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Archive pour le mot-clef ‘Nativité’

La crèche

vendredi 17 décembre 2010

Dans l’Evangile de Luc l’endroit où est déposé Jésus à la naissance est désigné par le mot mangeoire qui se dit « cripia » en latin d’où est issu le mot « crèche ». Par extension la crèche s’apparente à l’étable toute entière. Elle désignera par la suite le lieu de la Nativité.

Historique des crèches

Dès le IIIe siècle, les chrétiens vénèrent une crèche dans une grotte de Bethléem, supposée être le véritable lieu témoin de la Nativité. C’est François d’Assise qui créa la première crèche à Greccio en Italie en 1223.

La crèche appartient à une forme particulière de l’art religieux. Cet art est né sur les bords de la Méditerranée. Parti d’Italie, il a gagné toute l’Europe et, beaucoup plus tard, a essaimé dans le monde entier.

Le nom conservé par ces figurines est d’ailleurs bien italien, le peuple avait appelé santoni, petits saints, ces diverses figures de Saint Joseph, de la Sainte Vierge et du Sauveur. Le nom s’étendit, par corruption. à tous les autres personnages du drame pastoral, et le mot santons provençal n’est certainement qu’un dérivé.

Prière à Marie

mercredi 9 septembre 2009

mdnativiteÔ Marie,? Vierge heureuse et bénie,? permettez-moi de m’approcher de votre berceau,? et de joindre mes louanges ?à celles que vous rendent les anges? qui vous entourent, heureux d’être les témoins? des merveilles de votre naissance.

Agenouillé devant vous,? je vous fais l’offrande de mon coeur ;? Reine du ciel et de la terre,? recevez-moi et gardez-moi.

Je vous salue, Marie,? Ô fruit de pureté !? La terre maudite s’étonne d’avoir pu vous produire.? Ô Marie, pleine de grâces,? vous relevez l’espoir des enfants d’Eve chassé du paradis? et vous ranimez leur confiance.? Au jour de votre entrée dans le monde,? nous avons relevés nos fronts abattus 😕 votre naissance annonce celle du Rédempteur,? comme l’aurore annonce la venue du jour.

Je vous salue, Marie,? Ô étoile de Jacob !?Le soleil de justice va se lever, le jour de la grâce va luire,? et c’est vous qui avez hâté sa venue.? Vos désirs, plus ardents que ceux des patriarches et des prophètes,? attirent le véritable Emmanuel dans votre sein,? et c’est à vous qu’il appartiendra de nous donner le Verbe fait chair.

Que vos saintes mains, Ô Marie,? répandent dans mon cœur avec profusion? l’humilité, l’innocence, la simplicité,? la douceur et la charité : que ces vertus de votre cœur saisissent le mien? pour que j’appartienne avec vous au Christ,? mon Seigneur,? et qu’en Lui je sache offrir le bien que je fais? et le mal que je souffre? pour la plus grande gloire de Dieu ?qui est le salut des pécheurs.

Livre de la naissance de la bienheureuse Marie et de l’enfance du Sauveur

mardi 8 septembre 2009

Chapitre troisième. Joachim qui est au désert, priant le Seigneur de lui accorder un fils, reçoit l’ordre de rentrer à Jérusalem. Au même moment Anne est avertie d’avoir à aller au-devant de son mari. La  » rencontre à la Porte Dorée  » sera évoquée bien souvent dans l’art médiéval.

L’ange apparut de nouveau à Joachim, pendant son sommeil, et lui dit : Je suis l’ange qui t’a été donné par Dieu comme gardien ; descends et retourne auprès d’Anne sans crainte car les bonnes oeuvres que toi et ton épouse Anne avez faites  ont été rapportées à la face du Très-Haut et une postérité vous a été accordée, telle que, depuis les origines, les prophètes et les saints n’en ont eue, telle qu’ils n’en auront jamais. Joachim, s’étant réveillé, appela ses bergers et leur rapporta son songe. Et ils adorèrent le Seigneur et lui dirent : Veille à ne pas contrecarrer l’ange de Dieu. Mais, lève-toi, partons, et allons doucement tandis que nos troupeaux paissent en chemin.

Il y avait trente jours qu’ils marchaient et ils approchaient, quand Anne, qui était en prière, vit paraître un ange qui lui dit : Va à la Porte qu’on appelle Dorée, pour y rencontrer ton époux, car il va te revenir aujourd’hui. En hâte, elle s’y rendit avec ses servantes , et elle se tint près de la dite porte en prières. Elle attendait de puis déjà longtemps et commençait à se lasser, quand, levant les yeux, elle vit Joachim arriver avec ses troupeaux. Elle courut se jeter à son cou, rendant grâces à Dieu, et disant : J’étais veuve et voici que je ne le suis plus ; j’étais stérile et voici que j’ai conçu. Et une grande allégresse se répandit dans tout le voisinage et parmi tous ceux qui la connaissaient, si bien que tout le pays d’Israël la félicita de cette gloire.

Evangile du pseudo-Matthieu

Fête de la nativité de la Bienheureuse Vierge Marie

lundi 7 septembre 2009

NativitéL’année liturgique comporte trois cycles : celui des dimanches, des fêtes en l’honneur de Jésus-Christ et des fêtes des saints. La première grande fête du cycle des saints est celle de la Nativité de la Vierge Marie, mère de Jésus-Christ, célébrée le 8 septembre de chaque année.

La fête du 8 septembre est très ancienne. Si elle a été célébrée très tôt à Constantinople et à Jérusalem, elle a pris forme à Rome au VIIe siècle.

La Nativité de la sainte Vierge est mentionnée dans les homélies d’André de Crète (660-740) : « Aujourd’hui comme pour des noces, l’Eglise se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté. Aujourd’hui, dans tout l’éclat de sa noblesse immaculée, l’humanité retrouve, grâce aux mains divines, son premier état et son ancienne beauté. Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine ; mais, lorsque naît la Mère de celui qui est la Beauté par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges, elle est façonnée suivant un modèle parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette formation est une parfaite restauration et cette restauration est une divinisation et cette divinisation, une assimilation à l’état primitif. Aujourd’hui, contre toute espérance, la femme stérile devient mère et cette mère, donnant naissance à une descendance qui n’a pas de mère, née elle-même de l’infécondité, a consacré tous les enfantements de la nature. Aujourd’hui est apparu l’éclat de la pourpre divine, aujourd’hui la misérable nature humaine a revêtu la dignité royale. Aujourd’hui, selon la prophétie, le sceptre de David a fleuri en même temps que le rameau toujours vert d’Aaron, qui, pour nous, a produit le Christ rameau de la force. Aujourd’hui, une jeune vierge est sortie de Juda et de David, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l’ordre de Melchisédech, le sacerdoce d’Aaron. Pour tout dire en un mot, aujourd’hui commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création. »

Aujourd’hui encore, au cours de cette fête, les fidèles sont mis en présence de la plus haute sainteté humaine reconnue et vénérée par l’Église, celle de la Vierge Marie. Les textes lus et les prières chantées à cette occasion éclairent au mieux le sens du culte que l’Église à cette occasion rend à Marie.