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Archive pour le mot-clef ‘martyr’

Fête de saint Étienne, premier martyr

lundi 26 décembre 2016

san_esteban_o_imposicion_de_la_casulla_a_san_ildefonsoLa charité qui a fait descendre le Christ du ciel sur la terre, c’est elle qui a élevé saint Étienne de la terre jusqu’au ciel. L’amour, qui existait d’abord chez le Roi, a resplendi à sa suite chez le soldat…

Là où Étienne est monté le premier, lapidé sous les yeux de Paul, c’est là que Paul l’a suivi, secouru par les prières d’Étienne. C’est ici la vraie vie, mes frères, celle où Paul n’est pas accablé pour le meurtre d’Étienne, mais où Étienne se réjouit de la compagnie de Paul, parce que la charité apporte sa joie à l’un comme à l’autre. Chez Étienne, l’amour a surmonté l’hostilité de ses ennemis ; chez Paul, « la charité a recouvert une multitude de péchés » (1P 4,8). Chez l’un comme chez l’autre, l’amour a pareillement obtenu de posséder le Royaume des cieux.

La charité est donc la source et l’origine de tous les biens, une protection invincible, la route qui mène au ciel. Celui qui marche selon la charité ne pourra ni s’égarer, ni avoir de crainte. Elle dirige, elle protège, elle conduit au but. C’est pourquoi, mes frères, puisque le Christ a dressé l’échelle de la charité, par laquelle tout chrétien peut monter au ciel, soyez courageusement fidèles à cet amour, pratiquez-le entre vous et, en progressant dans l’amour, faites votre ascension.

Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Sermon 3, pour la fête de saint Étienne ; CCL 91A, 905 (trad. bréviaire)

 

 

 

La graine de moutarde

mardi 25 octobre 2016

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Voyons pourquoi le Royaume des cieux est comparé à une graine de moutarde ; un autre passage évoquant la graine de moutarde me revient ; elle est comparée à la foi quand le Seigneur dit : « Si vous avez de la foi comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : Va te jeter dans la mer » (Mt 17,20)… Si donc le Royaume des cieux est comme une graine de moutarde et la foi comme une graine de moutarde, la foi est assurément le Royaume des cieux et le Royaume des cieux est la foi. Avoir la foi, c’est avoir le Royaume des cieux… C’est pourquoi Pierre, qui avait vraiment la foi, a reçu les clefs du Royaume des cieux pour l’ouvrir également aux autres (Mt 16,19).

Apprécions maintenant quelle est la portée de la comparaison. Cette graine est à coup sûr une chose commune et simple, mais si on la broie, elle répand sa force. De même la foi semble simple de prime abord, mais foulée par l’adversité, elle répand sa force… Grains de moutarde, nos martyrs Félix, Nabor et Victor : ils avaient le parfum de la foi, mais on les ignorait. La persécution est venue, ils ont déposé les armes, ont tendu le cou et, abattus par le glaive, ont répandu la beauté de leur martyre « jusqu’aux confins de la terre » (Ps 18,5)…

Mais le Seigneur lui-même est une graine de moutarde : tant qu’il n’avait pas subi d’atteinte, le peuple ne le connaissait pas ; il a choisi d’être broyé…; il a choisi d’être pressé, si bien que Pierre a dit : « Les foules te pressent » (Lc 8,45) ; il a choisi d’être semé, comme le grain « que quelqu’un prend pour le jeter dans son jardin ». Car c’est dans un jardin que le Christ a été arrêté et enseveli ; il a grandi dans ce jardin, il y est même ressuscité… Donc vous aussi, semez le Christ dans votre jardin… Semez le Seigneur Jésus : il est grain quand on l’arrête, arbre quand il ressuscite, arbre ombrageant le monde ; il est grain quand on l’ensevelit en terre, arbre quand il s’élève au ciel.

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Luc, VII, 176-180 ; SC 52 (trad. cf SC p. 74)

 

 

 

Martyre de Saint Jean-Baptiste (m)

lundi 29 août 2016

St Jean Baptiste

Parmi les titres de gloire du saint et bienheureux Jean Baptiste, dont nous célébrons la fête aujourd’hui, je ne sais auquel donner la préférence : à sa naissance miraculeuse ou à sa mort plus miraculeuse encore. Sa naissance a apporté une prophétie (Lc 1,67s), sa mort la vérité ; sa naissance a annoncé l’arrivée du Sauveur, sa mort a condamné l’inceste d’Hérode. Cet homme saint…a mérité aux yeux de Dieu de ne pas disparaître de la même façon que les autres hommes de ce monde : il a quitté ce corps reçu du Seigneur en le confessant. Jean a accompli en tout la volonté de Dieu, puisque sa vie comme sa mort correspondent à ses desseins…

Il est encore au creux du ventre de sa mère quand déjà il célèbre l’arrivée du Seigneur, par ses mouvements de joie, puisqu’il ne pouvait pas le faire par la voix. Élisabeth dit à la sainte Marie : « Dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein » (Lc 1,44). Jean exulte donc avant de naître, et avant que ses yeux ne reconnaissent à quoi ressemble le monde, son esprit reconnaît déjà celui qui en est le maître. Je pense que c’est là le sens de la phrase du prophète : « Avant même de te former au ventre maternel, je t’ai connu ; avant même que tu sois sorti du sein, je t’ai consacré » (Jr 1,5). Ne nous étonnons donc pas si, enfermé dans la prison où l’avait fait mettre Hérode, il a continué à prêcher le Christ par l’intermédiaire de ses disciples (Mt 11,2), puisque, enfermé qu’il était dans le sein de sa mère, il annonçait déjà de ses tressaillements la venue du Seigneur.

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 36 (trad. coll. Pères dans la foi n°65, p. 16)

 

 

 

Fête de saint Laurent, diacre et martyr

mercredi 10 août 2016

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De prime abord, un grain de moutarde a l’air petit, commun et méprisable ; il n’a pas de goût, n’exhale pas de senteur, ne laisse pas présumer de douceur. Mais quand il a été broyé, il répand son odeur, il montre sa vigueur, il a un goût de flamme et il brûle d’une telle ardeur que l’on s’étonne de trouver un si grand feu lové en un si petit grain… De même, la foi chrétienne semble à première vue petite, commune et faible ; elle ne montre pas sa puissance, elle ne fait pas étalage de son influence. Mais quand elle a été broyée par différentes épreuves, elle montre sa vigueur, fait éclater son énergie, exhale la flamme de sa foi dans le Seigneur. Le feu divin la fait vibrer d’une telle ardeur que, tout en brûlant elle-même, elle réchauffe ceux qui la partagent, comme l’ont dit Cléophas et son compagnon dans le saint Évangile, tandis que le Seigneur s’entretenait avec eux après sa Passion : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Écritures ? » (Lc 24,32)…

Nous pouvons comparer le saint martyr Laurent au grain de moutarde ; broyé par de multiples tortures, il a mérité devant la terre entière la grâce d’un martyre éclatant. Alors qu’il habitait encore son corps, il était humble, ignoré et commun ; après avoir été torturé, déchiré et brûlé, il a répandu sur tous les fidèles à travers le monde la bonne odeur de sa noblesse d’âme… Vu de l’extérieur, ce martyr brûlait dans les flammes d’un tyran cruel ; mais une plus grande flamme, celle de l’amour du Christ, le consumait à l’intérieur. Un roi impie a beau rajouter du bois et allumer des feux plus grands, saint Laurent, dans l’ardeur de sa foi, ne sent plus ces flammes… Aucune souffrance sur terre n’a plus prise sur lui : son âme demeure déjà au ciel.

 

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 40 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 178 rev.)

 

 

 

Fête de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein), vierge et martyre, copatronne de l’Europe

mardi 9 août 2016

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Chers frères et sœurs, parce qu’elle était juive, Edith Stein fut déportée avec sa sœur Rosa et de nombreux autres juifs des Pays-Bas dans le camp de concentration d’Auschwitz, où elle trouva la mort avec eux dans les chambres à gaz. Nous évoquons aujourd’hui la mémoire de chacun d’eux, avec un profond respect. Quelques jours avant sa déportation, à la possibilité qui lui était offerte de sauver sa vie, elle avait répondu : « Ne le faites pas ! Pourquoi devrait-on faire pour moi une exception ? Il est tout à fait juste de ne pas tirer avantage de mon baptême. Si je ne peux pas partager le sort de mes frères et sœurs, dans un certain sens ma vie est détruite ».

Quand nous célébrerons désormais chaque année la mémoire de la nouvelle sainte, nous devrons nous souvenir de la Shoah, ce programme barbare d’anéantissement d’un peuple qui coûta la vie à des millions de frères et de sœurs juifs. « Que le Seigneur fasse pour eux rayonner son visage et leur apporte la paix » (Nb 6,25-26). Pour l’amour de Dieu et des hommes, j’élève une fois encore une imploration chargée d’inquiétude : que jamais plus ne se répète une telle action criminelle contre aucun groupe ethnique, aucun peuple, aucune race, en aucun lieu de la terre ! C’est un cri que j’adresse à tous les hommes et femmes de bonne volonté ; à tous ceux qui croient en un Dieu éternel et juste ; à tous ceux qui se sentent unis au Christ, Verbe de Dieu incarné. Nous devons tous être solidaires : c’est la dignité humaine qui est en jeu. Il n’existe qu’une seule famille humaine.

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Homélie pour la canonisation de Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), 11/10/98 (trad. DC 2192, p.954)

 

 

Amour et Paix

mercredi 27 juillet 2016

 

Mes enfants,

Je vous sollicite à nouveau afin d’accentuer vos prières pour tous les martyrs de cette terre.

Offrez vos pensées et vos sacrifices à mon Fils afin qu’Il fasse resplendir la Paix et l’Amour sur cette terre.

Offrez vos dons au Cœur sanglant de mon Fils afin qu’Il supporte la souffrance de ce monde et offrez-Lui aussi votre vie de chaque jour.

Mon Fils fera resplendir l’union des hommes dans l’avenir.

Vous participez et serez témoins de cette Paix universelle et du renouveau des hommes. Vous devez être actifs en tout acte, pensée et attitude.

Par l’Esprit Saint vous obtiendrez le soutien et le chemin à suivre pour vous libérer des soucis terrestres. Libérez-vous de votre moi intérieur et du matérialisme afin de laisser paraître le souffle de chaleur que le Divin Père vous a accordé.

Marie Mère des hommes – juin 2004

 

 

 

« Ma coupe, vous y boirez. »

lundi 25 juillet 2016

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Puisque nous célébrons aujourd’hui la fête d’un martyr, mes frères, nous devons nous sentir concernés par la forme de patience qu’il a pratiquée. Car si nous nous efforçons avec l’aide du Seigneur de garder cette vertu, nous ne manquerons pas d’obtenir la palme du martyre, bien que nous vivions dans la paix de l’Église. C’est qu’il y a deux sortes de martyres : l’un consistant en une disposition de l’esprit, l’autre joignant à cette disposition de l’esprit les actes extérieurs. C’est pourquoi nous pouvons être martyrs même si nous ne mourons pas exécutés par le glaive du bourreau. Mourir de la main des persécuteurs, c’est le martyre en acte, dans sa forme visible ; supporter les injures en aimant celui qui nous hait, c’est le martyre en esprit, dans sa forme cachée.

Qu’il y ait deux sortes de martyres, l’un caché, l’autre public, la Vérité l’atteste en demandant aux fils de Zébédée : « Pouvez-vous boire le calice que je vais boire ? » Ceux-ci ayant répliqué : « Nous le pouvons », le Seigneur répond aussitôt : « Mon calice, vous le boirez en effet ». Que devons-nous comprendre par ce calice, sinon les souffrances de la Passion, dont il dit ailleurs : « Mon Père, s’il est possible, que ce calice passe loin de moi » ? (Mt 26,39) Les fils de Zébédée, à savoir Jacques et Jean, ne sont pas morts pas tous les deux martyrs, et pourtant il leur a été dit à tous deux qu’ils boiraient le calice. En effet, bien que Jean ne soit pas mort martyr, il l’a été cependant, puisque les souffrances qu’il n’avait pas subies dans son corps, il les a éprouvées dans son esprit. Il faut donc conclure de cet exemple que nous pouvons nous aussi être martyrs sans passer par le glaive, si nous conservons la patience dans notre âme.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l’Église
Homélies sur l’Évangile, n°35 (trad. Le Barroux)

 

 

 

 

« Comme des brebis au milieu des loups. »

vendredi 8 juillet 2016

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Salutaire est le précepte de Notre Seigneur et Maître : « Celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. » Il dit encore : « Si vous demeurez dans ma parole, vous serez mes vrais disciples, vous connaîtrez la vérité et la vérité vous délivrera » (Jn 8,31). Il faut supporter et persévérer, frères bien aimés. Ainsi, admis à l’espérance de la vérité et de la liberté, nous pourrons parvenir à cette vérité et à cette liberté, car si nous sommes chrétiens, c’est l’œuvre de la foi et de l’espérance. Mais pour que l’espérance et la foi puissent porter leur fruit, la patience est nécessaire…

Qu’on ne travaille donc pas dans l’impatience, qu’on ne se laisse pas abattre sur le chemin du Royaume, distrait et vaincu par les tentations. Ne pas jurer, ne pas maudire, ne pas réclamer ce qui nous est enlevé par la force, tendre l’autre joue, pardonner aux frères tous leurs torts, aimer ses ennemis et prier pour ceux qui nous persécutent : comment arriver à faire tout cela si l’on n’est pas ferme dans la patience et la tolérance ? C’est ce que nous voyons chez Étienne… Il ne demande pas la vengeance, mais le pardon pour ses meurtriers : « Seigneur, ne leur impute pas leur péché ! » (Ac 7,59) Ainsi le premier martyr du Christ…n’était pas seulement le prédicateur de la passion du Seigneur, mais aussi l’imitateur de son extrême douceur. Quand notre cœur est habité par la patience, il ne peut pas y avoir place pour la colère, la discorde et la rivalité. La patience du Christ chasse tout cela pour construire dans ce cœur une demeure pacifique où se plaît à habiter le Dieu de paix.

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Les Bienfaits de la patience, 13.16 ; SC 291 (trad. cf SC, p. 213s)

 

 

 

Fête des saints Innocents, martyrs

lundi 28 décembre 2015
«La Vierge à l'Enfant entourée des saints Innocents», huile sur bois  (Hauteur. 138 cm ; largeur. 100 cm) de Pierre Paul Rubens. – Œuvre executée vers 1618, appartenant au musée du Louvre (Paris). - Ref. Nº  INV 1763, photographiée lors de l’exposition temporaire « Rubens et son Temps » au musée du Louvre-Lens.

«La Vierge à l’Enfant entourée des saints Innocents», huile sur bois (Hauteur. 138 cm ; largeur. 100 cm) de Pierre Paul Rubens. – Œuvre executée vers 1618, appartenant au musée du Louvre (Paris). – Ref. Nº INV 1763, photographiée lors de l’exposition temporaire « Rubens et son Temps » au musée du Louvre-Lens.

Il est bien juste que nous célébrions la mort de ces Saints Innocents, car elle était sainte. Quand les événements nous rapprochent du Christ, quand nous souffrons pour le Christ, c’est sûrement un privilège inexprimable –- quelle que soit la souffrance, même si sur le moment nous ne sommes pas conscients de souffrir pour lui. Les petits enfants que Jésus a pris dans ses bras ne pouvaient pas non plus comprendre sur le moment de quelle admirable condescendance ils étaient l’objet, mais cette bénédiction du Seigneur n’était-elle pas un réel privilège ? Pareillement, ce massacre des enfants de Bethléem tient lieu pour eux de sacrement ; c’était le gage de l’amour du Fils de Dieu envers ceux qui ont subi cette souffrance. Tous ceux qui l’ont approché ont souffert plus ou moins, du fait même de ce contact, comme si émanait de lui une force secrète qui purifie et qui sanctifie les âmes à travers les peines de ce monde. Tel a été le cas des Saints Innocents.

Vraiment, la présence même de Jésus tient lieu de sacrement : tous ses actes, tous ses regards, toutes ses paroles communiquent la grâce à ceux qui acceptent de les recevoir — et combien plus à ceux qui acceptent de devenir ses disciples. Dès les débuts de l’Église donc, un tel martyre a été considéré comme une forme du baptême, un vrai baptême de sang, qui a la même efficacité sacramentelle que l’eau qui régénère. Nous sommes donc invités à considérer ces petits enfants comme des martyrs et à profiter du témoignage de leur innocence.

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), cardinal, théologien, fondateur de l’Oratoire en Angleterre
Sermon « The Mind of Little Children » ; PPS II,6

 

 

 

« Me voici, je viens pour faire ta volonté. » (He 10,7)

samedi 26 décembre 2015

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Nous nous agenouillons une fois encore devant la crèche… Tout près du Sauveur nouveau-né, nous voyons saint Étienne. Qu’est-ce qui a valu cette place d’honneur à celui qui le premier a rendu au Crucifié le témoignage du sang ? Il a accompli dans son ardeur juvénile ce que le Seigneur a déclaré en entrant dans le monde : « Tu m’as donné un corps. Me voici, je viens pour faire ta volonté » (He 10,5-7). Il a pratiqué l’obéissance parfaite, qui plonge ses racines dans l’amour et s’extériorise dans l’amour. Il a marché sur les traces du Seigneur en ce qui, selon la nature, est peut-être pour le cœur humain le plus difficile, qui semble même impossible : comme le Sauveur lui-même, il a accompli le commandement de l’amour des ennemis. L’Enfant dans la crèche, qui est venu pour accomplir la volonté de son Père jusqu’à la mort sur la croix (Ph 2,8), voit en esprit devant lui tous ceux qui le suivront sur cette voie. Il aime ce jeune homme qu’il attendra un jour pour le placer le premier près du trône du Père, une palme à la main. Sa petite main nous le désigne comme modèle, comme s’il nous disait : « Voyez l’or que j’attends de vous. »

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l’Europe
Méditation pour le 6 janvier 1941 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 271)

 

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