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Archive pour le mot-clef ‘St Augustin’

« Sur le rivage… on ramasse ce qui est bon. »

jeudi 30 juillet 2020

« Il jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa vérité. » (Ps 95,13) Quelle justice et quelle vérité ? Il rassemblera auprès de lui ses élus (Mc 13,27) ; les autres, il les séparera, car il mettra ceux-ci à sa droite, et ceux-là à sa gauche (Mt 25,33). Qu’y aura-t-il de plus juste, de plus vrai que cela ? Ils n’attendront pas du juge la miséricorde, ceux qui n’ont pas voulu exercer la miséricorde avant la venue du juge. Ceux qui ont voulu exercer la miséricorde seront jugés avec miséricorde (Lc 6,37). Car il dira à ceux qu’il aura mis à sa droite : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde ». Et il leur attribue des actes de miséricorde : « J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire », et toute la suite (Mt 25,31s). (…)

Parce que tu es injuste, le juge ne sera pas juste ? Parce qu’il t’arrive de mentir, la vérité ne sera pas véridique ? Si tu veux rencontrer un juge miséricordieux, sois miséricordieux avant qu’il vienne. Pardonne, si l’on t’a offensé ; donne les biens que tu possèdes en abondance. (…) Donne ce que tu tiens de lui : « Que possèdes-tu que tu n’aies reçu ? » (1Co 4,7) Voilà les sacrifices qui sont très agréables à Dieu : miséricorde, humilité, reconnaissance, paix, charité. Si c’est cela que nous apportons, nous attendrons avec assurance l’avènement du juge, lui qui « jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa vérité »

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. »

dimanche 19 juillet 2020

« Quand ce qui est périssable en nous deviendra impérissable, quand ce qui est mortel revêtira l’immortalité » (1Co 15,54), alors ce sera la douceur parfaite, la jubilation parfaite, une louange sans fin, un amour sans danger. (…) Et ici-bas ? N’y goûterons-nous aucune joie ? (…) Assurément, on trouve ici-bas de la joie ; nous goûtons ici-bas dans l’espérance de la vie future une joie dont nous serons pleinement rassasiés dans le ciel.

Mais il faut que le blé ait beaucoup à supporter au milieu de l’ivraie. Les grains sont mêlés à la paille et le lys grandit au milieu des épines. (…) En effet, qu’a-t-on dit à l’Église ? « Comme le lys au milieu des épines, ainsi ma bien-aimée au milieu des jeunes filles » (Ct 2,2). « Au milieu de mes filles », est-il dit, et non parmi les étrangères. Ô Seigneur, quelles consolations donnes-tu ? Quel réconfort ? Ou plutôt quel effroi ? Tu appelles épines tes propres filles ? Épines elles sont, répond-il, par leur conduite, mais filles par mes sacrements. (…)

Mais où devra donc se réfugier le chrétien pour ne pas gémir au milieu de faux frères ? Où ira-t-il ? Que fera-t-il ? Fuira-t-il au désert ? Les occasions de chute l’y suivront. Se séparera-t-il, lui qui progresse bien, jusqu’à ne plus supporter aucun de ses semblables ? Mais, dites-moi, lui, avant sa conversion, si personne n’avait voulu le supporter ? (…) Si donc, sous prétexte qu’il progresse, il ne veut supporter personne, par ce fait même il est évident qu’il n’a pas encore progressé. Écoutez bien ces paroles : « Supportez-vous les uns les autres avec amour. Ayez à cœur de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix » (Ep 4,2-3). N’y a-t-il rien en toi qu’un autre n’ait à supporter

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

« Les nations mettent leur espoir en son nom. »

samedi 18 juillet 2020

Qui donc, parmi les hommes, connaît tous les trésors de sagesse et de science cachés dans le Christ et enfouis dans la pauvreté de sa chair ? Car « lui qui est riche est devenu pauvre à cause de nous, pour que nous devenions riches par sa pauvreté » (2Co 8,9). Puisqu’il venait pour endosser la condition mortelle et pour terrasser la mort elle-même, il s’est montré dans l’état de pauvre ; mais lui qui nous a promis des richesses lointaines n’a pas réellement perdu celles dont il s’est éloigné. « Comme ils sont surabondants, ses bienfaits ! Il les tient en réserve pour ceux qui le craignent, il en comble ceux qui espèrent en lui. » (Ps 30,20). (…)

Afin que nous devenions capables de le saisir, celui qui est égal au Père comme ayant la nature de Dieu est devenu semblable à nous en prenant la nature du serviteur, et il nous recrée à la ressemblance de Dieu. Devenu fils d’homme, l’unique Fils de Dieu transforme de nombreux hommes en fils de Dieu. Et après avoir nourri les serviteurs par sa nature visible de serviteur, il les rend libres pour qu’ils puissent contempler la nature de Dieu. Car « nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons, lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est » (1Jn 3,2). En quoi consistent, en effet, ces trésors de sagesse et de science, ces richesses divines ? Tout ce que nous savons, c’est qu’ils nous suffisent pleinement. Et cette surabondance de ses bienfaits ? Tout ce que nous savons, c’est qu’elle nous rassasie

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

« Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir. »

samedi 27 juin 2020

Que cherches-tu ? Le bonheur. (…) Tu cherches une bonne chose, mais mais elle ne se trouve pas ici. (…) En venant ici d’un autre pays, le Christ n’a pu trouver que ce qu’il y a ici en abondance : peine, douleur et mort ; voilà ce que tu as ici, voilà ce qu’il y a ici en abondance. Il a mangé avec toi ce qui se trouvait en abondance dans la pauvre maison de ton malheur. Il y a bu du vinaigre, il y a goûté du fiel, voilà ce qu’il a trouvé dans ta pauvre maison.

Mais il t’a invité à sa table magnifique, à sa table du ciel, à sa table des anges où il est lui-même le pain (Ps 77,25; Jn 6,34). Descendant chez toi et trouvant le malheur dans ta pauvre maison, il n’a pas dédaigné de s’asseoir à ta table, telle qu’elle était, et il t’a promis la sienne. (…) Il a pris ton malheur, il te donnera son bonheur. Oui, il te le donnera. Il nous a promis sa vie.

Et ce qu’il a fait est encore plus incroyable : il nous a donné en gage sa propre mort. C’est comme s’il nous disait : « Je vous invite à ma vie, là où personne ne meurt, là où se trouve le vrai bonheur, là où la nourriture ne se corrompt pas, là où elle redonne force et ne fait pas défaut. Voyez où je vous invite : au pays des anges, à l’amitié du Père et de l’Esprit Saint, à un repas éternel, à mon amitié fraternelle. Enfin, je vous invite à moi-même, à ma propre vie. Vous ne voulez pas croire que je vous donnerai ma vie ? Prenez en gage ma mort »

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

 

« Moi, je vous dis ! » : l’accomplissement de la Loi

samedi 13 juin 2020

La grâce restait voilée dans l’Ancien Testament, mais elle a été révélée dans l’Évangile du Christ quand les temps prévus par Dieu pour la révélation de sa bonté sont arrivés. (…) En rapprochant ces deux époques, nous remarquons une différence profonde. Au pied du Sinaï, le peuple, saisi de frayeur, n’osait pas s’approcher du lieu où le Seigneur donnait sa Loi ; tandis que dans la chambre haute, le Saint-Esprit est descendu sur ceux qui se tenaient assemblés en attendant l’accomplissement de la promesse. Là, le doigt de Dieu a travaillé sur des tables de pierre ; ici, dans le cœur des hommes. (…)

« L’accomplissement parfait de la Loi, c’est l’amour. » Cet amour de charité n’a pas été écrit sur des tables de pierre, mais « il a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. » Donc, la loi de Dieu, c’est la charité. « Le désir de la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu ; elle n’en est même pas capable » ; pour réprimer ce désir de la chair, les œuvres de la charité ont été écrites sur des tables de pierre, c’était la loi des œuvres, « la lettre qui tue » ceux qui font le mal. Mais lorsque la charité est répandue dans le cœur des croyants, voilà la loi de la foi et « l’Esprit qui donne la vie » à ceux qui aiment.

Voyez comme la différence entre ces deux lois s’accorde parfaitement avec ces paroles de l’apôtre Paul : « De toute évidence, vous êtes une lettre du Christ, remise à nos soins, écrite non pas avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non pas sur des tables de pierre, mais dans des cœurs de chair ». (…) Et tout cela se trouve confirmé admirablement par le prophète Jérémie : « Voici venir des jours où je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une Alliance nouvelle. Ce ne sera pas comme l’Alliance que j’ai conclue avec leurs pères (…). Je mettrai ma loi au plus profond d’eux-mêmes ; je l’inscrirai dans leur cœur. »

Saint Augustin

(Références bibliques : Mt 5,17; Ex 19; Ac 2; Lc 11,20; Ex 31,18; Rm 13,10; 5,5; 8,17; 2Co 3,6.5; Jr 31,31)

 

 

 

 

« M’aimes-tu ? »

vendredi 29 mai 2020

 

J’aperçois tous les bons pasteurs dans l’unique Pasteur (Jn 10,14). Les bons pasteurs, à vrai dire, ne sont pas plusieurs ; ils sont un dans un seul. S’ils étaient plusieurs, ils seraient divisés (…); si le Seigneur a confié son troupeau à Pierre, c’était pour mettre l’unité en valeur en lui. Les apôtres étaient plusieurs, mais il est dit à seulement l’un d’entre eux : « Pais mes brebis. » (…) Effectivement lorsque le Christ lui confiait ses brebis comme à un autre lui-même, il voulait qu’il ne fasse qu’un avec lui. Le Sauveur serait la Tête, Pierre représenterait le corps de l’Église (Col 1,18). (…) Que lui dit-il avant de lui confier ses brebis pour qu’il ne les reçoive pas comme un étranger ? « Pierre, m’aimes-tu ? » Et Pierre répond : « Je t’aime. » Une seconde fois : « M’aimes-tu ? », et une seconde fois : « Je t’aime. » Une troisième fois : « M’aimes-tu ? », et Pierre répond une troisième fois : « Je t’aime. » C’était fortifier l’amour, pour consolider l’unité.

C’est donc Jésus seul qui est le berger en ses pasteurs, et eux le sont en lui seul. (…) Ce n’était pas pour annoncer un temps malheureux que Dieu a dit par son prophète : « Je ferai paître mes brebis moi-même », comme s’il n’avait personne à qui les confier. Lorsque Pierre était encore vivant, lorsque les apôtres étaient encore dans cette chair et dans ce monde, cet unique Pasteur en qui sont réunis tous les pasteurs, ne disait-il pas : « J’ai d’autres brebis qui ne sont pas encore de cette bergerie ; il faut que je les y amène aussi, afin qu’il n’y ait qu’un troupeau et qu’un pasteur » ? (Jn 10,16) Tous les pasteurs doivent donc être dans l’unique Pasteur ; tous ils doivent faire entendre seulement sa voix aux brebis. (…) Tous doivent tenir en lui le même langage, sans voix discordantes. « Je vous exhorte, frères, d’avoir tous le même langage et de ne pas tolérer de divisions parmi vous » (1Co 1,10). Cette voix, débarrassée de toute division, pure de toute hérésie, doit être entendue par les brebis, afin qu’elles suivent le Pasteur qui leur dit : « Mes brebis entendent ma voix et me suivent » (Jn 10,27).

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

Je suis le chemin, la vérité, la vie

dimanche 10 mai 2020

Écoutons le Seigneur : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). Si tu cherches la Vérité, suis la Voie ; car la Voie, c’est aussi la Vérité. C’est ce où tu vas, c’est ce par où tu vas. Ce n’est pas par autre chose que tu vas à autre chose ; ce n’est pas par autre chose que tu viens au Christ ; c’est par le Christ que tu viens au Christ. Comment au Christ par le Christ ? Au Christ Dieu par le Christ homme ; par le Verbe fait chair au Verbe qui était au commencement auprès de Dieu ; par ce que l’homme a mangé ce que les anges mangent chaque jour. C’est en effet ce qui est écrit : « Il leur a donné le pain du ciel ; l’homme a mangé le pain des anges (Ps 77, 24-25). » Quel est le pain des anges ? « Au commencement était le Verbe et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu » (Jn 1, 1-3). Comment l’homme a-t-il mangé le pain des anges ? « Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous.

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

« Celui qui me voit, voit Celui qui m’a envoyé. »

mercredi 6 mai 2020

Quelqu’un qui avait appelé Jésus « bon maître », en lui demandant conseil pour arriver à la vie éternelle, a reçu cette réponse : « Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ? Personne n’est bon sinon Dieu seul » (Mc 10,17-18). (…) Oui, si tu me prends dans ma condition divine, je suis bon, mais si tu me prends seulement dans la condition humaine que tu vois maintenant, pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon, si tu es de ceux qui seulement « verront celui qu’ils ont transpercé » ? (Jn 19,37; Za 12,10) Cette vue sera pour eux leur malheur, car ce sera celle du châtiment.

Il y a, en effet, une vision où nous contemplerons l’être immuable de Dieu, invisible aux yeux humains. Cette vision qui n’est promise qu’aux saints, c’est la vision que l’apôtre Paul appelle un face à face (1Co 13,12). L’apôtre Jean dit de cette vision : « Nous serons semblables à Dieu parce que nous le verrons tel qu’il est » (1Jn 3,2), et le psalmiste : « Je n’ai demandé qu’une seule chose au Seigneur : contempler les délices du Seigneur » (Ps 26,4). Le Seigneur lui-même en parle : « Moi, je l’aimerai et je me montrerai moi-même à lui » (Jn 14,21). C’est pour cette vision que nous purifions nos cœurs dans la foi, afin d’être du nombre de ces « cœurs purs qui verront Dieu » (Mt 5,8). Cette vision-là, seule, est notre bien suprême, et c’est pour y parvenir que nous avons le devoir de faire tout ce que nous faisons de bien.

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

« Reste avec nous ! »

dimanche 26 avril 2020

Frères, quand est-ce que le Seigneur s’est fait reconnaître ? Quand il a rompu le pain. Nous en sommes donc assurés nous-mêmes : quand nous rompons le pain, nous reconnaissons le Seigneur. S’il n’a voulu être reconnu qu’à cet instant, c’est pour nous, nous qui ne devions pas le voir dans la chair, et qui pourtant devions manger sa chair. Toi donc qui crois en lui, qui que tu sois, toi qui ne portes pas en vain le nom de chrétien, toi qui n’entres pas par hasard dans l’église, toi qui écoutes la parole de Dieu dans la crainte et l’espérance, le pain rompu sera pour toi une consolation. L’absence du Seigneur n’est pas une vraie absence. Aie confiance, garde la foi, et il est avec toi, même si tu ne le vois pas.

Quand le Seigneur les a abordés, les disciples n’avaient pas la foi. Ils ne croyaient pas en sa résurrection ; ils n’espéraient même pas qu’il puisse ressusciter. Ils avaient perdu la foi ; ils avaient perdu l’espérance. C’étaient des morts qui marchaient avec un vivant ; ils marchaient, morts, avec la vie. La vie marchait avec eux, mais en leur cœur, la vie n’était pas encore renouvelée.

Et toi, désires-tu la vie ? Imite les disciples, et tu reconnaîtras le Seigneur. Ils ont offert l’hospitalité ; le Seigneur semblait résolu à poursuivre sa route, mais ils l’ont retenu. (…) Toi aussi, retiens l’étranger si tu veux reconnaître ton Sauveur. (…) Apprends où chercher le Seigneur, où le posséder, où le reconnaître : en partageant le pain avec lui.

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

« C’est vous qui en êtes les témoins. »

jeudi 16 avril 2020

Après sa résurrection, le Seigneur est apparu à ses disciples et les a salués en disant : « La paix soit avec vous ! » C’est vraiment la paix, cette salutation qui sauve, car le mot « salutation » vient de « salut ». Que pourrait-on espérer de meilleur ? L’homme reçoit la salutation du salut en personne, car notre salut c’est le Christ. Oui, il est notre salut, lui qui a été blessé pour nous et cloué au bois, puis descendu du bois et mis au tombeau. Mais du tombeau il est ressuscité ; ses blessures sont guéries, mais gardent pourtant leurs cicatrices. Il est utile à ses disciples que ses cicatrices demeurent afin que les blessures de leur cœur soient guéries. Quelles blessures ? Les blessures de leur incrédulité. Il est apparu à leurs yeux avec un corps véritable et « ils croyaient voir un esprit ». Ce n’est pas là une blessure légère dans leur cœur. (…)

Mais que dit le Seigneur Jésus ? « Pourquoi ce trouble, et pourquoi ces doutes qui s’élèvent dans votre cœur ? » Il est bon pour l’homme non que sa pensée s’élève dans son cœur, mais que ce soit son cœur qui s’élève — là où l’apôtre Paul voulait établir le cœur des fidèles, à qui il disait : « Du moment que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les choses d’en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut, non celles de la terre. Car vous êtes morts et votre vie est désormais cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ sera manifesté, lui qui est votre vie, alors vous aussi serez manifestés avec lui pleins de gloire » (Col 3,1s). Et quelle est cette gloire ? La gloire de la résurrection. (…)

Nous, nous croyons à la parole de ces disciples, sans qu’ils nous aient montré le corps ressuscité du Sauveur. (…) Mais à ce moment-là, l’événement paraissait incroyable. Le Sauveur les a donc amenés à croire non seulement par la vue, mais aussi par le toucher, pour que par le moyen des sens la foi descende dans le cœur et puisse être prêchée dans le monde entier à ceux qui n’avaient pas vu ni touché, mais qui pourtant croiraient sans hésitation (cf Jn 20,29).

Saint Augustin (354-430)