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Archive pour le mot-clef ‘chemin’

« Personne ne va vers le Père sans passer par moi. » (Jn 14,6)

vendredi 5 mai 2023

[Sainte Catherine a entendu Dieu lui dire :] Puisque je t’ai dit que du Verbe mon Fils unique, j’avais fait un pont, et c’est la vérité, je veux que vous sachiez, mes enfants, que la route fut coupée par le péché et la désobéissance d’Adam, de telle sorte que nul ne pouvait plus atteindre à la vie durable. Ainsi les hommes ne me rendaient plus par ce moyen la gloire qu’ils me doivent, puisqu’ils ne participaient plus au bien pour lequel je les avais créés.

Dans ces conditions ma Vérité n’était pas accomplie. Ma Vérité est que j’ai créé l’homme à mon image et ressemblance pour qu’il possède la vie impérissable, pour qu’il partage avec moi et goûte la souveraine et éternelle douceur de ma Bonté. Mais, après que le péché eût fermé le ciel et les portes de la Miséricorde, tout accès lui fut fermé de ce côté. La faute produisit les épines et les tribulations de contrariétés multiples. (…) Dès qu’il eut péché, il fut assailli par un torrent impétueux qui toujours vient le battre de ses eaux ; il lui fallut endurer peines et tourments : tourments du côté de lui-même, tourments du côté du démon, tourments du côté du monde. Tous se noyaient dans ce torrent, et aucun, avec toutes ses justices personnelles, ne pouvait arriver à la vie éternelle.

C’est pourquoi, voulant porter remède à de si grands maux, qui étaient vôtres, je vous ai donné mon Fils comme un pont, sur lequel vous puissiez passer le fleuve sans vous noyer. Ce fleuve, c’est la mer pleine de tempêtes de cette vie ténébreuse. Vois donc quelles obligations la créature a envers moi, et combien elle est ignorante, pour vouloir encore se noyer et ne pas accepter le secours que je lui ai donné.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

« Là où je suis, vous serez aussi. »

vendredi 13 mai 2022

 

Si le monde savait ce qu’est aimer Dieu, ne serait-ce qu’un petit peu, il aimerait aussi son prochain. Quand on aime Jésus, quand on aime le Christ, on aime forcément ce qu’il aime. N’est-il pas mort d’amour pour les hommes ? Car, en transformant notre cœur en cœur du Christ, nous ressentons et nous percevons ses effets, et le plus grand d’entre eux c’est l’amour, l’amour de la volonté du Père, l’amour envers tout le monde qui souffre, qui peine, le frère lointain, qu’il soit anglais, japonais ou moine, l’amour envers Marie. Enfin, qui pourra comprendre l’amour du Christ ? Personne ; mais il y en a qui possèdent quelques petites étincelles, très cachées, très en silence, et sans que le monde le sache.

Mon Jésus, que tu es bon ! Tu fais tout merveilleusement bien. Tu me montres le chemin, tu me montres le but. Le chemin est la douce croix, le sacrifice, la renonciation à soi-même, quelquefois la bataille sanglante qui se résout, en larmes, sur le Calvaire ou dans le jardin des Oliviers. Le chemin est, Seigneur, d’être le dernier, le malade, le pauvre… Mais peu importe, au contraire !… Ces renoncements sont agréables quand ils suscitent dans l’âme la charité, la foi et l’espérance ; c’est ainsi que tu transformes les épines en roses.

Et le but ? Le but c’est toi, et rien d’autre que toi. Le but c’est l’éternelle possession de toi dans le ciel, avec Marie, avec tous les anges et tous les saints. Mais ce sera là-haut, dans le ciel. Et pour encourager les chétifs, les faibles, les peureux comme moi, tu te manifestes quelquefois dans le cœur, et tu lui dis : « Que cherches-tu ? Que veux-tu ? Qui appelles-tu ? Tiens, regarde ce que je suis. Je suis la Vérité et la Vie » (Jn 14,6)… Alors, Seigneur, tu remplis l’âme de tes serviteurs de douceurs inexprimables qu’on rumine en silence, que l’homme ose à peine expliquer. Mon Jésus comme je t’aime, malgré ce que je suis. Et plus je suis pauvre et misérable et plus je t’aime. Je t’aimerai toujours ; je m’agripperai à toi et je ne te lâcherai pas : je ne sais plus comment dire.

Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938)

 

 

« Il est resserré, le chemin qui conduit à la vie. »

mardi 22 juin 2021

Voyons ce que Dieu a dit à Moïse, quelle route il a eu ordre de choisir. (…) Tu croyais peut-être que le chemin que Dieu montre est uni et facile, qu’il ne comporte absolument rien de difficile ou de pénible ; au contraire, c’est une montée, et une montée tortueuse. Car le chemin par où on tend aux vertus ne va pas en descendant, mais en montant, et c’est une montée resserrée et difficile. Écoute le Seigneur encore dire dans l’Évangile : « Combien étroite et resserrée est la voie qui mène à la vie ! » Vois donc combien l’Évangile est en harmonie avec la Loi (…) N’est-il pas vrai que même des aveugles peuvent le voir clairement : un seul Esprit a écrit la Loi et l’Évangile.

Le chemin où on s’avance est donc une montée tortueuse (…) ; les actes et la foi comportent bien des difficultés, bien des peines. Car bien des tentations et bien des obstacles s’opposent à ceux qui veulent agir selon Dieu. Ensuite, dans la foi, on trouve bien des choses tortueuses, beaucoup de points de discussion, bien des objections d’hérétiques. (…) Écoute ce que dit Pharaon en voyant la route que Moïse et les Israélites avaient prise : « Ces gens-là s’égarent » (Ex 14,3). Pour Pharaon, ceux qui suivent Dieu s’égarent. C’est que, on l’a dit, le chemin de la sagesse est tortueux, avec maints tournants, maintes difficultés, nombre de détours. Ainsi, confesser qu’il y a un seul Dieu, et affirmer dans la même confession que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont un seul Dieu, combien tortueux, combien difficile, combien inextricable cela paraît-il aux infidèles ! Ajouter ensuite que « le Seigneur de majesté » a été crucifié (1Co 2,8), et qu’il est le Fils de l’homme « qui descendit du ciel » (Jn 3,13), combien cela paraît tortueux et combien difficile ! Qui l’entend sans la foi dit : « Ces gens-là s’égarent ». Mais toi, sois ferme, ne mets pas en doute une telle foi, sachant que Dieu te montre cette route de la foi.

Origène (v. 185-253)

 

 

« Je te suivrai partout où tu iras. » (Mt 8,19)

mercredi 30 septembre 2020

Toi, la joie débordante de mon esprit, toi, la louange de mon cœur et de ma bouche, mon Jésus : je te suivrai partout où tu iras. Quand tu auras revendiqué pour toi mon cœur et que tu l’auras possédé en propre, jamais au monde tu ne pourras m’être enlevé. (…)

« Voilà la race de ceux qui cherchent le Seigneur, qui cherchent la face du Dieu de Jacob. » (Ps 23,6). (…)
Fais-moi, doux Jésus, inscrire et compter dans la race de ceux qui te connaissent, Dieu d’Israël ; dans la race de ceux qui cherchent ta face, Dieu de Jacob ; dans la race de ceux qui t’aiment, Dieu des armées. De grâce, fais que, les mains innocentes et le cœur pur, je reçoive bénédiction et miséricorde, de toi, ô Dieu de mon salut. (…)

Agneau de Dieu, en cette voie où je marche, tiens ma main droite, de peur que je ne défaille. Agneau de Dieu, ce que j’ai commencé en ton Nom, fais que fidèlement je l’accomplisse moyennant ton secours. Agneau de Dieu, que mes péchés ne me soient pas un obstacle, mais qu’en toutes ces demandes, ta miséricorde me fasse progresser. Ô Christ, écoute-moi ; et à l’heure de ma mort, réjouis-moi dans ton salut

Sainte Gertrude d’Helfta (1256-1301)

 

 

 

« Le chemin qui conduit à la vie. »

mardi 23 juin 2020

Voici quel est le chemin, mes bien-aimés, par lequel nous avons trouvé le salut : Jésus Christ, le grand prêtre qui présente nos offrandes, le protecteur et le soutien de notre faiblesse (He 10,20 ; 7,27 ; 4,15). Par lui nous fixons nos regards sur les hauteurs des cieux ; par lui nous contemplons comme dans un miroir le visage pur et sublime du Père ; par lui se sont ouverts les yeux de notre cœur ; par lui notre intelligence bornée et ténébreuse s’épanouit à la lumière ; par lui, le Maître a voulu nous faire goûter la connaissance immortelle, lui qui est « lumière éclatante de la gloire du Père, (…) placé bien au-dessus des anges, car il possède par héritage un nom bien plus grand que les leurs » (He 1,3-4). (…)

Considérons notre corps : la tête n’est rien sans les pieds, et de même les pieds ne sont rien sans la tête. Les moindres de nos membres sont nécessaires et bienfaisants pour le corps entier ; et même, tous servent le salut du corps entier en collaborant dans une soumission qui les unifie (1Co 12,12s). Assurons donc le salut du corps entier que nous formons dans le Christ Jésus, et que chacun se soumette à son prochain, selon le charisme que celui-ci a reçu. Que le fort se préoccupe du faible, que le faible respecte le fort ; que le riche subventionne le pauvre, que le pauvre rende grâce à Dieu qui lui a donné quelqu’un pour compenser son indigence. Que le sage montre sa sagesse non par des paroles, mais par de bonnes actions ; que l’humble ne se rende pas témoignage à lui-même, mais qu’il en laisse le soin à un autre. Que celui qui est chaste dans sa chair ne s’en vante pas, sachant que c’est un autre qui lui accorde la continence.

Songeons donc, mes frères, de quelle matière nous sommes nés ; qu’étions-nous donc, quand nous sommes entrés dans le monde ? À partir de quel tombeau, de quelle obscurité, celui qui nous a façonnés et créés nous a-t-il introduits dans ce monde qui lui appartient ? Car il avait préparé ses bienfaits avant même notre naissance. Puisque nous tenons de lui tout cela, nous devons lui rendre grâce pour tout

Saint Clément de Rome

 

 

 

Avec Jésus, vers le Père

dimanche 24 mai 2020

De la recherche de Dieu, principe de notre sainteté, nous ne pouvons trouver de meilleur modèle que le Christ Jésus lui-même. Mais, direz-vous aussitôt, comment, en ceci, le Christ peut-il être notre modèle ? Comment a-t-il pu « chercher Dieu », puisqu’il était Dieu lui-même ? Il est vrai que Jésus est Dieu, «  vrai Dieu sorti de Dieu, lumière jaillissant de la lumière incréée » (Credo de la messe), le Fils du Dieu vivant, égal au Père. Mais il est aussi homme ; il est authentiquement l’un des nôtres par sa nature humaine. (…) Et nous voyons le Christ Jésus, tel un géant, s’élancer dans sa carrière, à la poursuite de la gloire de son Père. C’est là sa disposition primordiale.

Écoutons comment, dans l’Évangile, il nous le dit lui-même en propres termes : « Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé » (Jn 5,30). Aux juifs, il prouve qu’il vient de Dieu, que sa doctrine est divine, parce qu’ « il ne recherche pas sa propre gloire, mais celle de celui qui l’a envoyé » (cf. Jn 7,18). Il la recherche tellement qu’ « il n’a pas souci de la sienne propre » (cf. Jn 8,50). Toujours il a sur les lèvres ces mots : « mon Père » ; toute sa vie n’est que le magnifique écho de ce cri : Abba, Père. Pour lui, tout se ramène à rechercher la volonté et la gloire de son Père. Et quelle constance dans cette recherche ! Il nous déclare lui-même qu’il n’en dévie jamais : « J’accomplis toujours ce qui est agréable à mon Père » (cf. Jn 8,29) ; à l’heure suprême des derniers adieux, au moment où il va se livrer à la mort, il nous dit qu’ « il a réalisé toute la mission qu’il a reçue de son Père » (cf. Jn 17,4). (…)

Si, comme Dieu, Jésus est le terme de notre recherche, comme un homme il en est l’inexprimable modèle, l’exemple unique dont nous ne devons jamais détacher le regard.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

 

Suivez le chemin du ciel !

vendredi 8 mai 2020

Jour après jour, suivez le chemin de Dieu, le tenant étroitement attaché à vous par sa promesse ; en effet, lui-même a dit, par l’intermédiaire de ses apôtres, à tous ceux qui recherchent sa volonté et ses témoignages (cf. Ps 118,31 LXX) qu’il serait avec eux jusqu’à la fin du monde (Mt 28,20), là où les sentiers et les traces ne seront pas connus (Ps 76,20), comme l’a dit en ses chants le divin David. Mais d’une manière invisible, il est présent aux yeux de l’intelligence, se faisant voir de ceux qui ont le cœur pur et s’entretenant avec eux. Suivez donc votre chemin (…).

Prenez les ailes de l’amour de Dieu pour voler comme les nuages (cf. Is 60,8), élevés au-dessus des pièges de cette terre. Oignez vos pieds d’une huile d’allégresse (cf. Ps 44,8) et de tempérance. N’encombrez pas de vos pas paresseux le chemin resserré du Seigneur. Si dans votre pusillanimité, vous avez soif, buvez l’eau de la patience (cf. Si 15,3) ; si dans votre atonie spirituelle, vous avez faim, mangez du pain qui nourrit et fortifie le cœur de l’homme (cf. Ps 103,15), une parole de sagesse et de courage. Retroussez votre habit et soyez prêts à agir, regardez vers le haut et ne vous chargez pas de ces fardeaux accablants que sont vos mauvais vouloirs ; car pour celui qui accomplit le voyage de la terre jusqu’au ciel, il suffit de suivre son chemin avec diligence sans se charger d’un poids supplémentaire. (…)

Soyez forts dans le Seigneur ; montez vers la montagne de Dieu, vers sa maison sainte (Is 2,3), avec le chantre Isaïe, le prophète à la voix si puissante. Que nul ne reste en arrière, que nul ne s’assoie ; aidez-vous les uns les autres, tous enracinés dans une ferme charité

Saint Théodore le Studite (759-826)

 

 

 

« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. »

dimanche 8 décembre 2019

Jean le Baptiste disait : « Toute vallée sera comblée » (Lc 2,5), mais ce n’est pas Jean qui a comblé toute vallée ; c’est le Seigneur, notre Sauveur (…) « Et tous les passages tortueux deviendront droits. » Chacun de nous était tortueux (…), et c’est la venue du Christ qui s’accomplit jusqu’en notre âme qui a redressé tout ce qui était tortueux. (…) Rien n’était plus impraticable que vous. Regardez vos désirs déréglés d’autrefois, votre emportement et vos autres penchants mauvais, si toutefois ils ont disparu : vous comprendrez que rien n’était plus impraticable que vous ou, selon une formule plus expressive, que rien n’était plus raboteux. Votre conduite était raboteuse, vos paroles et vos œuvres étaient raboteuses.

Mais mon Seigneur Jésus est venu : il a aplani vos rugosités, il a changé en routes unies tout ce chaos pour faire en vous un chemin sans heurts, bien uni et très propre, pour que Dieu le Père puisse marcher en vous, et que le Christ Seigneur fasse en vous sa demeure et puisse dire : « Mon Père et moi, nous viendrons et nous ferons en lui notre demeure » (Jn 14,23).

Origène (v. 185-253)

 

 

 

 

dimanche 7 octobre 2018
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«  Bonne route ! «  Voilà ce que je souhaite, en ce mois d’octobre, à tous ceux qui commencent une nouvelle année ou se lancent dans un nouveau projet.  Pourtant, peu de ceux à qui l’on formule ce voeu vont effectivement prendre la route. Cette route à laquelle nous faisons allusion évoque en réalité une étape ou une tranche de vie. (. .) Nous espérons tous que cette route sera heureuse, paisible et agréable. Nous souhaitons suivre un chemin aisé où nos pas se poseront sans trembler, sans hésiter au moment de bifurquer, où nous n’aurons pas le sentiment de nous être trompés, ni ne serons tentés de rebrousser chemin. Cependant rares sont les tracés qui ne rencontrent pas de difficultés, d’embûches ou d’orages. Ce sont souvent ces imprévus qui font douter du chemin, non seulement de son issue mais aussi de son sens.
Et c’est à ce moment-là que la métaphore du chemin atteint ses limites, quand la vie n’est pas perçue en son but ultime: non pas parcourir un bout de route pour finalement mourir, mais avancer pour rencontrer Dieu. Quand on a perdu de vue la destination, on cherche désespérément un sens à la vie, une raison supérieure qui justifie tous ces efforts et ces blessures, qui chasse l’absurdité de la vie. Car la vie est absurde si l’on oublie son but ultime, si chacun de nos pas n’est pas éclairé par sa finalité. Cet éclairage, c’est ce qu’apporte Jésus quand il nous dit: «  Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. » Il éclaire nos pas et nos esprits. C’est lui le Chemin et la Vie.
Ce n’est donc pas la vie qui est chemin. Et si elle n’est pas chemin, notre vie est un cheminement, un cheminement physique et intérieur. Un cheminement qui nous conduit au Très-Haut. Alors, bonne route !
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Anne-Dauphine Julliand, écrivain, journaliste
Extrait du billet « En chemin vers quelqu’un «
panorama septembre 2018

Le Christ, Voie, Vérité et Vie, est la lumière de la conscience

vendredi 27 avril 2018

La conscience est le noyau le plus intime et secret de l’homme. C’est là qu’il se réfugie avec ses facultés spirituelles dans une solitude absolue : seul avec soi-même, ou plutôt, seul avec Dieu, dont la voix se fait entendre à la conscience. C’est là qu’il se détermine pour le bien ou pour le mal ; c’est là qu’il choisit le chemin de la victoire ou celui de la défaite. Même s’il le voulait, l’homme ne réussirait pas à s’en débarrasser ; avec elle, soit qu’elle l’approuve, soit qu’elle le condamne, il parcourra tout le chemin de la vie, et avec elle encore, témoin véridique et incorruptible, il se présentera au jugement de Dieu.

La conscience est donc un sanctuaire, sur le seuil duquel tous doivent s’arrêter ; tous, même le père ou la mère, lorsqu’il s’agit d’un enfant. Seul, le prêtre y entre comme médecin des âmes ; mais la conscience ne cesse pas pour autant d’être un sanctuaire jalousement gardé, dont Dieu Lui-même veut que le secret soit préservé sous le sceau du plus sacré des silences. En quel sens peut-on parler de l’éducation de la conscience ? Le divin Sauveur a apporté à l’homme ignorant et faible sa vérité et sa grâce : la vérité pour lui indiquer la voie qui conduit au but ; la grâce pour lui conférer la force de pouvoir l’atteindre. Le Christ est la Voie, la Vérité et la Vie, non seulement pour tous les hommes pris ensemble, mais pour chacun pris individuellement.

Vénérable Pie XII, pape de 1939 à 1958
Pie XII Radio message 23 Mars 1952 (Documentation Catholique n°1119, 20 Avril 1952, rev.)