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Archive pour le mot-clef ‘maître’

Ce que les disciples doivent retenir du Maître

mercredi 22 mai 2024

Les apôtres se plaignaient un jour : « Maître, disaient-ils, nous avons vu un homme qui chasse les démons en votre nom, et nous l’avons empêché, parce qu’il ne va pas avec nous. » Sur l’heure, le Christ répondit : « Ne l’empêchez pas, car celui qui n’est pas contre vous est pour vous. » (Lc 9,49-50) Mais, lorsque, à la fin des temps, ces gens diront : « Seigneur, Seigneur, n’avons-nous point prophétisé en votre nom ? chassé les démons ? et fait quantité de miracles ? » Il atteste qu’il répliquera : « Je ne vous ai jamais connus. Retirez-vous de moi, ouvriers d’iniquité. » (cf. Mt 7,22-23) Aussi donne-t-il l’avertissement à ceux qu’il a lui-même gratifiés de la gloire des signes et des miracles, de ne point s’élever à ce propos : « Ne vous réjouissez pas de ce que les démons vous sont soumis ; mais de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. » (cf. Lc 10,20)

Mais voici que l’auteur même de tous les signes et les miracles appelle ses disciples à recueillir sa doctrine ; il va manifester avec évidence ce que ses sectateurs véritables et choisis entre tous devront apprendre particulièrement de lui : « Venez, dit-il, et apprenez de moi », non pas certes à chasser les démons par la puissance du ciel, ni à guérir les lépreux, ni à rendre la lumière aux aveugles, ni à ressusciter les morts – J’opère, il est vrai, tous ces prodiges par l’entremise de quelques-uns de mes serviteurs ; néanmoins, la condition humaine ne saurait entrer en société avec Dieu pour les louanges qui lui sont dues ; le ministre et l’esclave ne peut prendre une part où toute la gloire appartient à la seule divinité – ; mais vous, dit-il, « apprenez de moi » ceci, « que je suis doux et humble de cœur. » (Mt 11,28-29)

Voilà, en effet, ce qu’il est possible à tous communément d’apprendre et de pratiquer. Mais de faire des signes et des miracles, cela n’est pas toujours nécessaire, ni avantageux à tous, et n’est pas accordé non plus universellement.

Saint Jean Cassien (v. 360-435)

 

 

 

« Aucun domestique ne peut servir deux maîtres. »

samedi 11 novembre 2023

Vouloir mettre son espoir et sa confiance en des biens passagers, c’est vouloir poser des fondations dans une eau courante. Tout passe ; Dieu demeure. S’attacher au transitoire c’est se détacher du permanent. Qui donc, emporté par les tourbillons agités d’un rapide, peut demeurer fixe à sa place dans ce torrent bouillonnant ? Si donc on veut refuser d’être emporté par le courant, il faut fuir tout ce qui coule ; sinon l’objet de notre amour nous contraindra à en arriver à ce que l’on veut précisément éviter. Celui qui s’accroche à des biens transitoires sera sûrement entraîné là où dérivent ces choses auxquelles il s’accroche.

La première chose à faire donc est de se garder d’aimer les biens matériels ; la seconde, de ne pas mettre toute sa confiance dans ceux de ces biens qui nous sont confiés pour en user et non pour en jouir. L’âme attachée à des biens qui ne font que passer perd très vite sa propre stabilité. Le courant de la vie actuelle entraîne celui qu’il porte, et c’est une illusion folle, pour celui qu’emporte ce courant, de vouloir s’y tenir debout.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

 

« Vous n’avez qu’un seul Maître…, le Christ. » (Mt 23,8)

dimanche 22 septembre 2019

« Aucun serviteur ne peut servir deux maîtres. » Non pas qu’il y en ait deux : il n’y a qu’un seul Maître. Car même s’il y a des gens qui servent l’argent, en soi il ne possède aucun droit à être maître ; ce sont eux-mêmes qui se chargent du joug de cet esclavage. En effet, l’argent n’a aucun pouvoir juste, mais constitue un esclavage injuste. C’est pourquoi Jésus dit : « Faites-vous des amis avec l’argent trompeur », pour que, par notre générosité envers les pauvres, nous obtenions la faveur des anges et des saints.

Le gérant n’est pas critiqué : nous apprenons par là que nous ne sommes pas des maîtres, mais plutôt les gérants des richesses d’autrui. Bien qu’il ait fait une faute, il est loué, parce que, en remettant aux autres au nom de son maître, il s’est ménagé des appuis. Et Jésus a très bien parlé de « l’argent trompeur », parce que l’amour de l’argent tente nos penchants par ses séductions variées au point que nous acceptions d’en être les esclaves. C’est pourquoi il dit : « Si vous n’avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ? » Les richesses nous sont étrangères parce qu’elles sont en dehors de notre nature ; elles ne naissent pas avec nous, elles ne nous suivent pas dans la mort. Le Christ, au contraire, est à nous parce qu’il est la vie… Ne soyons donc pas les esclaves des biens extérieurs, parce que nous ne devons reconnaître comme Seigneur que le Christ.

Saint Ambroise

 

 

 

 

Ouvriers

dimanche 4 juillet 2010

Il leur dit :

« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

Luc 10, 2