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Archive pour le mot-clef ‘ouvriers’

La moisson est abondante

samedi 9 décembre 2023

Le Christ était rempli d’ardeur pour son œuvre et il se disposait à envoyer des ouvriers (…); il va donc envoyer des moissonneurs. « Il est bien vrai le proverbe : L’un sème, l’autre moissonne. Je vous ai envoyés moissonner là ou vous n’avez pas pris de peine, d’autres ont pris de la peine, et vous, vous profitez de leurs travaux » (Jn 4,37-38). Comment ? A-t-il envoyé des moissonneurs sans envoyer des semeurs ? Où a-t-il envoyé les moissonneurs ? Là où d’autres avaient déjà travaillé (…), là où déjà les prophètes avaient prêché, car c’était eux les semeurs. (…)

Quels sont ceux qui ont ainsi travaillé ? Abraham, Isaac, Jacob. Lisez le récit de leurs travaux : dans tous leurs travaux se trouve une prophétie du Christ ; ils ont donc été des semeurs. Quant à Moïse, aux autres patriarches, à tous les prophètes, que n’ont-ils pas supporté dans le froid, au temps où ils semaient ? En Judée par conséquent la moisson était déjà prête. Et l’on comprend que la moisson était mûre à l’heure où tant de milliers d’hommes apportaient le prix de leurs biens, le déposaient aux pieds des apôtres (Ac 4,35) et, déchargeant leurs épaules des fardeaux de ce monde-ci (Ps 81,7), se mettaient à suivre le Christ Seigneur. La moisson était vraiment arrivée à maturité.

Qu’en est-il résulté ? De cette moisson quelques grains ont été retirés, ils ont ensemencé l’univers, et voici que se lève une autre moisson destinée à être recueillie à la fin du monde. (…) Pour récolter cette moisson-là ce ne seront pas les apôtres qui seront envoyés mais les anges.

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

« N’ai-je pas le droit de disposer de mes biens comme il me plaît ? »

dimanche 24 septembre 2023

Ces hommes étaient prêts à travailler mais « personne ne les avait embauchés » ; ils étaient laborieux, mais oisifs par manque de travail et de patron. Ensuite, une voix les a embauchés, une parole les a mis en route et, dans leur zèle, ils n’ont pas convenu d’avance du prix de leur travail comme les premiers. Le maître a évalué leurs travaux avec sagesse et les a payés autant que les autres. Notre Seigneur a prononcé cette parabole pour que personne ne dise : « Puisque je n’ai pas été appelé pendant ma jeunesse, je ne peux pas être reçu. » Il a montré que, quel que soit le moment de sa conversion, tout homme est accueilli… « Il sortit le matin, à la troisième, à la sixième, à la neuvième et à la onzième heure » : on peut comprendre cela du début de sa prédication, puis du cours de sa vie jusqu’à la croix, parce que c’est « à la onzième heure » que le larron est entré dans le Paradis (Lc 23,43). Pour qu’on n’incrimine pas le larron, notre Seigneur affirme sa bonne volonté ; si on l’avait embauché, il aurait travaillé, mais « personne ne nous a embauchés. »

Ce que nous donnons à Dieu est bien indigne de lui, et ce qu’il nous donne bien au-delà de ce que nous méritons. On nous embauche pour un travail proportionné à nos forces, mais on nous propose un salaire tout à fait disproportionné… Il agit de la même façon envers les premiers et les derniers ; « ils reçurent chacun une pièce d’argent » portant l’image du Roi. Tout cela signifie le pain de la vie (Jn 6,35), qui est le même pour tous ; le remède qui donne la vie est le même pour tous ceux qui le prennent.

Dans le travail de la vigne, on ne peut pas reprocher au maître sa bonté, et on ne trouve rien à redire de sa droiture. Dans sa droiture, il a donné comme il avait convenu, et dans sa bonté, il s’est montré miséricordieux comme il l’a voulu. C’est pour enseigner cela que notre Seigneur a prononcé cette parabole, et il a résumé tout cela par ces mots : « N’ai-je pas le droit de faire ce que je veux dans ma maison ? »

Saint Éphrem (v. 306-373)

 

 

 

Puissiez-vous persévérer dans la vigne de l’Église !

mercredi 23 août 2023

Que nul d’entre vous, bien-aimés, ne se croie en sécurité sous prétexte qu’il est baptisé, car de même que ceux qui courent dans le stade ne reçoivent pas tous le prix de la victoire, mais celui-là seul qui est arrivé le premier dans la course, de même ne sont pas sauvés tous ceux qui ont la foi, mais ceux-là seulement qui persévèrent dans les bonnes œuvres qu’il ont commencées. (…) Personne ne doit se croire en sécurité en raison de sa seule foi, mais doit bien plutôt redouter ce qui est dit : « Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus » (Mt 22,14). Que nous soyons appelés par la foi, nous le savons, mais si nous sommes élus, nous l’ignorons. Chacun doit donc être d’autant plus humble qu’il ignore s’il est élu.

Que le Dieu tout-puissant vous accorde de ne pas être du nombre de ceux qui traversèrent la mer Rouge à pied sec, mangèrent la manne dans le désert, burent le breuvage spirituel, et périrent cependant à cause de leurs murmures dans le désert, mais du nombre de ceux qui entrèrent dans la terre promise et obtinrent en travaillant fidèlement dans la vigne de l’Église de recevoir le denier du bonheur éternel, de sorte qu’avec le Christ votre tête vous puissiez, vous qui êtes ses membres, régner dans tous les siècles des siècles.

Auteur anonyme du 9e siècle

 

 

 

Les ouvriers de la vigne du Seigneur

mercredi 17 août 2022

Le Royaume des cieux est comparé à un père de famille qui embauche des ouvriers pour cultiver sa vigne. Or qui peut être plus justement comparé à ce père de famille que notre Créateur, qui gouverne ceux qu’il a créés, et exerce en ce monde le droit de propriété sur ses élus comme un maître sur les serviteurs qu’il a chez lui ? Il possède une vigne, l’Église universelle, qui a poussé, pour ainsi dire, autant de sarments qu’elle a produit de saints, depuis Abel le juste jusqu’au dernier élu qui naîtra à la fin du monde.

Ce Père de famille embauche des ouvriers pour cultiver sa vigne, dès le point du jour, à la troisième heure, à la sixième, à la neuvième et à la onzième heure, puisqu’il n’a pas cessé, du commencement du monde jusqu’à la fin, de réunir des prédicateurs pour instruire la foule des fidèles. Le point du jour, pour le monde, c’était d’Adam à Noé ; la troisième heure, de Noé à Abraham ; la sixième, d’Abraham à Moïse ; la neuvième, de Moïse jusqu’à la venue du Seigneur ; et la onzième heure, de la venue du Seigneur jusqu’à la fin du monde. Les saints apôtres ont été envoyés pour prêcher en cette dernière heure, et bien que tard venus, ils ont reçu un plein salaire.

Le Seigneur ne cesse donc en aucun temps d’envoyer des ouvriers pour cultiver sa vigne, c’est-à-dire pour enseigner son peuple. Car tandis qu’il faisait fructifier les bonnes mœurs de son peuple par les patriarches, puis par les docteurs de la Loi et les prophètes, enfin par les apôtres, il travaillait, en quelque sorte, à cultiver sa vigne par l’entremise de ses ouvriers. Tous ceux qui, à une foi droite, ont joint les bonnes œuvres ont été les ouvriers de cette vigne.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

 

La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.

mardi 5 juillet 2022

C’est la crise ! La foule innombrable est en attente du salut, mais trop peu de pasteurs sont en mesure de le lui proposer. En lisant ces lignes, je pense à tous mes amis qui ne font plus confiance aux institutions religieuses et qui se trouvent perdus, errant sur les chemins d’une foi solitaire. Jésus constate le problème, mais ne le résout pas lui-même. Il demande aux disciples de prier Dieu pour qu’il intervienne. C’est à lui d’envoyer des ouvriers à la moisson, des pasteurs qui s’occupent des brebis, pour que la foule désemparée et abattue se trouve rassurée, encouragée, conduite.
Mais, dans le contexte de la Palestine au temps de Jésus, les pasteurs ne manquent pourtant pas : prêtres, scribes, pharisiens, guides de toute sorte sont omniprésents. À ce clergé qui s’est, d’une certaine manière, perpétué jusqu’à aujourd’hui, on pourra ajouter les gourous, leaders d’opinion de toute sorte et autres coaches de vie personnelle.

Le monde n’a finalement jamais manqué de guides qui enseignent ce qu’il faut faire ou penser. Si « les ouvriers sont peu nombreux », cela ne signifie donc pas qu’il manque de pasteurs, mais plutôt qu’il manque de pasteurs qualifiés. Hier comme aujourd’hui, les mauvais pasteurs sont à l’œuvre, aveugles guidant des aveugles* et pillards de toute sorte** qui, d’abus en négligence, finissent par faire fuir les brebis.
Souvent, nous prions pour les vocations. Jésus nous invite plutôt à demander des pasteurs selon son cœur. Bien que beaucoup soient déjà à l’œuvre, les bergers qui manquent à ce troupeau éparpillé, ce sont ceux qui aiment leurs brebis, qui vivent avec elles et non au-dessus, qui sont à leur écoute, qui connaissent leurs noms et leurs situations particulières, qui donnent leur vie pour qu’elles s’épanouissent fortes et libres. N’est-ce pas ainsi que ces brebis bien conduites auront un jour le désir de devenir pasteurs à leur tour, et que la crise pourra se résoudre ?

* Matthieu ch 15, v 14.
**Jean ch 10, v 10-13.

Méditation de Frère Jocelyn Dorvault, dominicain
Jésus et les foules sans berger
matthieu.retraitedanslaville.org

 

 

 

 

 

« Priez le maître de la moisson. »

dimanche 3 juillet 2022

En nous souvenant de la recommandation de Jésus : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux ; priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson », nous éprouvons grandement le besoin de prier pour les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée. Il n’est pas surprenant que, là où l’on prie avec ferveur, les vocations fleurissent. La sainteté de l’Église dépend essentiellement de l’union avec le Christ et de l’ouverture au mystère de la grâce, qui agit dans le cœur des croyants. C’est pourquoi, je voudrais inviter tous les fidèles à cultiver une relation intime avec le Christ, Maître et Pasteur de son peuple, en imitant Marie, qui gardait dans son cœur les divins mystères et les méditait assidûment (Lc 2,19). Avec elle, qui tient une place centrale dans le mystère de l’Église, nous prions :

Père, fais se lever parmi les chrétiens
de nombreuses et saintes vocations au sacerdoce,
qui maintiennent la foi vivante
et gardent une mémoire pleine de gratitude de ton Fils Jésus,
par la prédication de sa parole
et l’administration des sacrements,
par lesquels tu renouvelles continuellement tes fidèles.

Donne-nous de saints ministres de ton autel,
qui soient des gardiens attentifs et fervents de l’eucharistie,
sacrement du don suprême du Christ pour la rédemption du monde.

Appelle des ministres de ta miséricorde,
qui dispensent la joie de ton pardon
par le sacrement de la réconciliation.

Père, fais que l’Église accueille avec joie
les nombreuses inspirations de l’Esprit de ton Fils
et, qu’en étant docile à ses enseignements,
elle prenne soin des vocations au ministère sacerdotal
et à la vie consacrée.

Soutiens les évêques, les prêtres, les diacres,
les personnes consacrées et tous les baptisés dans le Christ,
afin qu’ils accomplissent fidèlement leur mission
au service de l’Évangile.

Nous te le demandons par le Christ notre Seigneur. Amen.

Benoît XVI

 

 

L’homme de la onzième heure : « Les derniers seront premiers. »

mercredi 18 août 2021

Qu’a donc fait le larron, pour recevoir en partage le paradis après la croix ? (…) Alors que Pierre reniait le Christ, le larron, du haut de la croix lui rendait témoignage. Je ne dis pas cela pour accabler Pierre ; je le dis pour mettre en évidence la grandeur d’âme du larron. (…) Ce larron, alors que toute une populace se tenait autour de lui, grondant, vociférant, les abreuvant de blasphèmes et de sarcasmes, ne tint pas compte d’eux. Il n’a même pas considéré l’état misérable de la crucifixion qui était en évidence devant lui. Il parcourut tout cela d’un regard plein de foi. (…) Il se tourna vers le Maître des cieux et se remettant à lui, il dit : « Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu iras dans ton Royaume » (Lc 23,42). N’éludons pas avec désinvolture l’exemple du larron, et n’ayons pas honte de le prendre pour maître, lui que notre Seigneur n’a pas rougi d’introduire le premier dans le paradis. (…)

Il ne lui a pas dit, comme à Pierre : « Viens, suis-moi, et je ferai de toi un pêcheur d’hommes » (Mt 4,19). Il ne lui a pas dit non plus comme aux Douze : « Vous siégerez sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël » (Mt 19,28). Il ne l’a gratifié d’aucun titre ; il ne lui a montré aucun miracle. Le larron ne l’a pas vu ressusciter un mort, ni chasser des démons ; il n’a pas vu la mer lui obéir. Le Christ ne lui a rien dit du Royaume, ni de la géhenne. Et pourtant il lui a rendu témoignage devant tous, et il a reçu en héritage le Royaume.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)

 

 

« Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » (Lc 10,2)

jeudi 1 octobre 2020

Le Christ laisse à accomplir par son Épouse, dans la suite des temps, une partie de la prière qu’il a récitée au moment d’offrir son sacrifice. Bien que cette prière soit d’une efficacité infinie, Notre-Seigneur veut que nous y unissions la nôtre. Un jour notre divin Sauveur considérant, de son regard divin, la multitude des âmes à racheter, disait à ses apôtres qu’il allait envoyer prêcher l’Évangile : « Priez le Maître de la moisson d’y envoyer des ouvriers » (Lc 10,2). Les apôtres auraient pu répondre : « Seigneur, pourquoi nous dites-vous de prier ? Votre prière ne suffit-elle pas ? » Non, elle ne suffit pas : « Priez » vous aussi. Le Christ Jésus veut avoir besoin de nos prières comme de celles de ses apôtres. (…)

Pensons, aux instants où nous nous recueillons, que (…) du fond du tabernacle, le Christ va nous dire : « Prêtez-moi vos lèvres et vos cœurs pour que je puisse prolonger ma prière ici-bas pendant que là-haut j’offre mes mérites au Père. La prière d’abord : les ouvriers ne viendront qu’ensuite et leur œuvre ne sera féconde que dans la mesure où mon Père, attentif à votre prière qui est la mienne, fera descendre sur terre la rosée céleste de sa grâce ». (…)

Au souvenir du sacrifice qui a racheté le monde entier, se sentant puissante de la puissance même du Sauveur, l’Église, de son regard de mère, parcourt les séries diverses des âmes qui ont besoin du secours d’en haut et offre pour chacune d’elles de spéciales supplications. Imitons cet exemple de notre mère et présentons-nous devant Dieu avec confiance, car à ce moment, nous sommes « la bouche de toute l’Église »

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

 

« Allez, vous aussi, à ma vigne ! »

dimanche 20 septembre 2020

Il est bien évident que cette parabole vise la conversion des hommes à Dieu, les uns dès leur jeune âge, d’autres un peu plus tard, et enfin quelques-uns seulement dans leur vieillesse. Le Christ réprime l’orgueil des premiers appelés pour les empêcher de faire des reproches à ceux de la onzième heure, en leur montrant que la récompense est la même pour tous. En même temps il stimule le zèle de ces derniers en leur montrant qu’ils peuvent mériter le même salaire que les premiers. Le Sauveur venait de parler du renoncement aux richesses, du mépris de tous les biens, de vertus qui demandent un grand cœur et du courage. Il fallait pour cela stimuler l’ardeur d’une âme pleine de jeunesse ; le Seigneur rallume donc en eux la flamme de la charité et fortifie leur courage en leur montrant que même ceux qui sont arrivés les derniers reçoivent le salaire de toute la journée…

Pour parler plus clairement, certains pouvaient en abuser et tomber dans l’indifférence et le relâchement. Les disciples verront clairement que cette largesse est un effet de la miséricorde de Dieu, qui seule les soutiendra pour mériter une récompense si magnifique… Toutes les paraboles de Jésus, celles des vierges, du filet, des épines, de l’arbre stérile, nous invitent à montrer notre vertu dans nos actes… Il nous exhorte à une vie pure et sainte. Une vie sainte coûte plus à notre cœur que la simple pureté de la foi, car c’est une lutte continuelle, un labeur infatigable

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)

 

 

 

 

L’homme de la onzième heure

mercredi 19 août 2020

L’un des bandits crucifiés avec Jésus s’écriait : « Souviens-toi de moi, Seigneur ! Maintenant, c’est vers toi que je me tourne. (…) Je ne te dis pas mes œuvres car elles me font trembler. Tout homme est bien disposé envers son compagnon de route, me voici ton compagnon de route vers la mort. Souviens-toi de moi, ton compagnon de voyage, non pas maintenant, mais quand tu vas arriver dans ton Royaume » (Lc 23,42).

Quelle puissance t’a donc illuminé, ô bon larron ? Qui t’a donc appris à adorer ainsi celui qui est méprisé et crucifié avec toi ? Ô lumière éternelle qui illumines ceux qui sont dans les ténèbres (Lc 1,79) ! « Prends courage (…). En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis », puisque aujourd’hui tu as entendu ma voix et tu n’as pas endurci ton cœur (Ps 94,8). Parce qu’il a désobéi, Adam a été vite expulsé du jardin du paradis. (…) Pour toi qui obéis à la foi aujourd’hui, aujourd’hui tu seras sauvé. Pour Adam, le bois avait été occasion de chute ; pour toi, le bois va te faire entrer dans le paradis. (…)

Ô grâce immense et inexprimable : Abraham, le fidèle par excellence, n’était pas encore entré, et le larron entre. Paul en est frappé d’étonnement et dit : « Là où le péché a été abondant, la grâce a été surabondante ! » (Rm 5,20). Ceux qui avaient peiné tout le jour n’étaient pas encore entrés dans le Royaume, et lui, l’homme de la onzième heure, il est admis sans retard. Que personne ne murmure contre le maître : « Je ne fais tort à personne ; n’ai-je pas le pouvoir de faire ce que je veux chez moi ? » Le larron veut être juste (…), je me contente de sa foi (…). Moi, le pasteur, j’ai trouvé la brebis perdue, je la prends sur mes épaules (Lc 15,5) parce qu’elle a dit : « J’ai erré, mais souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu entreras dans ton Royaume »

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)