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Archive pour le mot-clef ‘Vatican 2’

« Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson »

samedi 27 juillet 2013

moisson

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Les laïcs, rassemblés dans le Peuple de Dieu et constitués en un seul corps du Christ sous une seule Tête (1Co 12,12; Col 2,19), sont tous appelés, quels qu’ils soient, à contribuer, comme des membres vivants et de toutes les forces qu’ils ont reçues de la bonté du Créateur et de la grâce du Rédempteur, à l’accroissement de l’Église et à sa sanctification continuelle.

      L’apostolat des laïcs est donc une participation à la mission salvatrice de l’Église elle-même ; tous sont destinés à cet apostolat par le Seigneur lui-même en vertu de leur baptême et de leur confirmation. Les sacrements, et en particulier la sainte eucharistie, communiquent et alimentent cet amour envers Dieu et envers les hommes qui est l’âme de tout l’apostolat. Mais les laïcs sont spécialement appelés à rendre l’Église présente et agissante en tout lieu et en toute circonstance où elle ne peut devenir « le sel de la terre » (Mt 5,13) que par eux. Ainsi tout laïc, en vertu des dons qu’il a reçus, est à la fois un témoin et un instrument vivant de la mission de l’Église, « selon que le Christ a mesuré ses dons » (Ep 4,7)…

C’est donc une tâche magnifique qui attend tous les laïcs : celle de travailler à ce que le plan divin du salut se réalise toujours davantage dans tous les hommes de tous les temps et par toute la terre. Que partout donc la voie leur soit ouverte afin que, selon leurs forces et selon les besoins du temps, ils puissent eux aussi travailler avec ardeur à l’œuvre salvatrice de l’Église.

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l’Église « Lumen gentium », §33

 

 

 

« Tu as les paroles de la vie éternelle. »

samedi 20 avril 2013

Les Saintes Écritures contiennent la Parole de Dieu et, parce qu’elles sont inspirées, elles sont réellement la parole de Dieu ; c’est pourquoi l’étude des Saintes Lettres doit être comme l’âme de la sainte théologie. C’est aussi de la même parole de l’Écriture que le ministère de la parole, autrement dit la prédication pastorale, la catéchèse et toute l’instruction chrétienne…est nourri de façon salutaire et trouve sa vigueur…

Le saint Concile exhorte avec force et de façon spéciale tous les chrétiens…à acquérir par la lecture fréquente des divines Écritures « une science éminente de Jésus Christ » (Ph 3,8), car « ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ » (S. Jérôme). Qu’ils abordent donc de tout leur cœur le texte sacré lui-même, soit par la sainte liturgie, qui est remplie des paroles divines, soit par une lecture priante, soit par des cours faits pour cela ou par d’autres méthodes qui, avec l’approbation et le soin qu’en prennent les Pasteurs de l’Église, se répandent de manière louable partout de notre temps. Mais qu’ils se rappellent que la prière doit accompagner la lecture de la Sainte Écriture pour que s’établisse un dialogue entre Dieu et l’homme, car « c’est à lui que nous nous adressons quand nous prions ; c’est lui que nous écoutons, quand nous lisons les révélations divines » (S. Ambroise)…

Ainsi donc, par la lecture et l’étude des Livres saints, « que la Parole de Dieu accomplisse sa course et soit glorifiée » (2Th 3,1), et que le trésor de la révélation, confié à l’Église, remplisse de plus en plus les cœurs des hommes. La vie de l’Église reçoit son développement de la fréquentation assidue du mystère eucharistique ; de même il est permis d’espérer un nouvel élan de la vie spirituelle à partir d’un respect accru pour la Parole de Dieu, qui « demeure à jamais » (Is 40,8; 1P 1,23).

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur la Révélation divine « Dei Verbum », § 24-26

 

 

 

 

« Vous scrutez les Écritures… Or, ce sont elles qui me rendent témoignage. »

jeudi 14 mars 2013

Le Dieu très aimant, ayant en vue le salut du genre humain tout entier et le préparant avec sollicitude, s’est choisi, selon un plan tout particulier, un peuple auquel il pourrait confier ses promesses… L’histoire du salut annoncée, racontée et expliquée par les auteurs sacrés, se présente clairement dans les livres de l’Ancien Testament comme vraie parole de Dieu ; c’est pourquoi ces livres divinement inspirés gardent une valeur perpétuelle : « En effet tout ce qui a été écrit, l’a été pour notre instruction, afin que nous possédions l’espérance grâce à la persévérance et à la consolation que donnent les Écritures » (Rm 15,4).

Le plan du salut de l’Ancien Testament était disposé avant tout pour préparer la venue du Christ, rédempteur de tous, et de son Royaume messianique, pour l’annoncer prophétiquement et le signifier par diverses préfigurations. Les livres de l’Ancien Testament manifestent à tous, selon la situation du genre humain avant le salut apporté par le Christ, la connaissance de Dieu et de l’homme ainsi que la manière dont le Dieu juste et miséricordieux agit envers les hommes. Bien que ces livres contiennent aussi des choses imparfaites et provisoires, ils font preuve d’une véritable pédagogie divine. C’est pourquoi ces livres, qui expriment un vif sens de Dieu et dans lesquels sont renfermés des enseignements élevés sur Dieu, une sagesse profitable au sujet de la vie des hommes et de magnifiques trésors de prières, dans lesquels enfin est caché le mystère de notre salut, doivent être reçus avec dévotion par les chrétiens.

Dieu, qui est l’inspirateur et l’auteur des livres des deux Testaments, a fait avec sagesse en sorte que le Nouveau Testament soit caché dans l’Ancien et que l’Ancien devienne clair dans le Nouveau. Car, même si le Christ a établi une Nouvelle Alliance en son sang, les livres de l’Ancien Testament, intégralement assumés dans le message évangélique, acquièrent et manifestent leur pleine signification dans le Nouveau Testament et, en retour, l’éclairent et l’expliquent.

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur la Révélation divine « Dei Verbum », § 14-16 (trad. Winling rev.)

 

2ème DIMANCHE DE L’AVENT C

dimanche 9 décembre 2012

Une route vers le bonheur

Dieu lui-même rend le salut accessible et trace le chemin qui mène à lui. Cette promesse est pour nous une source de joie et de bonheur qui s’actualise en ce temps de l’Avent.

Baruc 5, 1-9
Psaume 125 (126)
Philippiens 1, 4-6.8-11
Luc 3, 1-6

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 3,1-6. 
L‘an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode, prince de Galilée, son frère Philippe, prince du pays d’Iturée et de Traconitide, Lysanias, prince d’Abilène,
les grands prêtres étant Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, fils de Zacharie.
Il parcourut toute la région du Jourdain ; il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés,
comme il est écrit dans le livre du prophète Isaïe : A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.
Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les routes déformées seront aplanies ;
et tout homme verra le salut de Dieu.

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Une terre nouvelle et des cieux nouveaux : nous ignorons le temps de l’achèvement de la terre et de l’humanité ; nous ne connaissons pas le mode de transformation du cosmos. Ce monde tel que nous le voyons, défiguré par le péché, est en train de passer. Mais Dieu nous prépare une nouvelle demeure et une nouvelle terre où régnera la justice et dont la béatitude comblera et dépassera tous les désirs de paix qui montent au cœur de l’homme. Alors, quand la mort sera vaincue, les enfants de Dieu ressusciteront dans le Christ, et ce qui a été semé dans la faiblesse et qui est périssable revêtira l’immortalité. La charité et ses œuvres demeureront ; et toute cette création que Dieu a faite pour l’homme sera délivrée de l’esclavage du péché.

Nous en sommes bien avertis : il n’y a aucun avantage à gagner le monde entier si l’on se perd soi-même. Cependant l’attente de la terre nouvelle ne doit pas diminuer, mais plutôt stimuler le souci de cultiver notre terre : c’est là que le corps de la nouvelle famille humaine grandit ; elle peut déjà présenter l’esquisse du monde à venir… Sur cette terre, le Royaume est déjà mystérieusement présent. Lorsque le Seigneur viendra, ce Royaume atteindra sa perfection.

(Références bibliques : Is 65,17; Ap 21,1; 1Co 7,31; 2P 3,13; 1Co 2,9; 1Co 15,43.53; 1Co 13,8; Rm 8,21; Lc 9,25; Lc 17,21)

Concile Vatican II
Constitution sur l’Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 39, 1-3 (trad. rev.)

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« Proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. »

lundi 11 juin 2012

Le Christ, afin d’accomplir la volonté du Père, a inauguré ici-bas le Royaume des cieux ; il nous a révélé le mystère du Père et, par son obéissance, a opéré la rédemption. L’Église, qui est le Royaume du Christ déjà présent sous une forme mystérieuse, croît visiblement dans le monde grâce à la puissance de Dieu. Ce commencement et cette croissance sont signifiés par le sang et l’eau qui sortent du côté de Jésus crucifié et annoncés par les paroles du Seigneur concernant sa mort en croix : « Quand je serai élevé de terre, j’attirerai tout à moi »…

Le mystère de la sainte Église se manifeste dans sa fondation. Le Seigneur Jésus, en effet, a inauguré son Église en prêchant la Bonne Nouvelle, c’est-à-dire la venue du Royaume de Dieu promis depuis des siècles dans les Écritures : « Les temps sont accomplis, le Royaume de Dieu est proche ». Ce Royaume de Dieu apparaît aux hommes dans la parole, les œuvres et la présence du Christ. La parole du Seigneur est comparée au grain semé dans un champ : ceux qui l’écoutent avec foi et s’agrègent au petit troupeau du Christ ont accueilli le Royaume lui-même. Puis la semence, par sa propre force, germe et se développe jusqu’au temps de la moisson. De même les miracles de Jésus sont une preuve que le Royaume est véritablement venu sur terre : « Si c’est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, c’est donc que le Royaume de Dieu est déjà survenu pour vous ». Mais, avant tout, le Royaume se manifeste dans la personne même du Christ, Fils de Dieu et Fils de l’homme, qui est venu « pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude ».

Et quand Jésus, après avoir souffert la mort en croix pour les hommes, a été ressuscité, il est apparu établi comme Seigneur et Christ, comme Prêtre éternel, et il a répandu en ses disciples l’Esprit promis par le Père. Dès lors, l’Église pourvue des dons de son Fondateur et attachée à ses préceptes de charité, d’humilité et d’abnégation, reçoit la mission d’annoncer et d’instaurer en toutes les nations le Royaume du Christ et de Dieu dont, sur terre, elle constitue le germe et le commencement. Dans l’intervalle, à mesure qu’elle grandit, elle aspire à l’accomplissement du Royaume, elle espère et souhaite de toutes ses forces être unie à son Roi dans la gloire.

(Références bibliques : Jn 19,34; Jn 12,32; Mc 1,15; Mt 4,17; Mc 4,14; Lc 12,32; Mc 4,26-29; Lc 11,20; Mc 10,45; Ac 2,36; Hé 5,6; Ac 2,33)

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l’Église, « Lumen Gentium », 3-5.

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Le témoignage de saint Luc : « J’ai décidé, après m’être informé soigneusement de tout…, d’en écrire un exposé suivi » (Lc 1,3)

mardi 18 octobre 2011

Les quatre évangélistes ; JORDAENS, Jacob ; 1620, huile sur toile ; Musée du Louvre, Paris

Parmi toutes les Écritures, même le Nouveau Testament, les évangiles l’emportent à juste titre, du fait qu’ils sont le témoignage principal sur la vie et l’enseignement du Verbe incarné, notre Sauveur. Que les quatre évangiles aient une origine apostolique, l’Église partout et toujours l’a affirmé et l’affirme. Ce que les apôtres ont prêché sur l’ordre du Christ, plus tard, eux-mêmes et des hommes apostoliques nous l’ont transmis, sous l’inspiration de l’Esprit divin, dans des écrits qui sont le fondement de notre foi, c’est-à-dire l’Évangile à quatre formes, selon Matthieu, Marc, Luc et Jean.

De façon ferme et absolument constante, la sainte Mère Église a affirmé et affirme, que les quatre évangiles énumérés, dont elle atteste sans hésiter l’historicité, transmettent fidèlement ce que Jésus le Fils de Dieu, pendant qu’il vivait parmi les hommes, a réellement fait et enseigné en vue de leur salut éternel, jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel (Ac 1,1-2). Après l’Ascension du Seigneur, les apôtres ont transmis à leurs auditeurs ce que Jésus avait dit et fait, avec cette intelligence plus profonde dont ils jouissaient eux-mêmes, instruits qu’ils étaient par les événements glorieux du Christ et enseignés par la lumière de l’Esprit de vérité (Jn 14,26).

Les auteurs sacrés ont composé les quatre évangiles, en triant certains détails entre beaucoup de ceux que la parole ou déjà l’écriture avait transmis, en en faisant entrer quelques-uns en une synthèse, ou en les exposant en tenant compte de l’état des églises, en gardant enfin la forme d’une proclamation, afin de pouvoir ainsi toujours nous communiquer des choses vraies et authentiques sur Jésus. Ils les ont écrits dans cette intention, soit d’après leur propre mémoire, leurs propres souvenirs, soit d’après le témoignage de ceux « qui furent dès le début témoins oculaires et serviteurs de la Parole », afin que nous « connaissions la vérité des enseignements que nous avons reçus » (Lc 1,1-2).

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur la révélation « Dei Verbum », § 18-19