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Archive pour le mot-clef ‘Bienheureux Columba Marmion’

La confiance filiale

mercredi 10 octobre 2018

La considération de vos fautes est absolument vraie. Des fautes provenant de la faiblesse, et réellement détestées, n’empêchent pas Dieu de nous aimer. Elles excitent sa Compassion : « Comme un Père a compassion de ses enfants, Dieu a compassion de ceux qui Le craignent… car Il se souvient que nous sommes poussière » (Ps 102, 13.14b). C’était la grande dévotion de saint Paul de se présenter devant le Père céleste avec toutes ses infirmités, et comme il se regardait toujours comme un membre de Jésus-Christ, ces infirmités étaient celles du Christ : « Je préfère bien volontiers me glorifier de mes faiblesses, afin que la Puissance du Christ habite en moi » (2Cor 12, 9). Efforcez-vous de vous remplir de cet esprit de confiance d’enfant à l’égard de Dieu. Il me semble que plus je suis intimement uni à notre divin Seigneur, plus Il m’attire vers son Père – plus aussi Il me veut rempli de son esprit filial. C’est tout l’esprit de la Nouvelle Loi : « Vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d’adoption en qui nous crions : Abba ! Père ! » (Rm 8, 15).

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923), abbé

 

 

 

« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

mercredi 27 juin 2018

En toute âme, trois esprits tendent à la maîtrise. L’esprit de fausseté et de blasphème qui, depuis le commencement, suggère toujours le contraire de ce que Dieu souffle à l’oreille. Il y a l’esprit du monde, qui nous incline à juger des choses selon les maximes des sens et de la prudence charnelle. « La prudence de ce monde est de la folie auprès de Dieu » (Cf. 1Co 3,19).

Il y a l’Esprit de Dieu nous inspirant toujours d’élever nos cœurs au-dessus de la nature (« Sursum corda* ») et de vivre de la foi (« Mon juste vit de la foi » – Cf. He 10,38). Cet Esprit nous incline sans cesse vers une foi simplement aimante, et l’abandon de soi entre les Mains de Dieu. Il nous remplit « de paix, et de joie dans la croyance » (Rm 15,13), et produit les fruits dont parle saint Paul. Notre Seigneur a dit : « Vous reconnaîtrez ces esprits aux fruits » qu’ils produisent dans votre âme.

Je vous recommande une grande fidélité aux mouvements du Saint-Esprit. Votre baptême, votre confirmation l’ont établi comme une fontaine vivante en votre âme. Écoutez ses chuchotements, et mettez les autres inspirations en fuite d’un coup. Si vous gardez cette fidélité, peu à peu cet Esprit divin deviendra votre guide, et vous portera avec Lui au Sein de Dieu.

*Sursum corda : « Élevons notre cœur » introduction de la préface dans la liturgie

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923), abbé
L’union à Dieu dans le Christ d’après les lettres de direction de Dom Marmion (Dom R. Thibaut, Eds DDB, p. 3, rev.)

 

 

 

Faire la volonté de Dieu

mardi 23 janvier 2018

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Vous savez que quand nous sommes en état de grâce, Jésus demeure toujours dans notre cœur. Son grand désir est d’être tout pour nous. Il semble que ce soit un rêve trop beau pour être vrai que Jésus si Bon, si Puissant, si Tendre, veuille être notre frère, et cependant, c’est Lui-même qui nous le dit : « Quiconque fait la Volonté de mon Père qui est au Ciel, Je serai pour lui un frère, une sœur, une mère.  » Ce sont les paroles mêmes de Jésus.

Donc, pour arriver au bonheur d’avoir Jésus comme notre frère, notre ami le plus intime, il faut faire la Volonté de son Père. Eh bien ! Quelle est cette Volonté ? D’abord éviter le péché, et, si nous y tombons par faiblesse, en demander pardon aussitôt. Ensuite, faire toutes nos actions pour Lui. Il est si bon qu’Il accepte nos moindres actions faites pour Lui. Vous connaissez vos devoirs ; il reste de les sanctifier en les consacrant à Dieu.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923), abbé
L’union à Dieu dans le Christ d’après les lettres de direction de Dom Marmion (Dom R. Thibaut, Eds DDB, p. 19, rev.)

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14,27-31a.

mardi 16 mai 2017

E-5n ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez.
Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur moi il n’a aucune prise,
mais il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. »

 

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Je désire beaucoup que vous puissiez acquérir le calme et la paix. Le meilleur moyen d’acquérir ce calme est une résignation absolue à la sainte Volonté de Dieu : c’est là la région de la paix… Tâchez de ne rien désirer, de n’attacher votre cœur à rien sans l’avoir auparavant présenté à Dieu et placé dans le Sacré Cœur de Jésus, afin de le vouloir en Lui et avec Lui.

Une des principales raisons pour lesquelles nous perdons la paix de l’âme est que nous désirons quelque chose, que nous attachons notre cœur à quelque objet, sans savoir si Dieu le veut ou non ; et alors, quand un obstacle s’oppose à nos désirs, nous nous troublons, nous sortons de la conformité à la sainte Volonté, et nous perdons la paix.

Bienheureux Columba Marmion (1958-1923), abbé
L’union à Dieu dans le Christ d’après les lettres de direction de Dom Marmion (Dom R. Thibaut, Eds DDB, p. 13, rev.)