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Archive pour le mot-clef ‘semence’

« Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. »

samedi 23 septembre 2023

Si la semence sèche, ce n’est pas à cause de la chaleur. Jésus n’a pas dit qu’elle a séché à cause de la chaleur, mais « faute de racine ». Si la parole est étouffée, cela ne vient pas des épines, mais de ceux qui les ont laissé pousser en liberté. Avec de la volonté, tu peux les empêcher de pousser, tu peux faire de la richesse un usage convenable. C’est pour cela que le Sauveur parle non du « monde » mais du « souci du monde », non de « la richesse » mais de la « séduction de la richesse ». N’accusons donc pas les choses elles-mêmes, mais la corruption de notre conscience. (…)

Ce n’est pas le cultivateur, tu le vois, ce n’est pas la semence, c’est la terre où elle est reçue qui explique tout, c’est-à-dire les dispositions de notre cœur. Là aussi la bonté de Dieu pour l’homme est immense, puisque, loin d’exiger une même mesure de vertu, il accueille les premiers, ne repousse pas les seconds et donne une place aux troisièmes. (…)

Il faut donc d’abord écouter la Parole avec attention, puis la garder fidèlement en mémoire, puis être plein de courage, puis mépriser la richesse et se délivrer de l’amour de tous les biens du monde. Si Jésus met l’attention pour la Parole au premier rang et avant toutes les autres conditions, c’est qu’elle est la condition nécessaire. « Comment croire sans d’abord l’entendre ? » (Rm 10,14) Et nous aussi, si nous ne faisons pas attention à ce qui nous est dit, nous ne connaîtrons pas les devoirs à remplir. Après seulement viennent le courage et le mépris des biens du monde. Pour mettre à profit ces leçons, fortifions-nous de toute façon : soyons attentifs à la Parole, poussons profondément nos racines et débarrassons-nous de tout le souci du monde.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)

 

 

 

Le règne de Dieu est comme la semence qui germe et grandit

vendredi 28 janvier 2022

Nous ne pouvons pas demander à la grâce divine de révéler toutes ses virtualités pendant la période de croissance. La semence qui meurt, la tige délicate qui monte, ne disent pas exactement ce qu’elles portent en elles. Toute germination et toute croissance se font dans le chaos, ou du moins dans le mystère. Le plein épanouissement seul étale les propriétés de la vie et la qualité du fruit.

Après les périodes obscures qui nous ont dissimulé quelques-unes de ses propriétés, la grâce, dans l’union transformante, doit découvrir ses richesses essentielles, et nous montrer qu’elle réalise une transformation par ressemblance d’amour au Christ Jésus. L’épanouissement extérieur du Christ Jésus dans les âmes prendra des formes diverses, car cette grâce du Christ est, en effet, multiforme et brille en des reflets différents, mais la transformation dans le Christ doit être réelle et profonde et doit s’affirmer par la ressemblance que crée l’amour dans la volonté, les pensées, les sentiments et dans l’activité extérieure. (…)

Divinisation de la nature humaine pour que nous soyons des enfants de Dieu, incarnation de la vie divine pour que nous soyons des chrétiens, tel est le double réalisme que nous devons exiger de l’union transformante pour la reconnaître vraie et authentiquement chrétienne.

Bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus (1894-1967)