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Archive pour le mot-clef ‘Esprit Saint’

« Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. »

vendredi 12 juillet 2019

Notre Seigneur Jésus Christ demande de nous la simplicité de la colombe, qui consiste à dire les choses tout simplement, comme on les pense, sans réflexions inutiles, et à agir tout bonnement, sans déguisement, ni artifice, ne regardant que Dieu seul ; pour cela chacun de nous s’efforcera de faire toutes ses actions dans ce même esprit de simplicité, se représentant que Dieu se plaît à se communiquer aux simples et à leur révéler ses secrets, lesquels il tient cachés aux sages et aux prudents de ce monde (Mt 11,25). Mais en même temps que Jésus Christ nous recommande la simplicité de la colombe, il nous ordonne d’user de la prudence du serpent, laquelle est une vertu qui nous fait parler et agir avec discrétion. (…)

Notre Seigneur, disant aux apôtres qu’il les envoyait comme brebis parmi les loups, leur dit en même temps qu’il fallait être prudent comme serpents et simple comme colombes. Puis il ajoute : « Prenez garde ; les hommes vous garderont devant les tribunaux (…) à cause de moi. Mais quand ils vous livreront, ne soyez pas en souci de ce que vous direz (…) » Il parle premièrement de la prudence et puis de la simplicité ; l’une est pour aller comme des brebis au milieu des loups, où ils couraient risque d’être maltraités. « Soyez prudents, leur dit-il, soyez avisés, et néanmoins soyez simples. » « Prenez garde des hommes » : prenez garde à vous selon la prudence ; mais si vous êtes exposés devant les juges, ne vous mettez en peine de vos réponses. Voilà la simplicité. Vous voyez que notre Seigneur lie ces deux vertus, en sorte qu’il veut qu’on s’en serve dans une même occasion ; il nous recommande d’en user également et nous fait entendre que la prudence et la simplicité s’accordent bien ensemble quand elles sont bien comprises.

Saint Vincent de Paul (1581-1660)

 

 

 

« Ces douze, Jésus les envoya en mission. »

mercredi 10 juillet 2019

Esprit d’amour éternel, qui procèdes du Père et du Fils,
nous te remercions pour toutes les vocations d’apôtres et de saints qui ont fécondé l’Eglise.

Esprit d’amour éternel, qui procèdes du Père et du Fils,
nous te remercions pour toutes les vocations d’apôtres et de saints qui ont fécondé l’Eglise.

Continue encore ton oeuvre, nous t’en prions.

Souviens-toi de ce moment, à la Pentecôte, où tu descendis sur les apôtres réunis en prière avec Marie, la mère de Jésus, et regarde ton Eglise qui a aujourd’hui un besoin particulier de prêtres saints, de témoins fidèles et autorisés de ta grâce; qui a besoin d’hommes et de femmes consacrés, qui rayonnent la joie de celui qui vit seulement pour le Père, de celui qui fait sienne la mission et l’offrande du Christ, de celui qui construit dans la charité le monde nouveau.

Esprit-Saint, source éternelle de joie et de paix, c’est toi qui ouvres le coeur et l’esprit à l’appel divin; c’est toi qui rends efficace tout élan vers le bien, vers le vérité, vers la charité. Tes gémissements inexprimables s’élèvent vers le Père du coeur de l’Eglise, qui souffre et lutte pour l’Evangile.

Ouvre le coeur et l’esprit des jeunes gens et jeunes filles, pour qu’une nouvelle floraison de saintes vocations montre la fidélité de ton amour, et que tous puissent connaître le Christ, vraie lumière venue dans le monde pour offrir à chaque être humain l’espérance assurée de la vie éternelle.

Amen.

 

Saint Jean-Paul 2

Message pour la 35ème Journée Mondiale de prière pour les vocations – 3 mai 1998

« Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »

mercredi 29 mai 2019

« Ce que notre esprit, je veux dire notre âme, est à nos membres, l’Esprit Saint l’est aux membres du Christ, au Corps du Christ, je veux dire l’Église » (S. Augustin)…. L’Esprit Saint fait de l’Église « le temple du Dieu vivant » (2Co 6,16; 1Co 3,16). « C’est à l’Église que le don de Dieu a été confié… C’est en elle qu’a été déposée la communion avec le Christ, c’est-à-dire l’Esprit Saint, première avance de la nature impérissable, confirmation de notre foi et échelle de notre ascension vers Dieu… Car là où est l’Église, là est aussi l’Esprit de Dieu ; et là où est l’Esprit de Dieu, là est l’Église et toute grâce » (S. Irénée).

L’Esprit Saint… réalise de manières multiples l’édification du Corps tout entier dans la charité : par la Parole de Dieu…; par le baptême par lequel il forme le Corps du Christ (1Co 12,13) ; par les sacrements qui donnent croissance et guérison aux membres du Christ ; par « la grâce accordée aux apôtres, qui tient la première place parmi ses dons » (Vatican II, LG 7) ; par les vertus qui font agir selon le bien ; enfin par les multiples grâces spéciales, appelés « charismes », par lesquels il rend les fidèles « aptes et prêts à assumer les diverses activités et services qui servent à renouveler et à édifier davantage l’Église » (LG 12). Extraordinaires ou simples et humbles, les charismes sont des grâces de l’Esprit Saint qui ont, directement ou indirectement, une utilité ecclésiale, ordonnés qu’ils sont à l’édification de l’Église, au bien des hommes et aux besoins du monde.

Catéchisme de l’Église catholique

 

 

 

« Si je ne m’en vais pas, le Paraclet, le Défenseur, ne viendra pas à vous, mais si je pars, je vous l’enverrai. »

mardi 28 mai 2019

Mon Dieu, éternel Paraclet, je t’adore, Lumière et Vie. Tu aurais pu te contenter de m’envoyer du dehors de bonnes pensées, la grâce qui les inspire et les accomplit ; tu aurais pu me conduire ainsi dans la vie, me purifiant seulement par ton action tout intérieure au moment de mon passage dans l’autre monde. Mais, dans ta compassion infinie, tu es entré dans mon âme, dès le commencement, tu en as pris possession, tu en as fait ton temple. Par ta grâce, tu habites en moi d’une manière ineffable, tu m’unis à toi et à toute l’assemblée des anges et des saints. Plus encore, tu es personnellement présent en moi, non seulement par ta grâce, mais par ton être même, comme si, tout en gardant ma personnalité, j’étais en quelque sorte absorbé en toi, dès cette vie. Et comme tu as pris possession de mon corps lui-même dans sa faiblesse, il est donc aussi ton temple (1Co 6,19). Vérité étonnante et redoutable ! Ô mon Dieu, je le crois, je le sais !

Puis-je pécher quand tu es si intimement avec moi ? Puis-je oublier qui est avec moi, qui est en moi ? Puis-je chasser l’hôte divin par ce qu’il abhorre plus que tout, la seule chose au monde entier qui l’offense, la seule réalité qui ne soit pas sienne ? … Mon Dieu, j’ai une double sécurité contre le péché : d’abord, la crainte d’une telle profanation, en ta présence, de tout ce que tu es en moi ; et ensuite, la confiance que cette présence même me gardera du mal… Dans les épreuves et la tentation, je t’appellerai… Grâce à toi-même, je ne t’abandonnerai jamais.

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890)

 

L’envoi de l’Esprit Saint

lundi 27 mai 2019

Il faut considérer que, lorsqu’on dit que l’Esprit Saint est envoyé, ce n’est pas qu’il change de lieu, puisqu’il remplit le monde entier, comme le dit le livre de la Sagesse (cf. Sg 1, 7), mais qu’il commence à habiter d’une manière nouvelle, par la grâce, en ceux dont il fait le temple de Dieu : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? »(1Co 3, 16).

Et il n’est pas contradictoire de dire qu’il est envoyé et qu’il vient, car dire de lui qu’il vient, nous fait voir manifestement la majesté de sa divinité, lui qui « opère » « comme il le veut » (1Co 12,6 et 11), et dire qu’il est envoyé, montre qu’il procède d’un autre. En effet le fait de sanctifier la créature rationnelle en habitant en elle, il le tient d’un autre, de qui il tient l’être, comme le Fils tient d’un autre tout ce qu’il opère.

Remarquons aussi que la mission de l’Esprit Saint vient du Père et du Fils conjointement, comme l’exprime l’Apocalypse : « L’Ange me montra un fleuve d’eau de la vie – c’est-à-dire l’Esprit Saint – procédant du trône de Dieu et de l’Agneau -c’est-à-dire du Christ. » (Ap 22, 1) Voilà pourquoi, pour la mission de l’Esprit Saint, il est fait mention du Père et du Fils par lesquels, en vertu d’une même et égale puissance, il est envoyé. Aussi le Christ présente-t-il parfois le Père comme celui qui envoie, mais cependant pas sans le Fils « le Paraclet, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom » (Jn 14, 26) et parfois il se présente lui-même comme celui qui envoie, mais pas sans le Père : « que moi, je vous enverrai d’auprès du Père », parce que tout ce qu’opère le Fils, il le tient du père : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même. » (Jn 5, 19).

Saint Thomas d’Aquin (1225-1274)

 

 

 

« Le Défenseur, l’Esprit Saint…, vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

dimanche 26 mai 2019

Une fois ressuscité, le Christ, qui avait « remis l’esprit » sur la croix (Jn 19,30) comme Fils de l’homme et Agneau de Dieu, va vers les apôtres pour « souffler sur eux » (Jn 20,22)… La venue du Seigneur remplit de joie ceux qui sont présents : « leur tristesse se change en joie » (cf Jn 16,20), comme il l’avait déjà promis lui-même avant sa Passion. Et surtout l’annonce essentielle du discours d’adieu se réalise : le Christ ressuscité, comme inaugurant une création nouvelle, porte l’Esprit Saint aux apôtres. Il le leur porte au prix de son « départ », il leur donne cet Esprit en quelque sorte à travers les plaies de sa crucifixion : « Il leur montra ses mains et son côté » (Jn 20,20). C’est en vertu de cette crucifixion qu’il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint » (v. 22).

Un lien étroit s’établit ainsi entre l’envoi du Fils et celui de l’Esprit Saint. L’envoi de l’Esprit Saint (après le péché originel) ne peut avoir lieu sans la croix et la résurrection : « Si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous » (Jn 16,7). Un lien étroit s’établit aussi entre la mission de l’Esprit Saint et celle du Fils dans la rédemption. La mission du Fils, en un sens, trouve son achèvement dans la rédemption ; la mission de l’Esprit Saint découle de la rédemption : « C’est de mon bien qu’il reçoit et il vous le dévoilera » (Jn 16,15). La rédemption est accomplie pleinement par le Fils comme l’Oint qui est venu et a agi par la puissance de l’Esprit Saint, s’offrant lui-même à la fin en sacrifice suprême sur le bois de la croix. Et cette rédemption est aussi accomplie continuellement dans les cœurs et les consciences des hommes — dans l’histoire du monde — par l’Esprit Saint qui est l’« autre Défenseur » (Jn 14,16).

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

 

« Recevoir celui que j’envoie, c’est me recevoir moi-même. »

jeudi 16 mai 2019

Ce que Dieu avait révélé pour le salut de toutes les nations, il a décidé dans sa grande bonté de le maintenir à jamais intact et de le transmettre à toutes les générations. C’est pourquoi le Christ Seigneur, en qui toute la révélation de Dieu reçoit son achèvement (2Co 1,20; 3,16-4,6), ayant accompli lui-même et proclamé de sa propre bouche l’Évangile promis auparavant par les prophètes, a ordonné à ses apôtres de le prêcher à tous comme la source de toute vérité qui conduit au salut et de toute règle morale, en leur communiquant les dons divins. L’ordre du Christ a été fidèlement exécuté par les apôtres qui, dans leur prédication orale, dans leurs exemples et dans ce qu’ils ont établi, ont transmis ce qu’ils avaient reçu de la bouche du Christ ou en le voyant vivre et agir, et aussi ce que le Saint-Esprit leur suggérait. Cet ordre a été fidèlement exécuté par ces apôtres et des hommes apostoliques qui, sous l’inspiration du même Esprit Saint, ont consigné par écrit le message du salut.

Pour que l’Évangile soit gardé à jamais intact et vivant dans l’Église, les apôtres ont laissé comme successeurs les évêques, auxquels « ils ont transmis leur propre charge d’enseignement » (saint Irénée). Cette tradition sainte et la Sainte Écriture des deux Testaments sont donc comme le miroir dans lequel l’Église, pendant son pèlerinage sur terre, contemple Dieu, de qui elle reçoit tout, jusqu’à ce qu’elle soit arrivée à son terme : le voir face à face tel qu’il est (1Jn 3,2)…

Cette tradition qui vient des apôtres se développe dans l’Église sous l’assistance du Saint-Esprit : en effet, la perception des choses et des paroles transmises grandit, par la contemplation et l’étude des croyants qui les gardent dans leur cœur (Lc 2,19.51), par la pénétration profonde des réalités spirituelles qu’ils expérimentent, par la prédication de ceux qui, avec la succession dans l’épiscopat, ont reçu un charisme assuré de la vérité. L’Église, au cours des siècles, tend constamment vers la plénitude de la vérité divine, jusqu’à ce que les paroles de Dieu trouvent en elle leur achèvement.

Concile Vatican II

 

 

« Dieu lui donne l’Esprit sans compter. »

jeudi 2 mai 2019

Dans sa vie intérieure, Dieu « est amour » (1Jn 4,8), un amour essentiel, commun aux trois Personnes divines : l’Esprit Saint est l’amour personnel en tant qu’Esprit du Père et du Fils. C’est pourquoi il « sonde jusqu’aux profondeurs de Dieu » (1Co 2,10), en tant qu’Amour-Don incréé. On peut dire que, dans l’Esprit Saint, la vie intime du Dieu un et trine se fait totalement don, échange d’amour réciproque entre les Personnes divines, et que, par l’Esprit Saint, Dieu existe sous le mode du don. C’est l’Esprit Saint qui est l’expression personnelle d’un tel don de soi, de cet être-amour. Il est Personne-amour. Il est Personne-don. Cela nous montre, au sujet du concept de personne en Dieu, une richesse insondable de la réalité et un approfondissement dépassant ce qui se peut exprimer, tels que seule la révélation peut nous les faire connaître.

En même temps, l’Esprit Saint, en tant que consubstantiel au Père et au Fils dans la divinité, est Amour et Don (incréé) d’où découle comme d’une source… tout don accordé aux créatures (don créé) : le don de l’existence à toutes choses par la création ; le don de la grâce aux hommes par toute l’histoire du salut. Comme l’apôtre Paul l’écrit : « L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5,5).

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

 

Dimanche de la miséricorde

dimanche 28 avril 2019

Seigneur Jésus Christ, faites encore que de nous ne soit fait « qu’un cœur et qu’une âme » (Ac 4,32), car alors il y aura « une grande tranquillité » (Mc 4,39). Mes chers auditeurs, je vous exhorte à l’amitié et à la bienveillance entre vous, et à la paix entre tous ; car si nous avions la charité entre nous, nous aurions la paix et nous aurions le Saint-Esprit. Il faut se rendre dévot et prier Dieu…, car les apôtres étaient persévérants dans la prière… Si nous nous mettons à faire des prières ferventes, le Saint-Esprit viendra en nous et dira : « La paix soit avec vous ! C’est moi ; n’ayez pas peur » (cf Mc 6,50)… Que devons-nous demander à Dieu, mes frères ? Tout ce qui est pour son honneur et le salut de vos âmes, et en un mot l’assistance du Saint-Esprit : « Envoie ton Esprit et tout sera créé » (Ps 103,30) — la paix et la tranquillité…

Il faut demander cette paix, afin que l’Esprit de paix vienne sur nous. Il nous faut aussi rendre grâces à Dieu de tous ses bienfaits, si nous voulons qu’il nous donne des victoires qui sont commencement de paix ; et pour obtenir le Saint-Esprit, il faut remercier Dieu le Père de ce qu’il l’a envoyé d’abord sur notre chef Jésus Christ, notre Seigneur, son Fils…— car « nous recevons tout de sa plénitude » (cf Jn 1,16) — et de ce qu’il l’a envoyé sur ses apôtres pour nous le communiquer par leurs mains. Il nous faut remercier le Fils : en tant que Dieu, il envoie l’Esprit sur ceux qui s’y disposent. Mais surtout, il faut le remercier de ce qu’en tant qu’homme il nous a mérité la grâce de recevoir ce divin Esprit…

Comment Jésus Christ a-t-il mérité la venue du Saint-Esprit ? Lorsque « en inclinant la tête il remit l’esprit » (Jn -19,30) ; car en donnant son dernier soupir et son esprit au Père, il mérita que le Père envoie son Esprit sur son corps mystique.

Saint François de Sales (1567-1622)

 

 

 

« C’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint. »

jeudi 3 janvier 2019

« Un rameau sortira de la souche de Jessé (père de David), un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’esprit du Seigneur » (Is 11,1-2). Toute cette prophétie concerne le Christ… Le rameau et la fleur qui sortent de la souche de Jessé, les juifs les interprètent du Seigneur lui-même : pour eux le rameau est le symbole du sceptre royal ; la fleur, celui de sa beauté. Nous les chrétiens, nous voyons dans le rameau issu de la souche de Jessé la sainte Vierge Marie, à qui nul ne s’est uni pour la rendre féconde. C’est elle que désignait plus haut le même prophète : « Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils » (7,14). Et dans la fleur nous reconnaissons le Seigneur notre Sauveur qui dit dans le Cantique des cantiques : « Je suis la fleur des champs et le lys des vallées » (Ct 2,1)…

Sur cette fleur qui jaillit soudain de la souche et de la racine de Jessé par la Vierge Marie, va reposer l’Esprit du Seigneur, car « Dieu s’est plu à faire habiter en lui corporellement toute la plénitude de la divinité » (Col 2,9). Non d’une manière fragmentaire, comme sur les autres saints, mais… selon ce qu’on lit dans l’évangile de Matthieu : « Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je me complais. Je ferai reposer sur lui mon esprit. Aux nations, il fera connaître le jugement » (Mt 12,18; Is 42,1). Nous appliquons cette prophétie au Sauveur sur qui l’Esprit du Seigneur a reposé, ce qui veut dire qu’il établit en lui sa demeure éternelle… Comme en témoigne Jean Baptiste, il descend pour demeurer sans cesse sur lui : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : ‘Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint’ »… Cet Esprit est appelée « Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de science, de piété et de crainte du Seigneur » (Is 11,2)… Il est l’unique et même source de tous les dons.

Saint Jérôme (347-420)