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Archive pour le mot-clef ‘cep’

« Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit. »

mercredi 21 mai 2014

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Quand l’homme noble sent en lui une inclination à posséder Dieu ou la grâce ou quoi que ce soit, il doit penser très peu au réconfort personnel que cela lui vaudra… Ceux qui rapportent complètement à Dieu ses dons corporels et spirituels, voilà les seuls qui deviennent capables et dignes de recevoir, en tout temps, plus de grâces encore… Mes enfants, il en est de ces hommes comme du bois de la vigne. Extérieurement il est noir, sec et de bien peu de valeur. À celui qui ne le connaîtrait pas, il semblerait n’être bon qu’à être jeté au feu et brûlé. Mais au dedans, au cœur de ce cep, sont cachées les veines pleines de vie et la grande force qui produit le fruit le plus précieux et le plus doux que bois et arbre aient jamais porté.

Ainsi en est-il de ces gens, les plus aimables de tous, qui sont fixés en Dieu. À l’extérieur, en apparence, ils sont comme des gens qui dépérissent, ils ressemblent au bois noir et sec, car ils sont humbles et petits au dehors. Ce ne sont pas des gens à grandes phrases, à grandes œuvres et à grandes pratiques ; ils sont sans apparence et, à leur propre avis, ils ne brillent en rien. Mais celui qui connaîtrait la veine pleine de vie qui est dans leur fond où ils renoncent à ce qu’ils sont par leur nature propre, où Dieu est leur partage et leur soutien, quel bonheur cette connaissance lui procurerait !

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 7, Pour le dimanche de la Septuagésime (trad. Cerf 1991, p. 51 rev.)

 

 

 

 

Ouvriers de la vigne

samedi 21 mars 2009

 

vigneLe Royaume des cieux est comparable, en effet, au maître d’un domaine qui sortit de grand matin, afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec les ouvriers d’une pièce d’argent pour la journée et les envoya à sa vigne. Sorti vers 9h, il en vit d’autres qui se tenaient sur la place, sans travail, et il leur dit: « Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste ».  Ils y allèrent. Sorti de nouveau vers midi, puis vers 15h, il fit de même. Sur le coup de cinq heure du soir, il sortit encore, en trouva d’autres qui se tenaient là et leur dit: « Pourquoi êtes-vous restés là tout le jour, sans travail »? « C’est que, lui disent-ils, personne ne nous a embauchés ». Il leur dit: « Allez, vous aussi, à ma vigne ».

       Le soir venu, le maître de la vigne dit à son comptable: « Appelle les ouvriers, et remets à chacun son salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers ». Ceux de cinq heure du soir vinrent donc et reçurent chacun une pièce d’argent. Les premiers, venant à leur tour, pensèrent qu’ils allaient recevoir davantage; mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’argent.  En la recevant, ils murmuraient contre le maître de maison: « Ces derniers venus, disaient-ils, n’ont travaillé qu’une heure, et tu les traites comme nous, qui avons supporté le poids du jour et la grosse chaleur ». Mais, il répliqua à l’un d’eux: « Mon ami, je ne te fais pas de tort; n’es-tu pas convenu avec moi d’une pièce d’argent? Emporte ce qui est à toi et va-t-en. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux de mon bien? Ou alors ton oeil est-il mauvais parce que je suis bon »! Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers».      

Matthieu chapitre 20

 

En référence à cet évangile, Jean-Paul II, dans sa lettre aux laïcs de l’église catholique écrit:

« La vigne, c’est le monde entier qui doit être transformé selon le dessein de Dieu en vue de l’avènement définitif du Royaume de Dieu… Examinez donc un peu votre mode de vie, et vérifiez bien si vous êtes des ouvriers du Seigneur. Que chacun juge ce qu’il fait et se rende compte s’il travaille dans la vigne du Seigneur ».

(Les fidèles laïcs du Christ, 1988, introduction.)