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Archive pour le mot-clef ‘évangélisation’

« Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. »

dimanche 31 janvier 2016

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Le Christ a voulu amener à lui le monde entier et conduire à Dieu le Père tous les habitants de la terre… Les gens venus du paganisme, enrichis de la foi dans le Christ, ont bénéficié du divin trésor de la proclamation qui apporte le salut. Par elle, ils sont devenus participants du Royaume des cieux et compagnons des saints, héritiers des réalités inexprimables (Ep 2,19.3,6)… Le Christ promet la guérison et le pardon des péchés à ceux qui ont le cœur brisé, et il rend la vue aux aveugles. Comment ne seraient-ils pas aveugles ceux qui ne reconnaissent pas celui qui est le Dieu véritable ? Leur cœur n’est-il pas privé de la lumière divine et spirituelle ? A eux, le Père envoie la lumière de la vraie connaissance de Dieu. Appelés par la foi, ils l’ont connu ; plus encore, ils ont été connus par lui. Alors qu’ils étaient fils de la nuit et des ténèbres, ils sont devenus enfants de la lumière (Ep 5,8), car le jour les a illuminés, le Soleil de justice s’est levé pour eux (Ml 3,20), et l’étoile du matin leur est apparue dans tout son éclat (Ap 22,16).

Rien pourtant ne s’oppose à ce que nous appliquions tout ce que nous venons de dire aux descendants d’Israël. Eux aussi, en effet, avaient le cœur brisé, ils étaient pauvres et comme prisonniers, et remplis de ténèbres… Mais le Christ est venu annoncer les bienfaits de son avènement, précisément aux descendants d’Israël avant les autres, et proclamer en même temps l’année de grâce du Seigneur (Lc 4,19) et le jour de la récompense.

L’année de grâce, c’est celle où le Christ a été crucifié pour nous. Car c’est alors que nous sommes devenus agréables à Dieu le Père. Et nous portons du fruit par le Christ, comme lui-même nous l’a enseigné : « Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne un fruit plus abondant » (Jn 12,24). Il a dit encore : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » (Jn 12,32). En vérité, il a repris vie le troisième jour, après avoir foulé aux pieds la puissance de la mort. Puis il a dit aux saints disciples : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (Mt 28,18-19).

Saint Cyrille d’Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l’Église
Sur le prophète Isaïe, 5, 5; PG 70, 1352 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 394)

 

 

 

Être une lampe sur le lampadaire

mardi 26 janvier 2016

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Les laïcs, que leur vocation spécifique place au cœur du monde et à la tête des tâches matérielles les plus variées, doivent exercer par là même une forme singulière d’évangélisation. Leur tâche première et immédiate n’est pas l’institution et le développement de la communauté ecclésiale — c’est là le rôle spécifique des Pasteurs — mais c’est la mise en œuvre de toutes les possibilités chrétiennes et évangéliques cachées, mais déjà présentes et actives, dans les choses du monde. Le champ propre de leur activité évangélisatrice, c’est le monde vaste et compliqué de la politique, du social, de l’économie, mais également de la culture, des sciences et des arts, de la vie internationale, des mass media, ainsi que certaines autres réalités ouvertes à l’évangélisation comme l’amour, la famille, l’éducation des enfants et des adolescents, le travail professionnel, la souffrance.

Plus il y aura des laïcs imprégnés d’évangile responsables de ces réalités et clairement engagés en elles, compétents pour les promouvoir et conscients qu’il faut déployer leur pleine capacité chrétienne souvent enfouie et asphyxiée, plus ces réalités se trouveront au service de l’édification du Règne de Dieu et donc du salut en Jésus Christ, sans rien perdre ou sacrifier de leur coefficient humain, mais manifestant une dimension transcendante souvent méconnue.

Bienheureux Paul VI, pape de 1963-1978
Evangelii nuntiandi, 70

 

 

 

« Cette parole de l’Écriture…, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. »

dimanche 24 janvier 2016

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Quand vous lisez : « Il enseignait dans leurs synagogues et tous célébraient ses louanges », prenez garde de n’estimer heureux que les auditeurs du Christ et de vous juger, vous, privés de son enseignement. Si l’Écriture est la vérité, Dieu n’a pas seulement parlé jadis dans les assemblées juives mais il parle aujourd’hui encore dans notre assemblée. Et non seulement ici, dans la nôtre, mais dans d’autres réunions et dans le monde entier Jésus enseigne et cherche des porte-parole pour transmettre son enseignement. Priez pour qu’il me trouve à la fois disposé et apte à le chanter.

De même que le Dieu tout-puissant, cherchant des prophètes au temps où la prophétie faisait défaut aux hommes, trouve par exemple Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, Daniel, ainsi Jésus cherche des porte-parole pour transmettre sa parole, pour « enseigner les peuples dans leurs synagogues et être glorifié par tous ». Aujourd’hui Jésus est davantage « glorifié par tous » qu’au temps où il n’était connu que dans une seule province.

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l’évangile de Luc, n°32, 2 ; SC 87 (trad. SC p. 387)

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,13-19.

vendredi 22 janvier 2016

En ce temps-là, Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui,
et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle
avec le pouvoir d’expulser les démons.
Donc, il établit les Douze : Pierre – c’est le nom qu’il donna à Simon –,
Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques – il leur donna le nom de « Boanerguès », c’est-à-dire : « Fils du tonnerre » –,
André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélote,
et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.

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Je ne dis rien d’étrange, je ne recherche pas le paradoxe, mais, docile à l’enseignement des apôtres, je veux à mon tour enseigner les nations. Je veux transmettre exactement la tradition à ceux qui veulent, eux aussi, devenir les disciples de la Vérité. Qui…ne s’empresserait pas d’apprendre pleinement tout ce que le Verbe de Dieu a clairement enseigné a ses disciples ? Car en se manifestant, ce Verbe qui n’a pas été compris par ceux qui ne croyaient pas en lui, a manifesté la vérité à ses disciples ; s’exprimant ouvertement, il a tout dit à ses disciples. Il les a reconnus comme ses fidèles, et ils ont reçu de lui la connaissance des mystères du Père.

C’est pour cela que le Verbe a été envoyé dans le monde. Et pour qu’il soit manifesté au monde entier…, il a été proclamé par les apôtres pour que les nations croient en lui. Lui qui était dès le commencement (1Jn 1,1), il s’est manifesté dans la nouveauté, et ses disciples ont reconnu en lui l’ancienneté. Il renaît toujours jeune dans le cœur des saints… Par lui l’Église est comblée de richesses ; la grâce s’épanouit, se multiplie dans les saints ; elle confère l’intelligence de la foi, dévoile les mystères du Père ; elle donne à comprendre les temps… Elle est offerte à ceux qui la recherchent en respectant les règles de la foi et en gardant fidèlement la tradition des Pères.

Voici que la crainte de la Loi est chantée ; voici que la grâce des prophètes est reconnue, la foi des Évangiles affermie, la tradition des apôtres conservée ; la grâce de l’Église bondit d’allégresse. Cette grâce, ne la contristez pas ; alors vous connaîtrez les secrets que le Verbe de Dieu révèle par qui il veut, quand il lui plaît. Approchez-vous, écoutez, et vous saurez tout ce que Dieu confie à ceux qui l’aiment vraiment.

La Lettre à Diognète (v. 200)
§ 11 (trad. cf SC 33 bis, p. 79)

 

 

 

Intentions de prières du pape François – janvier 2016

vendredi 8 janvier 2016

Universelle : Dialogue interreligieux et paix
Pour que le dialogue sincère entre les hommes et les femmes de différentes religions porte des
fruits de paix et de justice.
Pour l’évangélisation : Unité des chrétiens
Pour qu’avec la grâce de l’Esprit Saint, les divisions entre chrétiens soient surmontées par le
dialogue et la charité chrétienne.

 

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« La moisson est abondante. »

samedi 5 décembre 2015

moisson-divineSi l’on regarde superficiellement notre monde, on est frappé par bien des faits négatifs qui peuvent porter au pessimisme. Mais c’est là un sentiment injustifié ; nous avons foi en Dieu, Père et Seigneur, en sa bonté et en sa miséricorde. Alors que nous sommes proches du troisième millénaire de la Rédemption, Dieu est en train de préparer pour le christianisme un grand printemps que l’on voit déjà poindre. En effet, que ce soit dans le monde non chrétien ou dans le monde de chrétienté ancienne, les peuples ont tendance à se rapprocher progressivement des idéaux et des valeurs évangéliques, tendance que l’Église s’efforce de favoriser. Aujourd’hui se manifeste parmi les peuples une nouvelle convergence à l’égard de ces valeurs : le refus de la violence et de la guerre, le respect de la personne humaine et de ses droits, la soif de liberté, de justice et de fraternité, la tendance à surmonter les racismes et les nationalismes, l’affirmation de la dignité de la femme et sa valorisation.

L’espérance chrétienne nous soutient pour nous engager à fond dans la nouvelle évangélisation et dans la mission universelle, et nous pousse à prier comme Jésus nous l’a enseigné : « Que ton Règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Mt 6,10).

Les hommes qui attendent le Christ sont encore en nombre incalculable ; les espaces humains et culturels non encore atteints par l’annonce de l’Évangile ou dans lesquels l’Église est peu présente sont extrêmement vastes, au point d’exiger l’unité de toutes ses forces. En se préparant à célébrer le Jubilé de l’an deux mille, toute l’Église est encore plus engagée dans un nouvel Avent missionnaire. Nous devons entretenir en nous la passion apostolique de transmettre à d’autres la lumière et la joie de la foi, et nous devons former à cet idéal tout le Peuple de Dieu.

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Redemptoris missio, 86

 

 

 

« Va sur les routes et dans les sentiers…pour faire entrer les gens, afin que ma maison soit remplie. »

mardi 3 novembre 2015

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Saint, Saint, Saint es-tu vraiment, Seigneur notre Dieu, il n’est pas de limite à la grandeur de ta sainteté : tu as disposé avec droiture et justice toutes choses. Tu as façonné l’homme avec le limon de la terre, tu l’as honoré de l’image même de Dieu, tu l’as placé dans un Paradis de délices en lui promettant, s’il observait les commandements, l’immortalité et la jouissance des biens éternels. Mais il a transgressé ton commandement, Dieu véritable, et, séduit par la ruse du serpent, victime de son propre péché, il s’est soumis à la mort. Par ton juste jugement, il fut chassé du Paradis dans notre monde, renvoyé à la terre d’où il avait été tiré.

Mais tu disposais pour eux, dans ton Christ, le salut par la nouvelle naissance, car tu n’as pas rejeté pour toujours la créature que tu avais créée dans ta bonté ; tu as veillé sur elle de multiples façons dans la grandeur de ta miséricorde. Tu as envoyé des prophètes, tu as fait des miracles par les saints qui, dans chaque génération, te furent agréables ; tu as donné la Loi pour nous secourir ; tu as établi les anges pour nous garder.

Et quand vint la plénitude des temps, tu nous a parlé dans ton Fils unique, par qui tu as créé l’univers ; il est le rayonnement de ta gloire et l’image de ta nature ; il porte tout par sa puissante parole ; il n’a pas gardé jalousement son égalité avec Dieu, mais Dieu de toute éternité, il a paru sur la terre, il a vécu avec les hommes, a pris chair de la Vierge Marie, accepté la condition d’esclave, assumé notre corps de misère, pour nous rendre conformes à son corps de gloire (He 1,2-3 ;Ph 2,6-7 ;3,21).

Comme par l’homme le péché était entré dans le monde, et par le péché la mort, il a plu à ton Fils unique, lui qui était éternellement dans ton sein, ô Père, mais est né d’une femme, de condamner le péché dans sa chair, afin que ceux qui mouraient en Adam, aient la vie dans le Christ (Rm 5,12 ;8,3). En habitant dans ce monde, il nous a donné des préceptes de salut, nous a détournés de l’erreur des idoles, amenés à te connaître, toi, Dieu véritable. Par là il nous a conquis pour lui comme un peuple choisi, un sacerdoce royal, une nation sainte (1P 2,9).

La Divine Liturgie de Saint Basile (4e siècle)
Prière eucharistique, 1ère partie (trad. coll. Icthus, vol. 9, p. 72)

 

 

 

Intentions de prière du Pape pour novembre 2015

jeudi 29 octobre 2015

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Universelle – Une culture de la rencontre
Pour que nous sachions nous ouvrir à la rencontre personnelle et au dialogue avec tous, même avec ceux qui ont des convictions différentes des nôtres.

Pour l’évangélisation – Les pasteurs dans l’Eglise

Pour que les pasteurs de l’Eglise, avec un profond amour pour leurs troupeaux, accompagnent leur chemin et gardent vivante leur espérance.

 

 

 

« Il en choisit douze et leur donna le nom d’Apôtres, d’envoyés. »

mercredi 28 octobre 2015

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Notre Seigneur Jésus Christ a institué des guides et des enseignants pour le monde entier, et des « intendants de ses mystères divins » (1Co 4,1). Il leur a prescrit de briller et d’éclairer comme des flambeaux non seulement dans le pays des Juifs…, mais partout sous le soleil, pour les hommes habitant sur toute la surface de la terre. Elle est donc vraie, cette parole de saint Paul : « On ne s’attribue pas cet honneur à soi-même, on le reçoit par appel de Dieu » (He 5,4)…

S’il estimait devoir envoyer ses disciples comme le Père l’avait envoyé lui-même (Jn 20,21), il était nécessaire que ceux-ci, appelés à être ses imitateurs, découvrent pour quelle tâche le Père avait envoyé son Fils. Il nous a donc expliqué de diverses manières le caractère de sa propre mission. Il a dit un jour : « Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs pour qu’ils se convertissent » (Lc 5,32). Et encore : « Je suis descendu du ciel non pas pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé » (Jn 6,38). Et une autre fois : « Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jn 3,17).

Il résumait en quelques paroles la fonction des apôtres en disant qu’il les a envoyés comme le Père l’avait envoyé lui-même : ils sauraient par là qu’il leur incombe d’appeler les pécheurs à se convertir, de soigner les malades, corporellement et spirituellement ; dans leurs fonctions d’intendants, de ne chercher aucunement à faire leur propre volonté, mais la volonté de celui qui les a envoyés ; enfin de sauver le monde dans la mesure où il recevra les enseignements du Seigneur.

Saint Cyrille d’Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Jean, 3,130 (trad. bréviaire)

 

 

 

 

 

De ce monde….

mercredi 21 octobre 2015

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Les chrétiens ne cherchent pas à se faire des propres disciples, mais à amener les autres à rencontrer Jésus. La mission doit se vivre avec humilité, notre rôle n’est seulement qu’un rôle de préparation, le rôle principal, c’est celui de Jésus.
Et de fait, c’est cela la principale force des chrétiens, leur force vient seulement de Jésus. Jésus indique à ses disciples de ne pas trop se préoccuper des choses matérielles (argent, sac, sandales,…) ni de chercher à se faire des relations avec le plus de personnes possibles. Cette pauvreté, cette apparente faiblesse, cache en réalité la plus grande force. En laissant Dieu agir à travers eux, les chrétiens s’appuient sur ce qu’il y a de plus puissant dans le monde : le pouvoir de Dieu lui-même. Dieu aime à se choisir de faibles instruments. Il semble même, comme nous le montre l’histoire des saints, que plus l’instrument est petit, plus l’œuvre sera grande. De manière à ce qu’éclate au grand jour la puissance de Dieu.
(…) Il est important pour les chrétiens de se rappeler souvent quel est leur véritable trésor, ce qu’ils ont de plus précieux à offrir. La plus grande chose que les chrétiens puissent faire est de donner Jésus, de le faire connaître. L’homme cherche éperdument à combler le vide qu’il y a dans son cœur dans le divertissement, le plaisir, le pouvoir,… Mais il n’y a que Jésus qui puisse le combler, Jésus est le seul qui puisse guérir notre cœur malade. C’est cela que nous devons donner au monde. En connaissant Jésus, nous avons le meilleur, la seule chose nécessaire. C’est cela qu’il nous fait avant tout partager, en faisant de notre vie un témoignage d’amour
Seigneur, viens prendre la première place dans ma vie. Viens remplir mes journées. Fais de moi ton fidèle témoin, apprends-moi à parler en ton nom, pour te faire connaître. Je veux devenir ton instrument.

Extrait de la méditation par Frère Jean Marie Fornerod, LC
Luc 10. 1-12: « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
catholique.org 01/10/2015

escapamargue.blogspot.fr