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Archive pour le mot-clef ‘apôtres’

St Antoine de Padoue, prêtre o.f.m. et docteur de l’Église VAT

jeudi 13 juin 2013

Saint Antoine était né à Lisbonne, en 1195, de la famille glorieuse de Godefroy de Bouillon premier roi de Jérusalem, dont une branche s’était implantée en Portugal.

À quinze ans, il entra dans l’Ordre des Chanoines réguliers de Saint-Augustin. Un jour qu’il était retenu à l’infirmerie du couvent par les devoirs de sa charge, il eut, au moment de l’élévation de la Messe, un ardent désir de voir le Sauveur, et il se mit à genoux : ô merveille ! Les murs de l’église s’entr’ouvrent et lui laissent voir l’autel, où il adore ravi, la sainte Victime.

Cependant Antoine était appelé de Dieu à devenir disciple de saint François ; il sentit le premier appel à la vue de cinq religieux franciscains s’embarquant pour les missions d’Afrique ; l’appel fut définitif, quand, quelques mois plus tard, les reliques de ces cinq religieux, devenus martyrs de la foi, furent apportées providentiellement au monastère où il vivait. Antoine se sentit dès lors irrésistiblement entraîné vers un Ordre où il pourrait donner son sang pour Jésus-Christ. Il arriva en Italie avant la mort de saint François.

Placé à la cuisine d’un couvent, il fut un jour appelé par son supérieur pour prêcher, sans préparation, à la communauté. Il commença simplement ; mais bientôt il s’éleva à une telle hauteur de doctrine et d’éloquence, qu’il émerveilla toute l’assemblée. L’Esprit-Saint, qui transforma les Apôtres, avait rempli l’humble Antoine. Dès lors il occupe les grandes charges de l’Ordre, il évangélise les villes et les campagnes, enseigne dans les universités de Montpellier, de Toulouse, de Bologne et de Padoue. Par ses prédications accompagnées de prodiges, il mérite le surnom de Marteau des hérétiques. Parmi les innombrables miracles de ce grand Thaumaturge, remarquons ceux qui suivent.

Son père avait été injustement condamné à mort, à Lisbonne, pour un meurtre qu’il n’avait pas commis. L’Esprit de Dieu transporta Antoine en son pays natal ; il alla tirer le mort de sa tombe et lui fit proclamer l’innocence de l’accusé. À la même heure, Antoine, de retour à Padoue, se rendait à l’office où la cloche appelait les religieux.

Une autre fois, prêchant sur le bord de la mer, il vit venir une multitude de poissons pour l’entendre, et donner une leçon aux hérétiques qui se bouchaient les oreilles ; ils ne partirent qu’après s’être inclinés sous sa bénédiction.

Saint Antoine est célèbre par l’apparition de l’Enfant Jésus, qui vint un jour se mettre entre ses bras. On l’invoque avec succès pour retrouver les objets perdus.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

 

 

 

« Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. »

dimanche 28 avril 2013

« Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres »… Celui qui écoute ce commandement, ou plutôt qui y obéit, est renouvelé non par n’importe quel amour mais par celui que le Seigneur a précisé en ajoutant, afin de le distinguer de l’affection purement naturelle : « Comme je vous ai aimés »… « Tous les membres du corps ont souci les uns des autres. Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est à l’honneur, tous les membres se réjouissent avec lui » (1Co 12,25-26). Ils entendent, en effet, et ils observent cette parole : « Je vous donne un commandement nouveau, c’est de vous aimer les uns les autres », non pas comme font les débauchés, ni ceux qui s’aiment simplement parce qu’ils ont une même nature, mais comme s’aiment ceux qui sont tous « des dieux » (Jn 10,35) et « les fils du Très-Haut » (Lc 6,35), pour devenir ainsi les frères de son Fils unique. Ceux-là s’aiment les uns les autres parce que lui-même les a aimés, pour les conduire à la fin qui les comblera, là où leur désir pourra se rassasier de tous les biens. En effet, tous les désirs seront comblés lorsque Dieu sera « tout en tous » (1Co 15,28)…

Celui qui aime son prochain d’un amour pur et spirituel, qu’aimera-t-il en lui si ce n’est Dieu ? C’est cet amour que le Seigneur veut séparer de l’affection purement naturelle lorsqu’il ajoute : « Comme je vous ai aimés ». Qu’est-ce qu’il a aimé en nous, si ce n’est Dieu ? Non pas Dieu tel que nous le possédons déjà mais tel qu’il veut que nous le possédions là où « Dieu sera tout en tous ». Le médecin aime ses malades à cause de la santé qu’il veut leur donner, non à cause de la maladie. « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. » C’est pour cela qu’il nous a aimés : afin qu’à notre tour nous nous aimions les uns les autres.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur l’évangile de Jean, n°65 (trad. cf bréviaire 4e jeu. de Pâques)