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Archive pour le mot-clef ‘Ste Elisabeth’

Fête de la Visitation de la Vierge Marie

mardi 31 mai 2022

Depuis vingt siècles, la source de la joie chrétienne n’a cessé de jaillir dans l’Église, et spécialement au cœur des saints… Au premier rang vient la Vierge Marie, pleine de grâces, la Mère du Sauveur. Accueillante à l’annonce d’en haut, servante du Seigneur, épouse de l’Esprit Saint, mère du Fils éternel, elle laisse éclater sa joie devant sa cousine Élisabeth qui avait célébré sa foi, quand elle dit : « Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit exulte de joie en Dieu mon Sauveur… Désormais, toutes les générations me diront bienheureuse ».

Elle a saisi, mieux que toutes les autres créatures, que Dieu fait des merveilles : son nom est saint, il montre sa miséricorde, il élève les humbles, il est fidèle à ses promesses. Non que pour Marie le déroulement apparent de sa vie sorte de la trame ordinaire, mais elle médite les moindres signes de Dieu, les repassant en son cœur (Lc 2,19.51). Non point que les souffrances lui soient épargnées : elle est debout au pied de la croix, associée éminemment au sacrifice du Serviteur innocent, Mère des douleurs. Mais elle est aussi ouverte sans mesure à la joie de la résurrection ; elle est aussi élevée, corps et âme, dans la gloire du ciel. Première rachetée, immaculée dès le moment de sa conception, incomparable demeure de l’Esprit, habitacle très pur du Rédempteur des hommes, elle est en même temps la Fille bien-aimée de Dieu et, dans le Christ, la Mère universelle. Elle est le symbole parfait de l’Eglise terrestre et glorifiée.

En son existence singulière de Vierge d’Israël, quelle résonance merveilleuse acquièrent les paroles prophétiques concernant la nouvelle Jérusalem : « J’exulte de joie dans le Seigneur, mon âme jubile en mon Dieu, car il m’a revêtu des vêtements du salut, il m’a drapée dans le manteau de justice, comme un jeune époux se met un diadème, comme une mariée se pare de ses bijoux » (Is 61,10).

Saint Paul VI

 

 

« Marie, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. »

mardi 9 octobre 2018

Pour que rien ne me sorte du beau silence du dedans, [je garderai] toujours la même condition, le même isolement, la même séparation, le même dépouillement. Si mes désirs, mes craintes, mes joies ou mes douleurs… ne sont pas parfaitement ordonnés à Dieu, je ne serai pas solitaire, il y aura du bruit en moi ; il faut donc l’apaisement, le « sommeil des puissances », l’unité de l’être. « Écoute, ma fille, prête l’oreille, oublie ton peuple et la maison de ton père, et le Roi sera épris de ta beauté » (Ps 44,11-12)… « Oublier son peuple » c’est difficile, il me semble ; car ce peuple c’est tout ce monde qui fait pour ainsi dire partie de nous-mêmes : c’est la sensibilité, les souvenirs, les impressions, etc. … Quand l’âme a fait cette rupture, quand elle est libre de tout cela, le Roi est épris de sa beauté… Le Créateur, en voyant le beau silence qui règne en sa créature, en la considérant toute recueillie…, la fait passer en cette solitude immense, infinie, en ce « lieu spacieux » chanté par le prophète (Ps 17,20) et qui n’est autre que lui-même… « Je la conduirai dans la solitude et je lui parlerai au cœur. » (Os 2,16) La voici, cette âme entrée en cette vaste solitude où Dieu va se faire entendre ! « Sa parole, dit saint Paul, est vivante et efficace, et plus pénétrante qu’aucun glaive à deux tranchants : elle atteint jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, jusque dans les jointures et dans les mœlles. » (He 4,12) C’est donc elle directement qui achèvera le travail du dépouillement dans l’âme… Mais ce n’est pas tout de l’entendre, cette parole, il faut la garder ! (Jn 14,23) Et c’est en la gardant que l’âme sera « sanctifiée dans la vérité » (Jn 17,17) ; c’est là le désir du Maître… À celui qui garde sa parole, n’a-t-il pas fait cette promesse : « Mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure » ? (Jn 14,23) C’est toute la Trinité qui habite dans l’âme qui l’aime en vérité, c’est-à-dire en gardant sa parole.

Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906), carmélite

 

 

 

 

Fête de la Visitation de la Vierge Marie

jeudi 31 mai 2018

L’ange avait annoncé à la Vierge Marie des choses mystérieuses. Pour affermir sa foi par un exemple, il lui fait part de la maternité prochaine d’une femme âgée et stérile, preuve que tout ce qui plaît à Dieu lui est possible (Lc 1,37). Dès qu’elle a entendu cela, Marie a gagné les montagnes…dans l’allégresse de son désir, dans sa fidélité à rendre service et dans la hâte de sa joie… : la grâce du Saint Esprit ignore les lenteurs… Tout de suite se manifestent les bienfaits de la venue de Marie et de la présence du Seigneur : « L’enfant tressaillit dans le sein d’Élisabeth, et elle fut remplie de l’Esprit Saint »…

« Heureuse, dit-elle, toi qui as cru ! » Heureux vous aussi qui avez entendu et cru, car toute âme qui a la foi conçoit et enfante la parole de Dieu et reconnaît son œuvre. Que réside en chacun l’âme de Marie pour glorifier le Seigneur, en chacun l’esprit de Marie pour tressaillir en Dieu ! Si le Christ n’a qu’une mère selon la chair, le Christ est le fruit de tous selon la foi, car toute âme peut recevoir le Verbe de Dieu pourvu du moins qu’elle soit pure et débarrassée du péché. Toute âme parvenue à cet état magnifie le Seigneur comme l’âme de Marie a magnifié le Seigneur et comme son esprit a tressailli dans le Dieu Sauveur. Nous lisons ailleurs : « Magnifiez le Seigneur avec moi » (Ps 33,4).

Le Seigneur est magnifié non parce que la voix humaine lui ajoute quelque chose, mais parce qu’il grandit en nous. Car le Christ est l’image de Dieu (2Co 4,4; Col 1,15), et c’est pourquoi, si quelqu’un agit avec dévotion et justice, il fait grandir en lui cette image de Dieu — à la ressemblance de qui il a été créé (Gn 1,26) — et en la faisant grandir, il est élevé en une sorte de participation à sa grandeur.

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Luc, 2, 19-27 ; PL 15, 1559 ; SC 45 (trad. Orval rev.)

 

 

« Grand aux yeux du Seigneur. »

mardi 19 décembre 2017

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Zacharie a été bouleversé à la vue de l’ange. De fait, quand une figure inconnue s’offre aux regards humains, elle trouble l’intelligence et met le cœur dans l’effroi. C’est pourquoi l’ange, sachant ce qu’est la nature humaine, porte d’abord remède à son trouble par ces mots : « Ne crains pas, Zacharie ». Il réconforte son âme effrayée et la remplit de joie par ce message nouveau : « Ta prière a été exaucée : ta femme Élisabeth t’enfantera un fils, tu l’appelleras Jean et il t’apportera joie et allégresse »… Maintenant encore la naissance de Jean est pour tout le monde l’annonce d’une joyeuse nouvelle. Et celui qui…consent à avoir des enfants et à assumer cette responsabilité doit supplier Dieu que son fils soit capable de faire une pareille entrée dans le monde, et cette naissance lui procurera aussi une grande joie.

Il est écrit de Jean : « Il sera grand aux yeux du Seigneur ». Ces paroles révèlent la grandeur de l’âme de Jean, la grandeur qui apparaît aux regards de Dieu. Mais il y a aussi une certaine petitesse dans l’âme. C’est ainsi, du moins, que je comprends ce passage de l’Évangile : « Ne méprisez pas un de ces tout-petits qui sont dans l’Église » (Mt 18,10)… On ne me demande pas de ne pas mépriser celui qui est grand, parce que celui qui est grand ne peut pas être méprisé ; mais on me dit : « Ne méprise pas un de ces tout-petits »… « Tout-petit » et « petit » ne sont pas des mots pris au hasard.

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l’évangile de Luc, n°3 ; SC 87 (trad. SC p.129s)

 

 

 

Sa plus grande joie

mardi 10 janvier 2017

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En cette année de la canonisation, mettons-nous à l’école de Sainte Élisabeth de la Trinité :  » Si je pouvais t’apprendre le secret du bonheur comme le bon Dieu me l’a appris… Il faut que tu bâtisses une petite cellule au-dedans de ton âme, tu penseras que le bon Dieu est là, et tu y entreras de temps en temps. Lorsque tu es malheureux, vite sauve-toi là et confie tout cela au Maître.  »
Ainsi, nous aurons toujours notre crèche dans notre coeur et ce sera Noël tous les jours, en communion avec nos frères persécutés. (…)

Marc Fromager, président de Aide à l’Église en Détresse – France
aed-france.org

escapamargue.blogspot.fr

 

 

 

 

 

« Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? »

mardi 31 mai 2016

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,39-56.

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En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »
Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

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« Alors Élisabeth poussa un grand cri et dit : Bénie es-tu entre les femmes et béni le fruit de ton sein ! Comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? » Tu es bénie entre les femmes. Tu es le principe de leur régénération. Tu nous a ouvert le libre accès du paradis et tu as chassé nos douleurs anciennes. Non, après toi, la multitude des femmes ne souffrira plus. Les héritières d’Ève ne redouteront plus sa vieille malédiction, ni les douleurs de l’accouchement. Car Jésus Christ, le rédempteur de notre humanité, le Sauveur de toute la nature, l’Adam spirituel qui guérit les blessures de l’homme terrestre, Jésus Christ sort de tes entrailles sacrées. « Bénie es-tu entre les femmes et béni le fruit de ton sein ! »

Une homélie grecque du 4e siècle
attribuée à tort à saint Grégoire de Néocésarée, dit le Thaumaturge, no. 2 ; PG 10, 1156s (trad. Quéré, Luc commenté, DDB 1987, p. 38)

 

 

 

Neuvième jour : la Visitation

mardi 31 mai 2011

Cliquez sur l'image pour accéder à l'Evangile selon Maria Valtorta

« Bénie es-tu parmi toutes les femmes ! Béni le Fruit de ton sein ! (elle prononce ainsi deux phrases bien détachées). Comment ai-je mérité que vienne à moi, ta servante, la Mère de mon Seigneur ? Voilà qu’au son de ta voix l’enfant a bondi de joie dans mon sein, et lorsque je t’ai embrassée, l’Esprit du Seigneur m’a dit les très hautes vérités dans les profondeurs de mon cœur. Bienheureuse es-tu d’avoir cru qu’à Dieu serait possible même ce qui ne semble pas possible à l’esprit humain ! Bénie es-tu parce que, grâce à ta foi, tu feras accomplir les choses qui t’ont été prédites par le Seigneur et les prophéties des Prophètes pour ce temps-ci ! Bénie es-tu pour le Salut que tu as engendré pour la descendance de Jacob ! Bénie es-tu pour avoir apporté la Sainteté à mon fils qui, je le sens, bondit comme une jeune chevrette pour la joie qu’il éprouve, en mon sein ! C’est qu’il se sent délivré du poids de la faute, appelé à être le Précurseur, sanctifié avant la Rédemption par le Saint qui croît en toi ! »

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