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Archive pour le mot-clef ‘Christ’

Par sa Passion le Christ a payé pour nous nos dettes

lundi 14 août 2017

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Quel homme pourrait se racheter par son propre sang, alors que le Christ a versé son sang pour le rachat de tous ? Y a-t-il un seul homme dont le sang puisse être comparé à celui du Christ…qui, à lui seul, a réconcilié le monde avec Dieu par son sang ? Y a-t-il une offrande plus noble, un sacrifice plus noble, un avocat meilleur que celui qui s’est fait supplication pour les péchés de tous et qui a donné sa vie en rédemption pour nous ?

Il n’y a donc pas à chercher une expiation ou une rédemption individuelle, parce que le sang versé en rançon pour tous est celui du Christ. C’est par ce sang que le Seigneur Jésus nous a rachetés, lui qui, seul, nous a réconciliés avec le Père. Et il a accompli son labeur jusqu’au bout, car il a pris sur lui notre labeur, lui qui dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez, et moi je vous soulagerai » (Mt 11,28)… L’homme ne donnera donc rien en expiation pour sa rédemption, car il a été lavé une fois pour toutes du péché par le sang du Christ, mais il n’est pas pour autant dispensé de peiner pour observer les préceptes de la vie et pour ne pas s’écarter des commandements du Seigneur. Tant qu’il vivra, il sera dans le labeur et y persévérera pour vivre éternellement, de peur qu’il ne meure de mort alors qu’il a déjà été racheté à la mort.

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire du Psaume 48, 14-15 ; CSEL 64, 368 (trad. cf Orval et bréviaire 20e sam)

 

 

 

Un trésor caché

mercredi 2 août 2017

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L’épouse [du Cantique] des Cantiques dit…qu’elle se leva de son lit pour chercher son Bien-aimé dans la ville, mais ce fut en vain ; après être sortie de la cité elle trouva Celui que son cœur aimait (Ct 3,1-4). Jésus ne veut pas que nous trouvions dans le repos sa présence adorable, il se cache… Oh, quelle mélodie pour mon cœur que ce silence de Jésus. Il se fait pauvre afin que nous puissions lui faire la charité, il nous tend la main comme un mendiant afin qu’au jour radieux du jugement, alors qu’il paraîtra dans sa gloire, il puisse nous faire entendre ces douces paroles : « Venez, les bénis de mon Père, car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, je ne savais où loger et vous m’avez donné un asile, j’étais en prison, malade, et vous m’avez secouru » (Mt 25,34-36). C’est Jésus lui-même qui a prononcé ces mots, c’est lui qui veut notre amour, qui le mendie. Il se met pour ainsi dire à notre merci, il ne veut rien prendre sans que nous le lui donnions…

Jésus est un trésor caché, un bien inestimable que peu d’âmes savent trouver car il est caché et le monde aime ce qui brille. Ah, si Jésus avait voulu se montrer à toutes les âmes avec ses dons ineffables, sans doute il n’en est pas une seule qui l’aurait dédaigné, mais il ne veut pas que nous l’aimions pour ses dons, c’est lui-même qui doit être notre récompense.

Pour trouver une chose cachée, il faut se cacher soi-même ; notre vie doit donc être un mystère, il nous faut ressembler à Jésus, à Jésus dont le visage était caché (Is 53,3)… Jésus t’aime d’un amour si grand que si tu le voyais tu serais dans une extase de bonheur…, mais tu ne le vois pas et tu souffres. Bientôt Jésus « se lèvera pour sauver tous les doux et les humbles de la terre » (Ps 75,10).

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Lettre 145 (OC, Cerf DDB 1992, p. 470)

 

 

 

« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. »

mardi 1 août 2017

 

View to Jerusalem old city. Israel

Vue de Jérusalem. Israel

« Le Christ remettra le Royaume à son Père », dit saint Paul (1Co 15,24), non pas en ce sens qu’il renoncerait à sa puissance en lui remettant son Royaume, mais parce que c’est nous qui serons le Royaume de Dieu, lorsque nous aurons été rendus conformes à la gloire de son corps…, constitués Royaume de Dieu par la glorification de son corps. C’est nous qu’il remettra au Père, en tant que Royaume, selon ce qui est dit dans l’Évangile : « Venez, les bénis de mon Père, prenez possession du Royaume qui vous a été préparé dès la création du monde » (Mt 25,34).

« Les justes brilleront alors comme le soleil dans le Royaume de leur Père. » Car le Fils livrera à Dieu, comme étant son Royaume, ceux qu’il a conviés à son Royaume, ceux à qui il a promis la béatitude propre à ce mystère par ces mots : « Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8)… Voici que ceux qu’il remet à son Père comme étant son Royaume voient Dieu.

Le Seigneur lui-même a déclaré à ses apôtres en quoi consiste ce Royaume : « Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Lc 17,21). Et si quelqu’un cherche à savoir qui est celui qui remet le Royaume, qu’il écoute : « Le Christ est ressuscité d’entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection » (1Co 15,20-21). Tout cela concerne le mystère du Corps, car le Christ est le premier ressuscité d’entre les morts… C’est donc pour le progrès de l’humanité assumée par le Christ que « Dieu sera tout en tous » (1Co 15,28).

Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l’Église
La Trinité, XI, 39-40 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 268)

 

 

 

Neuvaine à la Miséricorde Divine

jeudi 13 avril 2017

faustine

La Neuvaine à la Miséricorde Divine que Jésus m’ordonna d’écrire et de réciter avant la Fête de la Miséricorde se commence le Vendredi saint :

« Je désire que, durant ces neuf jours, tu amènes les âmes à la source de Ma Miséricorde, afin qu’elles puisent force et soulagement, ainsi que toutes les grâces dont elles ont besoin dans les difficultés de la vie et particulièrement à l’heure de la mort.
Chaque jour tu amèneras jusqu’à Mon Coeur un nouveau groupe d’âmes et tu les plongeras dans l’immensité de Ma Miséricorde (…)
Je ne refuserai rien à toute âme que tu amèneras à la source de Ma Miséricorde. Et chaque jour tu imploreras Mon Père, au nom de Ma douloureuse Passion, de t’accorder des grâces pour ces âmes-là. »

Sainte Faustine

 

 

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Clé

samedi 8 avril 2017

timpano do nartex da basilica de Santa Madalena de Vézelay, França,

À chaque serrure sa clé. À chaque porte sa serrure qui ne s’ouvre qu’avec la clé qui lui appartient. La mort a fermé la porte et le péché l’a verrouillée. La croix est la clé qui libère la serrure du péché et le verrou de la mort; la croix ouvre la porte du ciel et il n’y en a pas d’autre.
La porte du ciel se trouve là où se rencontrent le ciel et la terre, au sommet du calvaire. La porte est connue, palpable et visible; chacun a des yeux pour la voir. Quelques-uns pensent qu’elle n’a pas de serrure et s’ouvre si on l’enfonce; mais quand on s’en approche, on comprend qu’elle a une serrure qui ne s’ouvre qu’avec sa clé. Nous ne pouvons connaître la bonne clé que si on l’introduit dans la serrure. (…)
Toute votre vie est un voyage en direction de cette porte. Portez la croix du Christ avec joie, ardeur et courage. Ne pleurez pas, ne vous lamentez pas chaque fois que vous échouez. Les pleurs et les lamentations ne font pas l’histoire du salut, de même que la porte du ciel ne s’ouvre pas en se frappant la poitrine et en poussant des cris de lamentation. Ce sont les larmes de conversion qui font l’histoire du salut. Une seule larme suffit pour ouvrir la porte du ciel, la larme du repentir. (…) Il faut vaincre votre faiblesse et non pas en faire un prétexte pour vous laisser aller. Si vous portez la croix du Christ, nulle souffrance ne peut vous plier, nulle fatigue ne peut vous abattre; vous marcherez fermement, avec patience et silence. Une fois arrivés devant la porte, vous sentirez que la joie de votre passage dépasse de beaucoup votre souffrance et votre fatigue durant la marche. Le bonheur de votre arrivée au but dépassera infiniment la douleur de votre cheminement.

Saint Charbel (1828-1898), moine maronite au Liban
seraphim 31/12/2016

Le jeudi après les Cendres

jeudi 2 mars 2017

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C’est au Christ pauvre que tu dois rester attachée. Vois comme il s’est rendu, pour toi, objet de mépris, et suis-le en te faisant, toi aussi, par amour pour lui, objet de mépris pour le monde. Ton époux, le plus beau des enfants des hommes (Cf. Ps 44(45), 3a), qui est devenu, pour te sauver, le dernier des humains, méprisé, frappé, tout le corps déchiré à coups de fouets, mourant enfin sur la croix dans les pires douleurs : regarde-le, médite-le, contemple-le et n’aie d’autre désir que de l’imiter !

Si tu souffres avec lui, tu régneras avec lui ; si tu pleures avec lui, tu partageras sa joie ; si tu meurs avec lui au milieu des tortures de la croix, tu iras prendre possession des demeures célestes dans la splendeur des saints, ton nom sera inscrit au livre de vie et deviendra glorieux parmi les hommes, tu participeras pour toujours et dans l’éternité à la gloire du royaume des cieux pour avoir abandonné des biens terrestres et éphémères, et tu vivras dans les siècles des siècles.

Sainte Claire (1193-1252), moniale franciscaine
2e Lettre à Agnès de Prague, 18-23 (Sainte Claire d’Assise, trad. Père Vorreux, O.F.M. Éd. Franciscaines, rev.)

 

 

 

Le Christ se donne lui-même en nourriture

samedi 11 février 2017

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Les fruits de la communion eucharistique : Recevoir l’eucharistie dans la communion porte comme fruit principal l’union intime au Christ Jésus. Le Seigneur dit en effet : « Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jn 6,56). La vie en Christ trouve son fondement dans le banquet eucharistique : « De même qu’envoyé par le Père, qui est vivant, moi je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra, lui aussi, par moi » (Jn 6,57)…

Ce que l’aliment matériel produit dans notre vie corporelle, la communion le réalise de façon admirable dans notre vie spirituelle. La communion à la chair du Christ ressuscité, « vivifiée par l’Esprit Saint et vivifiante », conserve, accroît et renouvelle la vie de grâce reçue au baptême. Cette croissance de la vie chrétienne a besoin d’être nourrie par la communion eucharistique, pain de notre pèlerinage, jusqu’au moment de la mort, où il nous sera donné comme viatique.

La communion nous sépare du péché : Le corps du Christ que nous recevons dans la communion est « livré pour nous », et le sang que nous buvons est « versé pour la multitude en rémission des péchés ». C’est pourquoi l’eucharistie ne peut pas nous unir au Christ sans nous purifier en même temps des péchés commis et nous préserver des péchés futurs : « Chaque fois que nous le recevons, nous annonçons la mort du Seigneur » (1Co 11,26). Si nous annonçons la mort du Seigneur, nous annonçons la rémission des péchés…

Comme la nourriture corporelle sert à restaurer la perte des forces, l’eucharistie fortifie la charité qui, dans la vie quotidienne, tend à s’affaiblir ; et cette charité vivifiée efface les péchés véniels… Par la même charité qu’elle allume en nous, l’eucharistie nous préserve des péchés mortels futurs.

Catéchisme de l’Église catholique
§ 1391-1395

 

 

 

Jean Baptiste, martyr de la vérité

vendredi 3 février 2017

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Il n’y a aucun doute que saint Jean Baptiste a subi la prison pour notre Rédempteur qu’il précédait par son témoignage, que c’est pour lui qu’il a donné sa vie. Car si son persécuteur ne lui a pas demandé de nier le Christ, mais de taire la vérité, c’est cependant pour le Christ qu’il est mort. Le Christ lui-même a dit en effet : « Je suis la vérité » (Jn 14,6). Puisque c’est pour la vérité qu’il a répandu son sang, c’est donc pour le Christ. En naissant, Jean avait témoigné que le Christ allait naître ; en prêchant, il avait témoigné que le Christ allait prêcher ; en baptisant, qu’il allait baptiser. En souffrant le premier sa passion, il signifiait que le Christ devait lui aussi la souffrir…

Cet homme si grand est parvenu donc au terme de sa vie par l’effusion de son sang après une captivité longue et pénible. Lui qui avait annoncé la bonne nouvelle de la liberté d’une paix supérieure est jeté en prison par des impies. Il est enfermé dans l’obscurité d’un cachot, lui « qui était venu rendre témoignage à la lumière » (Jn 1,7)… Celui à qui il a été donné de baptiser le Rédempteur du monde, d’entendre la voix du Père s’adresser au Christ et de voir descendre sur lui la grâce du Saint Esprit est baptisé par son propre sang.

L’apôtre Paul l’a bien dit : « Il vous a été accordé par le Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui » (Ph 1,29). Et s’il dit que souffrir pour le Christ est un don de celui-ci à ses élus, c’est parce que comme il le dit ailleurs : « Il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui va se révéler en nous » (Rm 8,18).

Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l’Église
Homélie 23 (livre 2) ; CCL 122, 354s (trad. Orval rev.)

 

 

 

« Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. » (Is 9,1)

dimanche 22 janvier 2017

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Mes frères, nul n’ignore que nous sommes tous nés dans les ténèbres et que nous y avons vécu autrefois. Mais faisons en sorte de ne plus y rester, maintenant que le soleil de justice s’est levé pour nous (Ml 3,20)…

Le Christ est venu « illuminer ceux qui demeurent dans les ténèbres et l’ombre de la mort, pour guider leurs pas dans le chemin de la paix » (Lc 1,79). De quelles ténèbres parlons-nous ? Tout ce qui se trouve dans notre intelligence, dans notre volonté ou dans notre mémoire, et qui n’est pas Dieu ou n’a pas sa source en Dieu, autrement dit tout ce qui en nous n’est pas à la gloire de Dieu et fait écran entre Dieu et l’âme, est ténèbres… Aussi le Christ, ayant en lui la lumière, nous l’a-t-il apportée pour que nous puissions voir nos péchés et haïr nos ténèbres. Vraiment, la pauvreté qu’il a choisie quand il n’a pas trouvé de place à l’hôtellerie est pour nous la lumière à laquelle nous pouvons connaître dès maintenant le bonheur des pauvres en esprit, à qui appartient le Royaume des cieux (Mt 5,3).

L’amour dont le Christ a témoigné en se consacrant à notre instruction et en s’exposant à endurer pour nous les épreuves, l’exil, la persécution, les blessures et la mort sur la croix, l’amour qui finalement l’a fait prier pour ses bourreaux, est pour nous la lumière grâce à laquelle nous pouvons apprendre nous aussi à aimer nos ennemis.

Lansperge le Chartreux (1489-1539), religieux, théologien
Sermon 5 ; Opera omnia, 3, 315-317 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 87)

 

 

 

 

« Jean était la lampe. »

vendredi 16 décembre 2016

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Par la volonté de Dieu, l’homme envoyé pour rendre témoignage au Christ est lui-même si grand dans la grâce, qu’on pouvait le prendre pour le Christ. En effet, « parmi les enfants des femmes, dit le Christ lui-même, il n’en a pas surgi de plus grand que Jean Baptiste » (Mt 11,11). Si personne parmi les hommes n’est plus grand que cet homme, celui qui le dépasse est plus qu’un homme. Grand témoignage que le Christ se rend à lui-même ! Mais à des yeux malades et infirmes, le jour témoigne difficilement de lui-même ; les yeux malades le redoutent, ils ne supportent que la lumière d’une lampe. Voilà pourquoi le Jour, avant de paraître, s’est fait précéder d’une lampe ; cette lumière envoyée dans les cœurs fidèles confondra les cœurs infidèles.

« J’ai préparé une lampe pour mon Christ » dit David, le roi-prophète, dans un psaume (131,17). C’est Dieu qui parle par sa bouche : J’ai préparé Jean pour être le héraut du Sauveur, le précurseur du Juge qui doit venir, l’ami de l’Époux attendu. « J’ai préparé une lampe pour mon Christ. »

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 293, 4 ; PL 38, 1329