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21 juillet 2022

En parabole

21 juillet 2022

Cet été, comme les disciples de Jésus, assis au bord de la mer de Tibériade ou sur la montagne des Béatitudes, posons-nous, accueillons sa parole, méditons-la. Il suffit parfois d’une parole de Jésus accueillie en un cœur réceptif pour transformer une vie. « Il n’y a pas, je crois, de parole qui ait fait sur moi une plus profonde impression, et transformé ma vie que celle-ci : “Tout ce que vous faites à l’un de ces petits, c’est à moi que vous le faites”, témoigne Charles de Foucauld. Quant à saint François d’Assise, à partir du moment où il entendit l’évangile de l’envoi en mission, il fut habité par le Christ. » Alors « Aujourd’hui, puissiez-vous écouter ma parole, n’endurcissez pas votre cœur » (psaume 94).

Annick, membre du Foyer de Charité de Lacépède
Extrait de la méditation du jour sur hozana.org, 16/07/2017

20 juillet 2022

Saint Élie, prophète

20 juillet 2022

Élie, dont le nom signifie « Le Seigneur est mon Dieu », est l’un des prophètes les plus ardents et passionnés. Il mène un combat violent pour restaurer l’Alliance entre Dieu et son peuple. Son histoire est relatée dans la Bible au Premier livre des Rois (chapitres 17 à 19 et 21) ainsi qu’au Deuxième livre des Rois (chapitres 1 et 2).
Le prophète Élie, de Tishbé en Galaad, défend les droits de Dieu devant Achab, roi impie d’Israël. Il annonce la sécheresse pour prix des péchés du roi, et, sur l’ordre de Dieu, se cache au torrent de Kérit dans la solitude, trois années durant. Là, il se tient en présence du Seigneur ; il boit au torrent et les corbeaux lui portent sa nourriture.

Épris de contemplation et brûlant de zèle, il combat pour le culte du Dieu unique : « C’est le Seigneur qui est Dieu ! » affirme-t-il avec force devant le peuple, dans le défi qu’il porte aux prêtres de Baal sur le mont Carmel. Et Dieu envoie le feu consumer l’holocauste sur le bûcher mouillé. Il annonce la fin de la sécheresse et tandis qu’il est en prière, au sommet du Carmel, une petite nuée se lève de la mer. Voici la pluie bienfaisante. Il fuit la colère de la reine Jézabel pour sauver sa vie. Fortifié par une nourriture mystérieuse, il marche jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu où Dieu lui-même vient se révéler « dans le bruit d’un silence ténu ». Sur la parole de Dieu, il retourne pour oindre Élisée comme prophète à sa place. Il est emporté au ciel sur un char de feu.

Sur la montagne de la Transfiguration, devant les apôtres Pierre, Jacques et Jean, Élie apparaît avec Moïse dans la lumière glorieuse du Christ. Toute la vie d’Élie baigne dans la prière au Dieu vivant d’Israël ; aussi l’épître de saint Jacques le propose-t-elle comme le modèle des priants (Jacques 5, 17-18).

Élie est le guide et l’inspirateur de l’ordre du Carmel, ordre mendiant fondé au XIIIe siècle à partir d’ermites situés sur le mont Carmel.

Il est appelé « Père des contemplatifs ».

 

 

19 juillet 2022

 

 

 

Ma mère et mes frères

19 juillet 2022

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 8,19-21.
La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule,
On le fit savoir à Jésus : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. »
Il leur répondit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

.Ave Maria

 Malgré l’unité organique réelle de la tête et du corps, l’Église se tient à côté du Christ comme une personne indépendante. En tant que Fils du Père éternel, le Christ vivait avant le commencement des temps et avant toute existence humaine. Ensuite, par l’acte de la création, l’humanité vivait avant que le Christ n’ait pris sa nature et ne se soit intégré à elle. Mais par son Incarnation, il lui a apporté sa vie divine ; par son œuvre de rédemption, il l’a rendu capable de recevoir la grâce si bien qu’il l’a recréé une deuxième fois… L’Église est l’humanité rachetée, nouvellement créée de la substance même du Christ.

La cellule primitive de cette humanité rachetée, c’est Marie ; c’est en elle que s’est accomplie pour la première fois la purification et la sanctification par le Christ, c’est elle la première qui a été remplie de l’Esprit Saint. Avant que le Fils de Dieu soit né de la Sainte Vierge, il a créé cette Vierge pleine de grâce et, en elle et avec elle, l’Église…

Toute âme purifiée par le baptême et élevée à l’état de grâce est, par là même, créée par le Christ et née pour le Christ. Mais elle est créée dans l’Église et elle naît par l’Église… Ainsi l’Église est la mère de tous ceux à qui s’adresse la rédemption. Elle l’est par son union intime avec le Christ, et parce qu’elle se tient à ses côtés en qualité d’Épouse du Christ pour collaborer à son œuvre de rédemption.

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l’Europe
La Femme et sa destinée (trad. Amiot-Dumont, 1956, p. 126 ; cf  Orval)

 

 

18 juillet 2022

 

 

 

Le signe de Jonas

18 juillet 2022

Après tous les signes que notre Seigneur avait donnés, ces aveugles qui ne voyaient rien lui disaient : « Nous voulons voir un signe venant de toi ». Notre Seigneur laissa de côté les rois et les prophètes, ses témoins, et il en appela aux Ninivites (…). Jonas avait annoncé la destruction aux Ninivites ; il leur avait inspiré la crainte et il avait semé chez eux la stupeur ; et eux lui présentèrent la gerbe de la contrition d’âme et des fruits de pénitence. Les nations ont donc été élues, et les incirconcis se sont approchés de Dieu. Les païens ont reçu la vie, et les pécheurs ont été convertis (…).

« Ils réclamaient de lui un signe venant du ciel » (Lc 11,16), par exemple du tonnerre, comme pour Samuel (cf 1Sm 7,10). (…) Ils avaient entendu une prédication venue d’en haut, et ils n’avaient pas cru ; aussi la prédication monta-t-elle des profondeurs. (…) « Le Fils de l’homme sera dans le cœur de la terre, comme Jonas fut dans le ventre du monstre marin. » (…) Et Jonas monta de la mer et prêcha aux Ninivites qui firent pénitence et furent sauvés. De même notre Seigneur, après avoir ressuscité son corps du séjour des morts, envoya ses apôtres parmi les nations ; elles furent parfaitement converties et reçurent la plénitude de la vie.

Saint Éphrem (v. 306-373)

 

 

Marthe et Marie

17 juillet 2022

Sainte Marthe était sainte, bien qu’on ne dise pas qu’elle était contemplative. Et que pouvez-vous désirer de plus que de ressembler à cette femme bienheureuse, qui a mérité de recevoir tant de fois Jésus Christ notre Seigneur dans sa maison, de lui préparer sa nourriture, de le servir, de manger à sa table ? Si elle était demeurée absorbée comme sa sœur, il n’y aurait eu personne pour préparer le repas de cet Hôte divin. Eh bien ! imaginez que notre monastère est la maison de sainte Marthe et qu’il doit y avoir différentes façons de servir. Celles que Dieu conduit par la vie active ne doivent pas murmurer contre celles qu’elles verront très absorbées dans la contemplation. (…) Qu’elles s’estiment heureuses de servir avec Marthe. Qu’elles songent également que la véritable humilité consiste, en grande partie, dans l’acceptation empressée de ce qu’il plaît au Seigneur d’ordonner de nous, et dans la conviction qu’on est indigne de porter le nom de ses serviteurs.

Donc, si contempler, faire oraison mentale ou vocale, soigner les malades, servir dans les emplois de la maison, assurer les travaux, même les plus vils, n’est autre chose que rendre ses devoirs à l’hôte divin qui vient loger, manger et se reposer chez nous, que nous importe de le servir d’une manière ou d’une autre ? Je suis loin de dire que vous ne devez pas vous efforcer d’arriver à la contemplation, je dis simplement que vous devez vous exercer à des fonctions diverses. La contemplation, en effet, n’est pas laissée à votre choix, mais à celui du Seigneur. (…) Laissez faire le Maître de la maison.

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582)

 

 

 

« Il ne protestera pas, il ne criera pas. »

16 juillet 2022

Notre Seigneur n’a pas été comparé à un lion quand il a été conduit à la mort… Comme un agneau, une brebis, il gardait le silence quand il a été conduit à sa Passion et à la mort : « Il se taisait comme une brebis devant le tondeur. Il n’a pas ouvert la bouche » dans son humiliation (Is 53,7)…

Debout devant le juge et interrogé, lui, le Maître et docteur de toute sagesse, ne répond pas…, afin d’accomplir cette parole : « Il a été conduit à l’abattoir comme un agneau » (Is 53,7). Ils le guident, le conduisent d’un lieu à un autre, le mènent d’un endroit à un autre, le traînant d’un juge à un autre comme s’il était muet. Devant Anne, il se tait (Jn 18,13) ; jusqu’à ce que celui-ci l’ait adjuré, il ne parle pas. Interrogé par Pilate, il garde le silence ; et jusqu’à ce qu’il ait entendu sa question : « Es-tu le roi des Juifs ? » (Jn 18,33)… il ne répond pas. Ils l’ont conduit alors à Hérode qui l’a interrogé pour voir et entendre de sa bouche des choses extraordinaires et pour le tenter (Lc 23,8s) : là encore, il a gardé le silence, n’a pas parlé, n’a pas répondu à son interrogateur. On le regardait comme un fou qui ne sait rien, comme un insensé qui n’a pas de réponse. Ses ennemis ont pensé ce qu’ils ont voulu, mais lui n’a pas abandonné l’innocence de l’agneau.

Philoxène de Mabboug (?-v. 523)