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Archive pour le mot-clef ‘création’

Donner du fruit trente, soixante ou cent pour un

mercredi 28 janvier 2015

Seed Mandala

Frères, il y a deux sortes de champs : l’un est le champ de Dieu, l’autre celui de l’homme. Tu as ton domaine ; Dieu aussi a le sien. Ton domaine, c’est ta terre ; le domaine de Dieu, c’est ton âme. Est-il juste que tu cultives ton domaine et que tu laisses en friche celui de Dieu ? Si tu cultives ta terre et que tu ne cultives pas ton âme, c’est parce que tu veux mettre ta propriété en ordre et laisser en friche celle de Dieu ? Est-ce juste ? Est-ce que Dieu mérite que nous négligions notre âme qu’il aime tant ? Tu te réjouis en voyant ton domaine bien cultivé ; pourquoi ne pleures-tu pas en voyant ton âme en friche ? Les champs de notre domaine nous feront vivre quelques jours en ce monde ; le soin de notre âme nous fera vivre sans fin dans le ciel…

Dieu a daigné nous confier notre âme comme son domaine ; mettons-nous donc à l’œuvre de toutes nos forces avec son aide, pour qu’au moment où il viendra visiter son domaine, il le trouve bien cultivé et parfaitement en ordre. Qu’il y trouve une moisson et non des ronces ; qu’il y trouve du vin et non du vinaigre ; du blé plutôt que de l’ivraie. S’il y trouve tout ce qui peut plaire à ses yeux, il nous donnera en échange les récompenses éternelles, mais les ronces seront vouées au feu.

Saint Césaire d’Arles (470-543), moine et évêque
Sermons au peuple, n° 6 ; CCL 103, 32 (trad. SC 175, p. 327 et Orval)

 

 

Le Christ guérit la paralysie de nos membres et de nos cœurs.

mercredi 21 janvier 2015

Adam

L’incarnation du Christ n’est pas normale, c’est miraculeux ; ce n’est pas conforme à la raison, mais à la puissance divine ; cela vient du Créateur, non de la nature ; ce n’est pas commun, c’est unique ; c’est divin, non pas humain. Elle ne s’est pas faite par nécessité, mais par puissance… Elle a été mystère de foi, renouvellement et salut pour l’homme. Celui qui, sans être né, a formé l’homme avec de la glaise intacte (Gn 2,7), en naissant a fait un homme à partir d’un corps intact ; la main qui a daigné saisir de l’argile pour nous créer a daigné saisir aussi notre chair pour nous recréer…

Homme, pourquoi te méprises-tu tellement, alors que tu es si précieux pour Dieu ? Pourquoi, lorsque Dieu t’honore ainsi, te déshonores-tu à ce point ? Pourquoi cherches-tu comment tu as été fait et ne recherches-tu pas en vue de quoi tu es fait ? Est-ce que toute cette demeure du monde que tu vois n’a pas été faite pour toi ? …

Le Christ prend chair pour rendre toute son intégrité à la nature corrompue ; il assume la condition d’enfant, il accepte d’être nourri, il traverse des âges successifs afin de restaurer l’âge unique, parfait et durable qu’il avait lui-même créé. Il porte l’homme, pour que l’homme ne puisse plus tomber. Celui qu’il avait créé terrestre, il le rend céleste ; celui qui était animé par un esprit humain, il lui donne la vie d’un esprit divin. Et c’est ainsi qu’il l’élève tout entier jusqu’à Dieu, afin de ne rien laisser en lui de ce qui appartient au péché, à la mort, au labeur, à la douleur, à la terre. Voilà ce que nous apporte notre Seigneur Jésus Christ qui, étant Dieu, vit et règne avec le Père, dans l’unité du Saint Esprit, maintenant et toujours, et pour les siècles des siècles.

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l’Église
Homélie sur le mystère de l’Incarnation, 148 ; PL 52, 596 (trad. bréviaire 30/07 rev.)

 

 

 

Dieu dans le ciel de mon âme…

mercredi 26 novembre 2014
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jardin-logo
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Tant de gens aujourd’hui cherchent Dieu au-dehors d’eux-mêmes.
(…)
Élisabeth de la Trinité parle avec enthousiasme de la présence des Trois dans le « Ciel de son âme ». « Faire l’unité en tout son être par le silence intérieur, c’est ramasser toutes ses puissances pour les occuper au seul exercice de l’amour, c’est avoir cet œil simple qui permet à la lumière de Dieu de nous irradier. Une âme qui discute avec son moi, qui s’occupe de ses sensibilités, qui poursuit une pensée inutile, un désir quelconque, cette âme disperse ses forces, elle n’est pas tout ordonnée à Dieu. » (…)
Pour Élisabeth, la personne la plus libre est celle qui est la plus oublieuse d’elle-même. La prière l’aide à vivre cette liberté en communiant à la prière du Christ. « Il me semble que j’ai trouvé mon Ciel sur la terre puisque le Ciel, c’est Dieu, et Dieu, c’est mon âme. Le jour où j’ai compris cela, tout s’est illuminé en moi et je voudrais dire ce secret tout bas à ceux que j’aime afin qu’eux aussi, à travers tout, adhèrent toujours à Dieu, et que se réalise cette prière du Christ : “Père, qu’ils soient consommés en l’Un!” ».
Ce Dieu d’amour, elle le trouve partout, « à la lessive comme à l’oraison! ». « Il est en moi, je suis en Lui, je n’ai qu’à l’aimer, qu’à me laisser aimer, et cela en tout temps, à travers toutes choses ». Ainsi est-elle toujours en prière puisqu’elle aime comme Dieu l’aime. « Quand je dis: la prière, ce n’est pas tant s’imposer quantité de prières vocales à réciter chaque jour, mais c’est cette élévation de l’âme vers Dieu à travers toutes choses qui nous établit avec la Sainte Trinité en une sorte de communion continuelle, tout simplement en faisant tout sous son regard ».
Aujourd’hui, dans la nébuleuse aux contours flous de spiritualités à la carte, qu’on appelle « Nouvel Âge » ou autre, l’être humain est perçu comme une étincelle du divin. Ce dieu n’est pas une personne, c’est un Esprit universel, cosmique, qui s’identifie au moi. Élisabeth témoigne d’un Dieu personnel qui réside en elle et en chaque personne comme étant l’Amour.(…)
Élisabeth revient toujours à cette simplicité de la prière de présence qui n’est que repos en Dieu qui aime. Il s’agit de se tenir près de lui, de laisser aller son cœur, d’être une louange de gloire. « C’est si simple, cette intimité avec Dieu; cela repose plutôt que de fatiguer — comme une enfant se repose sous le regard de sa mère ».
(…)
 .
Jacques Gauthier, théologien catholique canadien
in Le blogue de Jacques Gauthier
« Elisabeth de la Trinité » (extraits)

« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. »

samedi 22 novembre 2014

corps et ame

La chair est précieuse aux yeux de Dieu, il la préfère entre toutes ses œuvres, donc ce serait normal qu’il la sauve… Ne serait-ce pas absurde que ce qui a été créé avec tant de soin, ce que le Créateur considère comme plus précieux que tout le reste, cela retourne au néant ?

Quand un sculpteur ou un peintre veulent que les images qu’ils ont créées demeurent afin de servir leur gloire, ils les restaurent lorsqu’elles sont abîmées. Et Dieu verrait son bien, son œuvre, retourner au néant, ne plus exister ? Nous appellerions « ouvrier de l’inutile » celui qui bâtirait une maison pour la détruire ensuite ou qui la laisserait s’abîmer quand il peut la remettre debout. De la même façon, n’accuserions-nous pas Dieu de créer la chair inutilement ? Mais non, l’Immortel n’est pas ainsi ; celui qui par nature est l’Esprit de l’univers ne saurait être insensé !… En vérité, Dieu a appelé la chair à renaître et il lui a promis la vie éternelle.

Car là où on annonce la Bonne Nouvelle du salut de l’homme, on l’annonce aussi pour la chair. Qu’est-ce que l’homme en effet, sinon un être vivant doué d’intelligence, composé d’une âme et d’un corps ? L’âme toute seule fait-elle l’homme ? Non, c’est l’âme d’un homme. Appellera-t-on « homme » le corps ? Non, on dit que c’est un corps d’homme. Si donc aucun de ces deux éléments n’est à lui seul l’homme, c’est l’union des deux qu’on appelle « l’homme ». Or c’est l’homme que Dieu a appelé à la vie et à la résurrection : non pas une partie de lui, mais l’homme tout entier, c’est-à-dire l’âme et le corps. Ne serait-ce donc pas absurde, alors que tous deux existent selon et dans la même réalité, que l’un soit sauvé et pas l’autre ?

Saint Justin (v. 100-160), philosophe, martyr
Traité sur la Résurrection, 8 (trad. OC, Migne 1994, p. 354 rev.)

 

 

« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix. »

jeudi 20 novembre 2014

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Je me suis penché à la fenêtre… Le soleil commençait à se lever. Une paix très grande régnait sur la nature. Tout commençait à s’éveiller, la terre, le ciel, les oiseaux. Tout, petit à petit, commençait à s’éveiller sous l’ordre de Dieu. Tout obéissait à ses divines lois, sans plaintes ni sursauts, doucement, avec mansuétude, aussi bien la lumière que les ténèbres, aussi bien le ciel bleu que la terre dure couverte de la rosée de l’aube. Que Dieu est bon ! pensais-je. Il y a la paix partout, sauf dans le cœur humain.

Et délicatement, doucement, Dieu m’enseigna aussi, par cette aube douce et tranquille, à obéir ; une très grande paix remplit mon âme. J’ai pensé que Dieu seul est bon, que tout est ordonné par lui, que rien n’a de l’importance dans ce que les hommes font ou disent, et que, pour moi, il ne doit y avoir dans le monde qu’une chose : Dieu. Dieu, qui va tout ordonner pour mon bien. Dieu, qui fait se lever chaque matin le soleil, qui fait fondre le givre, qui fait chanter les oiseaux, et change en mille douces couleurs les nuages du ciel. Dieu, qui m’offre un petit coin sur cette terre pour prier, qui me donne un petit coin où pouvoir attendre ce que j’espère.

Dieu, si bon avec moi que, dans le silence, il me parle au cœur, et m’apprend peu à peu, peut-être dans les larmes, toujours avec la croix, à me détacher des créatures ; à ne chercher la perfection qu’en lui ; qui me montre Marie et me dit : « Voici l’unique créature parfaite ; en elle tu trouveras l’amour et la charité que tu ne trouves pas chez les hommes. De quoi te plains-tu, Frère Raphaël ? Aime-moi, souffre avec moi ; c’est moi, Jésus ! »

Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 23/02/1938 (trad. Cerf 2008, p. 1364)

 

 

 

« Faites-les fructifier. »

mercredi 19 novembre 2014

automne

L’environnement naturel a été donné à tous par Dieu et son usage représente pour nous une responsabilité à l’égard des pauvres, des générations à venir et de l’humanité tout entière… Dans la nature, le croyant reconnaît le merveilleux résultat de l’intervention créatrice de Dieu, dont l’homme peut user pour satisfaire ses besoins légitimes — matériels et immatériels — dans le respect des équilibres propres à la réalité créée. Si cette vision se perd, l’homme finit soit par considérer la nature comme une réalité intouchable, soit, au contraire, par en abuser. Ces deux attitudes ne sont pas conformes à la vision chrétienne de la nature, fruit de la création de Dieu.

La nature est l’expression d’un dessein d’amour et de vérité. Elle nous précède et Dieu nous l’a donnée comme milieu de vie. Elle nous parle du Créateur (Rm 1,20) et de son amour pour l’humanité. Elle est destinée à être « réunie sous un seul chef » dans le Christ à la fin des temps (Ep 1,10; Col 1,19) ; elle a donc elle aussi une « vocation ». La nature est à notre disposition non pas comme un tas de choses répandues au hasard, mais au contraire comme un don du Créateur qui en a indiqué les lois intrinsèques afin que l’homme en tire les orientations nécessaires pour « la garder et la cultiver » (Gn 2,15)…

Il est juste que l’homme puisse exercer une maîtrise responsable sur la nature pour la protéger, la mettre en valeur et la cultiver selon des formes nouvelles et avec des technologies avancées, afin que la terre puisse accueillir dignement et nourrir la population qui l’habite. Il y a de la place pour tous sur la terre : la famille humaine tout entière doit y trouver les ressources nécessaires pour vivre correctement… Nous devons cependant avoir conscience du grave devoir que nous avons de laisser la terre aux nouvelles générations dans un état tel qu’elles puissent elles aussi l’habiter décemment et continuer à la cultiver.

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Encyclique « Caritas in veritate / L’amour dans la vérité », § 48, 50 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana

 

 

 

Une guérison le jour du sabbat, signe du jour de la nouvelle création

lundi 27 octobre 2014

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Le jour de la nouvelle création : la comparaison entre le dimanche chrétien et le sabbat propre à l’Ancien Testament a suscité des approfondissements théologiques de grand intérêt. On a notamment mis en lumière la relation particulière qui existe entre la résurrection et la création. En effet, la réflexion chrétienne a spontanément relié la résurrection survenue « le premier jour après le sabbat » au premier jour de la semaine cosmique dans le livre de la Genèse (1,1s)… Un tel lien invitait à comprendre la résurrection comme le commencement d’une nouvelle création, dont le Christ glorieux constitue les prémices, étant lui-même « Premier-né de toute créature » et aussi « Premier-né d’entre les morts » (Col 1,15.18).

En effet le dimanche est le jour où, plus qu’en tout autre, le chrétien est appelé à se souvenir du salut qui lui a été offert dans le baptême et qui a fait de lui un homme nouveau dans le Christ. « Ensevelis avec lui lors du baptême, vous êtes aussi ressuscités avec lui, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui l’a ressuscité des morts » (Col 2,12; Rm 6,4-6). La liturgie souligne cette dimension baptismale du dimanche en invitant à célébrer aussi les baptêmes, en plus de la Veillée pascale, en ce jour de la semaine « où l’Église commémore la résurrection du Seigneur », et aussi en suggérant, comme rite pénitentiel approprié au commencement de la messe, l’aspersion avec l’eau bénite, qui rappelle précisément l’événement baptismal dans lequel naît toute existence chrétienne.

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Lettre apostolique « Dies Domini », 24-25 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

St François d’Assise, fondateur o.f.m. (1182-1226)

samedi 4 octobre 2014

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La vie de saint François d’Assise est la condamnation des sages du monde, qui regardent comme un scandale et une folie l’humilité de la croix.

« Surgit au monde un soleil ». À travers ces paroles, dans la Divine Comédie (Paradis, chant XI), le plus grand poète italien Dante Alighieri évoque la naissance de François.

F

rançois naît en Assise, en Ombrie, à la fin de 1181 ou au début de 1182. Comme ses parents, qui étaient marchands, faisaient beaucoup de commerce avec les français, ils lui firent apprendre la langue française et il parvint à la parler si parfaitement, qu’on lui donna le nom de François, quoiqu’il eût reçu celui de Jean au baptême.

Sa naissance avait été marquée par une merveille : d’après un avis du Ciel, sa mère le mit au monde sur la paille d’une étable. Dieu voulait qu’il fût, dès le premier moment, l’imitateur de Celui qui eut pour berceau une crèche et est mort sur une croix.

Les premières années de François se passèrent pourtant dans la dissipation ; il aimait la beauté des vêtements, recherchait l’éclat des fêtes, traitait comme un prince ses compagnons, avait la passion de la grandeur ; au milieu de ce mouvement frivole, il conserva toujours sa chasteté.

Il avait une grande compassion pour les pauvres. Ayant refusé un jour l’aumône à un malheureux, il s’en repentit aussitôt et jura de ne plus refuser à quiconque lui demanderait au nom de Dieu. Après des hésitations, François finit par comprendre la volonté de Dieu sur lui et se voua à la pratique de cette parole qu’il a réalisée plus que tout autre saint : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive ! » (Lc 9,23).

Sa conversion fut accompagnée de plus d’un prodige : un crucifix lui adressa la parole ; un peu plus tard, il guérit plusieurs lépreux en baisant leurs plaies. Son père fit une guerre acharnée à cette vocation extraordinaire, qui avait fait de son fils, si plein d’espérance, un mendiant jugé fou par le monde. François se dépouilla de tous ses vêtements, ne gardant qu’un cilice, et les remit à son père en disant : « Désormais je pourrai dire avec plus de vérité : Notre Père, qui êtes aux cieux. »

Un jour, il entendit, à l’évangile de la messe, ces paroles du sauveur : « N’emportez ni or ni argent, ni aucune monnaie dans votre bourse, ni sac, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâtons. » (Mt 10,9-10). Dès lors, il commença cette vie tout angélique et tout apostolique dont il devait lever l’étendard sur le monde. On vit, à sa parole, des foules se convertir ; bientôt les disciples affluèrent sous sa conduite ; il fonda un ordre de religieux qui porta son nom, et un ordre de religieuses qui porte le nom de sainte Claire, la digne imitatrice de François.

En 1224, dans l’ermitage de la Verna, François vit le Crucifié sous la forme d’un séraphin et de cette rencontre avec le séraphin crucifié, il reçut les stigmates ; il devint ainsi un avec le Christ crucifié : un don qui exprime donc son intime identification avec le Seigneur.

La mort de François – son transitus – advint le soir du 3 octobre 1226, à la Portioncule. Après avoir béni ses fils spirituels, il mourut, étendu sur la terre nue.

Deux années plus tard, le Pape Grégoire IX (Ugolino dei Conti di Segni, 1227-1241) l’inscrivit dans l’album des saints. Peu de temps après, une grande basilique fut élevée en son honneur, à Assise, destination encore aujourd’hui de nombreux pèlerins, qui peuvent vénérer la tombe du saint et jouir de la vision des fresques de Giotto, le peintre qui a illustré de manière magnifique la vie de François.

Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI

 >>> Saint François d’Assise

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©Evangelizo.org

 

 

 

 

Livre de l’Ecclésiaste 11,9-10.12,1-8.

samedi 27 septembre 2014

Création

Réjouis-toi, jeune homme, dans ton adolescence, et sois heureux aux jours de ta jeunesse. Suis les sentiers de ton cœur et les désirs de tes yeux ! Mais sache que pour tout cela Dieu t’appellera au jugement.
Éloigne de ton cœur le chagrin, écarte de ta chair la souffrance ! Car l’adolescence et le printemps de la vie sont vanité.
Souviens-toi de ton Créateur, aux jours de ta jeunesse, avant que viennent les jours mauvais, et qu’approchent les années dont tu diras : « Je ne les aime pas » ;
avant que s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que les nuages reviennent encore après la pluie ;
au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les hommes vigoureux ; où les femmes, l’une après l’autre, cessent de moudre, où le jour baisse aux fenêtres ;
quand la porte est fermée sur la rue, quand s’éteint la voix de la meule, quand s’arrête le chant de l’oiseau, et quand se taisent les chansons ;
lorsqu’on redoute la montée et qu’on a des frayeurs en chemin ; lorsque l’amandier s’épanouit, que la sauterelle s’alourdit, et que le câprier laisse échapper son fruit ; lorsque l’homme s’en va vers sa maison d’éternité, et que les pleureurs sont déjà au coin de la rue ;
avant que le fil d’argent se détache, que la lampe d’or se brise, que la cruche se casse à la fontaine, que la poulie se fende sur le puits ;
et que la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle à Dieu qui l’a donné.
Vanité des vanités, disait l’Ecclésiaste, tout est vanité !

 

 

 

 

« Il a porté du fruit au centuple. »

samedi 20 septembre 2014

Chasuble-brodée-Prieuré-Saint-Dominique-Newcastle

Tu es le serviteur du Dieu saint, un gérant en faveur de tes compagnons de service. Ne crois pas que tous les biens que tu possèdes sont destinés à ta propre consommation… Imite la terre, homme ; porte des fruits comme elle ; ne te montre pas plus dur qu’une matière inanimée. La terre ne mûrit pas ses fruits pour en jouir elle-même, mais pour être utile à ton service. Et toi, c’est toi en fait qui recueilles les fruits de ta générosité, puisque la récompense des bonnes actions retombe sur ceux qui les accomplissent. Tu as donné à manger à l’affamé ; ce que tu as donné revient vers toi, avec des intérêts.

Comme le grain jeté dans le sillon profite au semeur, de même le pain tendu à l’affamé te rapporte un gain immense, plus tard. Quand donc le temps des moissons arrive sur la terre, c’est le moment pour toi de semer là-haut dans le ciel : « Faites-vous des semailles selon la justice » (Os 10,12). Pourquoi tant d’inquiétude  ? Pourquoi ces soucis et cet empressement à enfermer ton trésor derrière le mortier et les briques ? « Le bon renom est plus désirable que de grandes richesses » (Pr 22,1).

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l’Église
Homélie 6, sur la richesse ; PG 31, 262s (trad. coll. Icthus, t. 6, p. 70 rev.)