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Archive pour le mot-clef ‘Ecritures’

Fête de la Visitation de la Vierge Marie

vendredi 31 mai 2024

« Je chanterai sans fin les miséricordes du Seigneur » (Ps 88,2). Dans ce chant pascal de l’Église, résonnent dans la plénitude de leur contenu prophétique les paroles prononcées par Marie durant sa visite à Élisabeth : « Sa miséricorde s’étend de génération en génération. » Dès l’instant de l’Incarnation, ces paroles ouvrent une nouvelle perspective de l’histoire du salut. Après la résurrection du Christ, cette perspective devient historique et acquiert un sens eschatologique. Depuis ce moment de nouvelles générations dans l’immense famille humaine se succèdent en nombre croissant, et se succèdent aussi de nouvelles générations du peuple de Dieu, marquées du signe de la croix et de la résurrection (…), le mystère pascal du Christ, révélation absolue de cette miséricorde que Marie proclamait sur le seuil de la maison de sa cousine. (…)

Mère du crucifié (…), Marie est celle qui connaît le plus profondément le mystère de la miséricorde divine. Elle en sait le prix, et sait combien il est grand. En ce sens, nous l’appelons Mater misericordiae, Mère de la miséricorde (…), capable de découvrir, d’abord à travers les événements complexes d’Israël puis à travers ceux qui concernent tout homme et toute l’humanité, cette miséricorde à laquelle tous participent « d’âge en âge », selon le dessein éternel de la très sainte Trinité. (…)

Mère du Crucifié et du Ressuscité (…), ayant expérimenté la miséricorde d’une manière exceptionnelle, elle « mérite » dans la même mesure cette miséricorde tout au long de son existence terrestre, et particulièrement au pied de la croix de son Fils. (…) Ensuite, par sa participation cachée mais en même temps incomparable à la tâche messianique de son Fils, elle a été appelée d’une manière spéciale à rendre proche des hommes cet amour qu’il était venu révéler : amour qui se manifeste le plus concrètement envers ceux qui souffrent, les pauvres, les prisonniers, les aveugles, les opprimés et les pécheurs, ainsi que le dit le Christ (Lc 4,18; 7,22).

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

 

Fête de saint Marc, évangéliste

jeudi 25 avril 2024

Après que notre Seigneur a été ressuscité d’entre les morts et que les apôtres ont été revêtus de la force d’en haut par la venue de l’Esprit Saint (Lc 24,49), ils ont été remplis de certitude au sujet de tout et ont eu la connaissance parfaite. Alors ils s’en allèrent jusqu’aux extrémités de la terre (Ps 18,5), proclamant la bonne nouvelle qui nous vient de Dieu, et annonçant aux hommes la paix du ciel, eux qui possédaient tous également et chacun en particulier l’Évangile de Dieu.

Ainsi Matthieu, chez les Hébreux, dans leur propre langue, a publié une forme écrite d’Évangile alors que Pierre et Paul évangélisaient Rome et y fondaient l’Église. Après leur mort, Marc, le disciple de Pierre et son interprète (1P 5,13), nous a transmis lui aussi par écrit la prédication de Pierre. De son côté Luc, le compagnon de Paul, a consigné en un livre l’Évangile prêché par celui-ci. Enfin, Jean le disciple du Seigneur, le même qui avait reposé sur sa poitrine, a publié lui aussi l’Évangile, pendant son séjour à Éphèse…

Marc, interprète et compagnon de Pierre, a présenté ainsi le début de sa rédaction de l’Évangile : « Commencement de l’Évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu. Selon qu’il est écrit dans les prophètes : Voici que j’envoie mon messager devant toi pour préparer ton chemin »… On le voit, Marc fait des paroles des saints prophètes le commencement de l’Évangile, et celui que les prophètes ont proclamé Dieu et Seigneur, Marc le met en tête comme Père de notre Seigneur Jésus Christ… À la fin de son Évangile, Marc dit : « Et le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé aux cieux et s’assit à la droite de Dieu ». C’est la confirmation de la parole du prophète : « Oracle du Seigneur à mon maître : Siège à ma droite, tes ennemis j’en ferai ton marchepied » (Ps 109,1).

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208)

 

 

 

« En trois jours je le relèverai. »

dimanche 3 mars 2024

Il est grand, le mystère de notre résurrection, et extrêmement difficile à sonder. Il est annoncé dans beaucoup de textes de l’Écriture, mais surtout dans Ézéchiel (…) : « L’Esprit du Seigneur me déposa dans une vallée pleine d’ossements humains (…) ; ils étaient complètement desséchés. Le Seigneur me dit : Fils d’homme, ces ossements vivront-ils ? Je répondis : Seigneur, c’est toi qui le sais. Il me dit : Prophétise sur ces ossements. Tu leur diras : Ossements desséchés, écoutez la parole du Seigneur » (Ez 37,1-4). (…)

Quels sont donc ces ossements à qui il est dit : « Écoutez la parole du Seigneur » (…) sinon le Corps du Christ, dont le Seigneur disait : « Tous mes os sont disloqués » (Ps 21,15). (…) Comme a eu lieu la résurrection du corps véritable et parfait du Christ, un jour les membres du Christ (…) seront réunis, l’os à son os, la jointure à la jointure. Personne privé de cette jointure n’atteindra « l’homme parfait, à la stature du corps du Christ dans sa plénitude » (Ep 4,13). Alors (…) « tous les membres du corps, à plusieurs, formeront un seul corps » (1Co 12,12). (…)

Je dis cela à propos du Temple dont le Seigneur a dit : « Le zèle pour ta maison me dévore » (Ps 68,10), et à propos des juifs qui lui demandaient de leur montrer un signe, et enfin à propos de sa réponse (…) : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai ». Car il faut que soit chassé de ce temple, qui est le Corps du Christ, tout ce qui refuse la raison et ce qui relève du commerce, pour qu’à l’avenir ce temple ne soit plus une maison de marchands. Il faut en outre (…) qu’après sa destruction par ceux qui refusent la parole de Dieu, il soit relevé le troisième jour (…) Grâce à la purification de Jésus, ses disciples, ayant abandonné tout ce qui est déraisonnable et toute forme de commerce et à cause du zèle du Verbe, la Parole de Dieu, qui est présent en eux, ses disciples seront « détruits » pour être « relevés » par Jésus en trois jours. (…) Car il faut trois jours entiers pour que cette reconstruction soit achevée. C’est pourquoi l’on peut dire d’une part que la résurrection a eu lieu et d’autre part qu’elle est à venir : vraiment « nous avons été ensevelis avec le Christ » et « avec lui nous nous lèverons » (cf Rm 6,4). (…) « Tous revivront dans le Christ, mais chacun à son rang : comme prémices, le Christ, puis ceux qui seront au Christ lors de son avènement » (1Co 15,22s).

Origène (v. 185-253)

 

 

« Voici que nous montons à Jérusalem. »

mercredi 28 février 2024

Dans les « psaumes des montées » le psalmiste aspire à Jérusalem et il dit qu’il veut monter. Où monter ? Désire-t-il atteindre le soleil, la lune, les étoiles ? Non. Dans le ciel se trouve la Jérusalem éternelle, là où habitent les anges, nos concitoyens (He 12,22). Sur cette terre nous sommes en exil, loin d’eux. Sur la route de l’exil, nous poussons des soupirs ; dans la cité, nous tressaillirons d’allégresse.

Au cours de notre voyage, nous trouvons des compagnons qui ont déjà vu cette cité et qui nous encouragent à y courir. Ils ont inspiré au psalmiste un cri d’allégresse : « J’ai tressailli de joie quand on m’a dit : Allons à la maison du Seigneur » (Ps 121,1)… « Nous irons à la maison du Seigneur » : courons donc, courons, puisque nous arriverons à la maison du Seigneur. Courons sans nous lasser ; là-bas il n’y a pas de lassitude. Courons à la maison du Seigneur et tressaillons d’allégresse avec ceux qui nous ont appelés, qui les premiers ont contemplé notre patrie. Ils crient de loin à ceux qui les suivent : « Nous irons dans la maison du Seigneur ; marchez, courez ! » Les apôtres ont vu cette maison et nous appellent : « Courez, marchez, suivez-nous ! Nous irons dans la maison du Seigneur ! »

Et que répond chacun de nous ? « Je me réjouis en ceux qui m’ont dit : Nous irons dans la maison du Seigneur. » Je me suis réjoui dans les prophètes, je me suis réjoui dans les apôtres, car tous ils nous ont dit : « Nous allons à la maison du Seigneur ».

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

« Beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident et prendront place au festin du Royaume. »

lundi 4 décembre 2023

Le Royaume des cieux est grand de la largeur d’une charité sans limites ; s’il renferme des individus « de toute langue, de tout peuple, de toute tribu et de toute nation » (Ap 5,9), nul ne s’y trouve à l’étroit, parce qu’au contraire il se dilate et la gloire de chacun s’accroît d’autant. Ce qui fait dire à saint Augustin : « Quand beaucoup prennent part à la même joie, la joie de chacun est plus abondante, parce que tous s’enflamment les uns les autres ». Cette ampleur du Royaume est exprimée par ces mots de l’Écriture : « Demande-moi et je te donnerai les nations en héritage » (Ps 2,8) ; « Beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident, et s’assoiront avec Abraham, Isaac et Jacob dans le Royaume des cieux ». Ni la multitude de ceux qui le désirent, ni la multitude de ceux qui existent, ni la multitude de ceux qui le possèdent, ni la multitude de ceux qui arrivent ne rendra plus étroit l’espace en ce Royaume et ne fera de tort à quiconque.

Mais pourquoi dois-je avoir confiance ou espérer que je posséderai le Royaume de Dieu ? Certainement à cause de la largesse de Dieu qui m’invite : « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu » (Mt 6,33). À cause de la vérité qui me réconforte : « Sois sans crainte, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le Royaume » (Lc 12,32). À cause de la bonté et de la charité qui m’ont racheté : « Tu es digne, Seigneur, de prendre le livre et d’en ouvrir les sceaux, car tu été immolé et tu as racheté pour Dieu, au prix de ton sang, des hommes de toute race, langue, peuple et nation. Tu as fait d’eux pour notre Dieu une royaume de prêtres régnant sur la terre » (Ap 5,9-10).

Saint Bonaventure (1221-1274)

 

 

 

« Jetez en Dieu tous vos soucis, car il a soin de vous. » (1P 5,7)

vendredi 20 octobre 2023

Notre très aimable Sauveur nous assure en divers lieux de ses saintes Écritures qu’il est dans un soin et dans une vigilance continuelle au regard de nous, qu’il nous porte et qu’il nous portera toujours lui-même dans son sein, dans son cœur et dans ses entrailles. Et il ne se contente pas de dire une fois ou deux qu’il nous porte en cette façon, mais il le dit et le redit jusqu’à cinq fois en un même lieu.

Et ailleurs, même s’il puisse se trouver une mère qui en vienne à oublier l’enfant qu’elle a porté dans ses entrailles, lui pourtant ne nous oubliera jamais ; qu’il nous a écrit en ses mains, afin de nous avoir toujours devant ses yeux ; que quiconque nous touche, touche la prunelle de ses yeux ; que nous ne devons point être inquiets des choses qui nous sont nécessaires pour le vivre et le vêtir, qu’il sait bien que nous avons besoin de ces choses-là, et qu’il en a soin pour nous ; qu’il a compté tous les cheveux de notre tête, que pas un d’eux ne périra ; que son Père nous aime comme il l’aime lui, et qu’il nous aime comme son Père l’aime ; qu’il veut que nous soyons là où il est, c’est-à-dire que nous soyons reposant avec lui dans le sein et dans le cœur de son Père.

Saint Jean Eudes (1601-1680)

(Références bibliques : Is 46,3-4; 49,15-17; Za 2,12; Mt 6,31-3; 10,30; Lc 21,18; Jn 17,26; 15,9; 17,24; 1,2)

 

 

 

« Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! »

vendredi 6 octobre 2023

« Il multiplie les nations et il les ruinera : quand elles sont renversées, il les restaure intégralement. » (Jb 12,23 Vg) Sans doute peut-on comprendre que le Seigneur multiplie les nations et les ruinera, parce qu’il naît chaque jour des êtres destinés à mourir, et qu’il restaurera intégralement les nations renversées, parce que ressusciteront ceux qui étaient morts.

Toutefois nous entendons mieux ces paroles si nous percevons comment elles s’accomplissent dans l’âme de ces peuples. Le Seigneur multiplie les nations et il les ruinera, parce que, s’il les accroît par la fécondité de leur descendance, il les abandonne aussi dans leur incroyance. Mais, une fois renversées, il les restaurera intégralement, parce que, ces nations qu’il avait abandonnées dans la chute de leur incroyance, il les a ramenées un jour à la stabilité de la foi. Et quand elles ont été restaurées dans leur intégrité spirituelle, le peuple ancien, qui paraissait être fidèle à Dieu, s’est trouvé réprouvé en son cœur et rejeté, au point que, abusé dans l’égarement de sa foi, il s’est alors dressé contre celui qu’il avait d’abord annoncé.

Le texte poursuit : « Ils tâtonneront comme s’ils étaient dans les ténèbres et non dans la lumière ; et il les fera aller à l’aventure comme des hommes ivres. » (Jb 12, 24-25 Vg)

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

 

Le plantureux paradis des Écritures spirituelles

jeudi 27 juillet 2023

Parmi les vérités que l’autorité des divines Écritures a destinées à notre instruction, il en est qui expriment avec une si évidente clarté, voire pour les esprits les moins doués de pénétration, que non seulement elles ne se voilent pas de l’obscurité d’un sens plus secret, mais que le secours même de l’exégèse ne leur est pas nécessaire ; les mots, la lettre seule en livrent tout le sens. D’autres, au contraire, se dérobent sous de mystérieuses obscurités, et ouvrent aux efforts et à la sollicitude de qui veut les éclaircir et les comprendre un champ immense. (…)

On comparerait assez justement l’Écriture à une terre riche et féconde. Dans cette terre, beaucoup de produits naissent et se développent qui profitent à la vie de l’homme sans cuisson préalable. Certains autres, s’ils ne perdaient au feu leur âpreté native, pour devenir doux et tendres, se montreraient impropres à notre usage ou même nuisibles. Quelques-uns sont naturellement aptes à se prendre en l’une et l’autre forme : s’ils ne passent point au feu, leur crudité n’est pas désagréable ni en cause non plus aucun mal ; la cuisson toutefois ajoute à leur bons effets. (…)

On distingue, semble-t-il, avec assez d’évidence une semblable économie dans le plantureux paradis des Écritures spirituelles. Certains passages resplendissent, dès le sens littéral, d’une si lumineuse clarté, que, à prendre simplement les mots comme ils sonnent, ils offrent aux auditeurs l’aliment le plus substantiel et le plus abondant. (…) D’autres, au contraire, s’ils ne s’affinaient par l’interprétation allégorique et ne s’adoucissaient à l’épreuve du feu spirituel, loin de fournir à l’homme intérieur un aliment salutaire et pur de tout germe mauvais, tourneraient à son détriment plutôt qu’à son profit. (…) Quelques passages se prennent littéralement et au sens allégorique d’une manière également avantageuse et nécessaire ; dans l’un et l’autre cas, l’âme y puise des sucs nourrissants.

Saint Jean Cassien (v. 360-435)

 

 

 

Crois en la résurrection !

lundi 24 juillet 2023

Dans un sépulcre de roc, il fut comme homme déposé réellement, mais les rochers se brisèrent de crainte à cause de lui. Il descendit dans les lieux souterrains pour racheter jusque de là, les justes. (…) Celui qui est descendu aux enfers en est remonté, et Jésus enseveli est ressuscité le troisième jour, réellement.

Si un jour on t’attaque, fais vite front en posant cette question : « Jonas après trois jours n’est-il donc pas ressuscité de terre ? » Un mort, pour avoir touché les os d’Élisée, a ressuscité (cf. 2R 13,21), et le créateur des hommes, à plus forte raison, par la puissance du Père ne ressuscite-t-il pas plus aisément encore ? Il est donc ressuscité réellement et une fois ressuscité il a été revu par ses disciples. Et les douze disciples, témoins de sa résurrection (cf. Ac 2,32.33), n’ont point témoigné en des discours fleuris, mais ils ont soutenu, sur la réalité de la résurrection, des combats qui allèrent jusqu’aux supplices de la mort.

Eh quoi ? selon l’Écriture : « Sur l’affirmation de deux et de trois témoins sera réglée toute affaire » (Dt 19,15). En voici douze et tu es encore incrédule sur la résurrection ?

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

 

 

« Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

vendredi 21 juillet 2023

Nous ne voyons pas que les paroles de la Genèse : « Au jour du sabbat Dieu s’est reposé de ses œuvres » se soient réalisées en ce septième jour de la création, ni même qu’elles se réalisent aujourd’hui. Nous voyons toujours Dieu au travail. Il n’y a pas de sabbat où Dieu cesse de travailler, de jour où il ne « fasse paraître son soleil sur les bons et sur les méchants et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes », où « il ne fasse pousser l’herbe sur les montagnes et les plantes au service des hommes » (…), où « il ne fasse mourir et ne fasse vivre. »

Aussi, le Seigneur répond à ceux qui l’accusaient de travailler et de guérir le jour du sabbat : « Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi aussi je travaille. » Il montrait par là que, durant le temps de ce monde, il n’y a pas de sabbat où Dieu se repose de veiller à la marche du monde et aux destinées du genre humain. (…) Dans sa sagesse de Créateur il ne cesse d’exercer sur ses créatures sa providence et sa bienveillance « jusqu’à la fin du monde ». Donc le vrai sabbat où Dieu se reposera de tous ses travaux sera le monde futur, quand « douleur, tristesse et gémissements s’enfuiront », et que Dieu sera « tout en tous ».

Origène (v. 185-253)

(Références bibliques : Gn 2,2; Mt 5,45; Ps 146,8; 1Sm 2,6; Jn 5,17; Mt 28,20; Is 35,10 LXX; Col 3,11)