingtième siècle, le siècle que nous venons de quitter. C’est, en effet, entre la Première et la Seconde Guerre mondiale que le Christ lui a confié son message de miséricorde. Ceux qui se souviennent, qui furent témoins et qui prirent part aux événements de ces années et des atroces souffrances qui en découlèrent pour des millions d’hommes, savent bien combien le message de la miséricorde était nécessaire. Jésus dit à Sœur Faustyna : « L’humanité n’aura de paix que lorsqu’elle s’adressera avec confiance à la Divine Miséricorde » (Journal, p. 132). À travers l’œuvre de la religieuse polonaise, ce message s’est lié à jamais au vingtième siècle, dernier du second millénaire et pont vers le troisième millénaire. Il ne s’agit pas d’un message nouveau, mais on peut le considérer comme un don d’illumination particulière, qui nous aide à revivre plus intensément l’Évangile de Pâques, pour l’offrir comme un rayon de lumière aux hommes et aux femmes de notre temps.

Que nous apporteront les années qui s’ouvrent à nous ?
Quel sera l’avenir de l’homme sur la terre ? Nous ne pouvons pas le savoir. Il est toutefois certain qu’à côté de nouveaux progrès ne manqueront pas, malheureusement, les expériences douloureuses. Mais la lumière de la miséricorde divine, que le Seigneur a presque voulu remettre au monde à travers le charisme de Sœur Faustyna, illuminera le chemin des hommes du troisième millénaire. Comme les Apôtres autrefois, il est toutefois nécessaire que l’humanité d’aujourd’hui accueille elle aussi dans le cénacle de l’histoire le Christ ressuscité, qui montre les blessures de sa crucifixion et répète : Paix à vous ! Il faut que l’humanité se laisse atteindre et imprégner par l’Esprit que le Christ ressuscité lui donne. C’est l’Esprit qui guérit les blessures du cœur, abat les barrières qui nous éloignent de Dieu et qui nous divisent entre nous, restitue la joie de l’amour du Père et celle de l’unité fraternelle.

Il est alors important que nous recevions entièrement le message qui provient de la Parole de Dieu en ce deuxième Dimanche de Pâques, qui dorénavant, dans toute l’Église, prendra le nom de « Dimanche de la Miséricorde divine ».
Dans les diverses lectures, la liturgie semble désigner le chemin de la miséricorde qui, tandis qu’elle reconstruit le rapport de chacun avec Dieu, suscite également parmi les hommes de nouveaux rapports de solidarité fraternelle. Le Christ nous a enseigné que « l’homme non seulement reçoit et expérimente la miséricorde de Dieu, mais aussi qu’il est appelé à « faire miséricorde » aux autres : « Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde (Mt 5, 7) » (Dives in misericordia, n. 14). Il nous a ensuite indiqué les multiples voies de la miséricorde, qui ne pardonne pas seulement les péchés, mais répond également à toutes les nécessités de l’homme. Jésus s’incline sur toute forme de pauvreté humaine, matérielle et spirituelle. Son message de miséricorde continue de nous atteindre à travers le geste de ses mains tendues vers l’homme qui souffre. C’est ainsi que l’a vu et l’a annoncé aux hommes de tous les continents Sœur Faustyna, qui, cachée dans son couvent de ?agiewniki, à Cracovie, a fait de son existence un chant à la miséricorde : Misericordias Domini in aeternum cantabo.

La canonisation de Soeur Faustyna revêt une éloquence particulière :
à travers cet acte, j’entends transmettre aujourd’hui ce message au nouveau millénaire. Je le transmets à tous les hommes afin qu’ils apprennent à connaître toujours mieux le véritable visage de Dieu et le véritable visage de leurs frères. L’amour de Dieu et l’amour des frères sont en effet indissociables, comme nous l’a rappelé la première Épître de Jean : « Nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu à ce que nous aimons Dieu et que nous pratiquons ses commandements » (5, 2). L’Apôtre nous rappelle ici à la vérité de l’amour, nous montrant dans l’observance des commandements la mesure et le critère. Il n’est pas facile, en effet, d’aimer d’un amour profond, fait de don authentique de soi. Cet amour ne s’apprend qu’à l’école de Dieu, à la chaleur de sa charité. En fixant le regard sur Lui, en nous syntonisant sur son cœur de Père, nous devenons capables de regarder nos frères avec des yeux nouveaux, dans une attitude de gratuité et de partage, de générosité et de pardon. Tout cela est la miséricorde ! Dans la mesure où l’humanité saura apprendre le secret de ce regard miséricordieux, la description idéale de la première lecture se révèle être une perspective réalisable : « La multitude des croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme. Nul ne disait sien ce qui lui appartenait, mais entre eux tout était commun » (Ac 4, 32). Ici, la miséricorde du cœur est devenue également un style de rapports, un projet de communauté, un partage de biens. Ici ont fleuri les « œuvres de miséricorde » spirituelles et corporelles. Ici, la miséricorde est devenue une façon concrète d’être le « prochain » des frères les plus indigents.

Sœur Faustyna Kowalska a écrit dans son journal :
« J’éprouve une douleur atroce, lorsque j’observe les souffrances du prochain. Toutes les souffrances du prochain se répercutent dans mon cœur ; je porte dans mon cœur leurs angoisses, de sorte qu’elles m’anéantissent également physiquement. Je voudrais que toutes les douleurs retombent sur moi, pour soulager mon prochain » (Journal, p. 365). Voilà à quel point de partage conduit l’amour lorsqu’il se mesure à l’amour de Dieu ! C’est de cet amour que l’humanité d’aujourd’hui doit s’inspirer pour affronter la crise de sens, les défis des besoins les plus divers, en particulier l’exigence de sauvegarder la dignité de chaque personne humaine. Le message de la divine miséricorde est ainsi, de façon implicite, également un message sur la valeur de chaque homme. Chaque personne est précieuse aux yeux de Dieu, le Christ a donné sa vie pour chacun, le Père fait don à tous de son Esprit et offre l’accès à son intimité.

Ce message réconfortant s’adresse
en particulier à celui qui, touché par une épreuve particulièrement dure ou écrasé par le poids des péchés commis, a perdu toute confiance dans la vie et est tenté de céder au désespoir. C’est à lui que se présente le visage doux du Christ, c’est sur lui qu’arrivent ces rayons qui partent de son cœur et qui illuminent, réchauffent, indiquent le chemin et diffusent l’espérance. Combien d’âmes a déjà réconforté l’invocation : « Jésus, j’ai confiance en Toi », que la Providence a suggérée à Sœur Faustyna ! Cet acte simple d’abandon à Jésus dissipe les nuages les plus épais et fait pénétrer un rayon de lumière dans la vie de chacun.

Misericordia Domini in aeternum cantabo (Ps 88 [89], 2).
À la voix de la Très sainte Vierge Marie, la « Mère de la miséricorde », à la voix de cette nouvelle sainte, qui dans la Jérusalem céleste chante la miséricorde avec tous les amis de Dieu, nous unissons nous aussi, Église en pèlerinage, notre voix. Et toi, Faustyna, don de Dieu à notre temps, don de la terre de Pologne à toute l’Église, obtiens-nous de percevoir la profondeur de la miséricorde divine, aide-nous à en faire l’expérience vivante et à en témoigner à nos frères. Que ton message de lumière et d’espérance se diffuse dans le monde entier, pousse les pécheurs à la conversion, dissipe les rivalités et les haines, incite les hommes et les nations à la pratique de la fraternité. Aujourd’hui, en tournant le regard avec toi vers le visage du Christ ressuscité, nous faisons nôtre ta prière d’abandon confiant et nous disons avec une ferme espérance : Jésus, j’ai confiance en Toi !
Sources Vives n° 91 ; www.vatican.va – Copyright © Libreria Editrice Vaticana

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